Conseil municipal du 30 janvier 2014
Une équipe municipale au bout du quai
dimanche 2 février 2014
Si les vœux du maire avaient donné l’image d’une équipe municipale à quai, (c’était le titre de notre article sur le site), le conseil municipal tenu jeudi soir a apporté au maigre public d’Aubervilliers une précision de taille : on sait désormais où est notre équipe sur le quai.
La première adjointe Evelyne Yonnet a dû assurer le difficile exercice de présider le conseil municipal et de masquer la débandade de l’exécutif. De ce point de vue reconnaissons qu’elle s’en est plutôt bien acquittée. Il faut dire que sa tâche a été facilitée par la présentation liminaire de trois dossiers. Amorcée par Bernard Vincent, s’appliquant à expliquer le Plan Communal de Sécurité, on pouvait immédiatement comprendre que ce serait long, ce qui a été le cas. Et ça a aidé pour différer le débat, même si on se réjouit de la construction d’une école au Marcreux et de l’avancement du projet du campus Condorcet engagé à l’époque de Jack Ralite.
Une énième procédure judiciaire aux frais du contribuable
Mais au bout de d’une heure et demi, le naturel est revenu au galop. Du fond de la salle, on a assisté aux déambulations d’élus hagards allant se chercher une collation, pendant que les autres débitaient des arguments stéréotypés. Ainsi en a-t-il été de la énième procédure juridique engagée par la ville, cette fois-ci à l’encontre d’une citoyenne qui aurait harcelé et menacé la première adjointe. Si les faits semblent répréhensibles, ceux-ci relèvent d’un règlement de compte à caractère privé. C’est ce que n’a pas manqué de souligner Jean-Jacques Karman, ajoutant que le précédent de la plainte à l’encontre de cinq militants communistes et qui avait débouché sur un non lieu devait conduire l’exécutif à la modestie et à la modération ; à commencer au plan financier puisque le maire fait peser sur la ville les frais d’avocat. Cela n’a pas empêché le président du groupe socialiste Benoit Logre, et ce, malgré le revers infligé au maire par le Tribunal administratif dans cette "affaire de la camionnette", de considérer que le Tribunal avait donné raison au maire et à son adjointe. Et de rester silencieux à la demande exprimée par Jean-Jacques Karman de rembourser à la ville les frais d’avocat...
Urbanisme : six ans de mandat et toujours pas de vision pour Aubervilliers
Puis on a eu droit à une succession de délibérations sur des opérations de construction dont on a eu la désagréable impression qu’elles étaient menées au coup par coup sans souci de cohérence globale, et notamment d’adéquation avec les équipements de transport et circulation. On ne peut accepter la fuite en avant municipale consistant à considérer que le salut viendra du métro, et notamment de l’arc express. Les stations du Fort et de la mairie ne seront pas ouverte avant dix ans ! En attendant, les bus surchargés, le stationnement de plus en plus difficile, des pistes cyclables peu opérationnelles et encombrées, constituent le quotidien des albertivillariens...
On repart pour six ans comme ça ? A voir ce conseil municipal, on a bien senti que plus grand monde n’y croit encore.
Eric Plée
7 Messages