Après l’agression d’un jeune au lycée Henri Wallon
jeudi 10 juin 2010
Les médias se sont largement emparés de cette affaire qui a mis aux prises un ancien élève du lycée Henri Wallon exclu sur conseil de discipline il y a quatre mois, avec deux autre jeunes dont l’un, lui aussi extérieur au lycée, s’était introduit dans l’établissement muni du couteau qui a provoqué la blessure.
Même s’il y a des limites à la sécurisation du lycée, un portail n’est pas réparé depuis plusieurs mois, chacun a pu régulièrement constater la présence régulière de la direction et de surveillants à l’entrée de la cité scolaire. La multiplication des incidents graves dans les établissements scolaires met surtout en évidence les défaillances en matière de suivi et d’encadrement des jeunes sur le long terme.
Chacun reconnaît et revendique le besoin d’une présence adulte aux abords des établissements, à commencer par celle de la police, de personnels d’enseignement et d’éducation en nombre suffisant pour lesquels les personnels d’Henri Wallon se battent régulièrement.
Mais force est aussi de constater la faiblesse des moyens pour permettre un suivi éducatif sur le long terme de jeunes qui sont les premiers à être demandeurs de repères et d’un cadre structurant.
Quand l’association ALV (A travers la Ville) ne peut déployer sur le terrain que trois éducateurs de rue pour le secteur limitrophe (Jean Moulin), on mesure bien que ne peut être mené à bien le travail qui consiste à entrer en contact avec les jeunes, les amener à une réflexion et des activités de nature à leur faire prendre conscience de ce que sont les limites à ne pas franchir, engager une relation avec les familles, elles mêmes en difficulté parce que soumises aux difficultés quotidiennes.
La mise en avant des seuls moyens techniques comme le réhaussement de grilles ou la pause de caméras, ne saurait masquer le manque cruel d’adultes qualifiés à la fois dans les établissements et à l’extérieur pour retisser un lien social particulièrement malmené.
E.P.
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