Comment Salvator veut régler ses comptes avec la communauté éducative

Il renonce à réquisitionner les salles de classe mais traduit la principale fédération de parents d’élève devant le Conseil d’État !

dimanche 10 novembre 2013

Le torchon brûle à Aubervilliers entre la ville et le monde de l’éducation. Aubermensuel et la communication du parti socialiste tentent bien d’occulter le malaise ; en vain ! Le printemps a été chaud : on se souvient que la couverture d’avril du mensuel municipal qui devait être consacrée aux rythmes scolaires avait été changée au dernier moment pour faire place au printemps musical ! Venait la dessus un problème de carte scolaire qui dans sa mouture initiale devait aboutir à ce qu’un enfant sur dix change d’école ! S’ajoutaient enfin à cela des difficultés d’accueil des enfants à la demi-pension qui avaient poussé la principale fédération de parents d’élève à Aubervilliers à saisir le Tribunal Administratif !

Le Tribunal Administratif donne raison aux parents

S’appuyant sur le principe d’égalité d’accès à la restauration scolaire, le juge avait donné gain de cause à l’association de parents d’élèves et demandé que le règlement de la demi-pension qui prévoyait la priorité pour les enfants dont les deux parents travaillent soit annulé. C’était en septembre dernier. Eh bien qu’a fait le maire ? La logique aurait voulu qu’il se mette en conformité avec la décision de justice, d’autant plus que des villes de plus en plus nombreuses ont été condamnées de la même manière ! Eh bien non, le maire se pourvoit devant le Conseil d’Etat auquel il demande la suspension de la décision du Tribunal Administratif et 3600 euros au titre du code de justice administrative aux conseils locaux des deux groupes scolaires qui ont intenté l’action en justice.

On sait la situation difficile de la communauté éducative du fait de l’augmentation des effectifs scolaires et de l’augmentation encore plus forte de la demande des familles pour bénéficier de la demi-pension. Mais était-il opportun, là où il aurait fallu discuter avec les parents et directions d’écoles d’un plan de mise à niveau de l’accueil des enfants à la restauration scolaire, d’ouvrir un nouveau front ?

On ne peut pourtant pas dire du maire qu’il a été absent du dossier scolaire. Il a donné nombre d’interview dans les médias, participé à des débats, reçu les manifestants, même si ces derniers ont du parfois insister. Il a même la semaine dernière participé à un conseil d’école où il a eu les plus grandes difficultés à justifier la réforme des rythmes scolaires. Pour prendre la température du terrain, il avait même déserté une réunion publique sur la sécurité (l’une de ses deux délégations avec les finances NDLR) à laquelle il avait envoyé Daniel Garnier (son adjoint à l’enseignement) pour le représenter ! On notera d’ailleurs que les élus en charge du dossier scolaire et périscolaire sont étonnamment discrets sur la question. Peut-être veulent-ils éviter la cacophonie et de mettre de l’huile sur le feu, mais qu’ils se rassurent, d’autres s’en chargent dans la majorité municipale, à commencer par le rédacteur de la tribune du PS dans Aubermensuel.

Réquisitionner les salles de classe ?

Comme si cela ne suffisait pas, on apprend par le Parisien du 7 novembre que le maire envisageait la réquisition des salles de classe pour apporter une solution au problème des locaux soulevé par la nécessité d’accueillir les enfants pour les activités périscolaires. Le 8 novembre, ce même journal consacre quasiment trois pages à la difficulté de la mise en place de la réforme. Mais ce 9 novembre, toujours le Parisien dans un article particulièrement alambiqué nous apprend qu’on avait mal compris et plutôt que de réquisition, il fallait comprendre "harmonisation".

Dans un contexte profondément dégradé, Jacques Salvator aurait-il enfin compris qu’il n’était pas utile d’en remettre une couche ? Après sa lettre ouverte du maire au ministre Peillon cet été sur cette même question qui avait été loin de faire l’unanimité chez les enseignants, on assiste là à un premier recul.

Certes, l’avenir de Vincent Peillon apparaît particulièrement confus depuis que son parti considère qu’il est devenu incontournable pour mener une liste aux européennes. Au moment où un préavis de grève est lancé pour les 13 et 14 novembre, alors qu’on peut s’attendre à ce que les médias soient particulièrement braqués sur Aubervilliers à cette occasion, il n’était pas forcément indispensable d’en rajouter. C’est ce que commence à comprendre Jacques Salvator, mais on se demande si ce n’est pas déjà trop tard. Nous, on ne comprend pas, d’autres non plus, y compris dans son propre camp a-t-on cru remarquer.

Toujours est-il qu’on voit mal le maire actuel en capacité de rétablir la confiance au sein de la communauté éducative.

Armand D

40 Messages

  • On se calme Le 10 novembre 2013 à 21:23, par Poisson Rouge

    Le concept d’apaisement, M. Salvator, il ne connait pas. On se souvient de l’affaire des 5 communistes traînés devant les tribunaux. Ça n’en finissait pas et au final, M. Salvator a perdu. Visiblement, cet homme aime se faire des ennemis. Drôle de conception de son rôle de maire.

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  • Salvator commence à reculer. Je suis allé voir les différents articles du Parisien. On les sent gênés aux entournures. Les journalistes auraient confondu réquisition des salles de classe et harmonisation. Ca peut arriver à tout le monde ce genre d’erreur. Vous allez voir que les Décryptage, Victor Noir et autres zigotteaux à la solde du PS vont apparaître pour vanter les qualités de négociateur de Salvator qui n’avait jamais parlé de réquisition. C’est vrai, c’est pas le style du bonhomme de péter les plombs. Et oui, il y a des places à prendre sur la liste. Qu’en pense Mme Hammache ? Sera-t-elle sanctionnée par le PS en tant qu’ancienne présidente de la FCPE ?

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  • Comment Salvator prépare la sortie de Peillon (européennes) et la sienne (municipales) : c’est réglé comme du papier à musique. On sent que ça va chauffer, alors après avoir tenté de jouer les fayots (on ne sait pas ce que le PS lui avait promis), Salvator, tel l’élève qui 5 minutes après le début du cours commence à ranger ses affaires pour être dehors avant la fin de la sonnerie, organise la retraite.
    Mais attention, Napoléon n’avait pas évité la Bérézina. Tout le monde ne s’appelle pas Ho Chi Minh.

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  • Petit soldat Le 11 novembre 2013 à 02:55, par Décryptage

    Armand embouche son petit bidule histoire de chauffer un max les troupes pour la semaine qui vient... Il agrège tout et son contraire, brode et fabule. Sur Salvator, l’affreux croquemitaine qui s’ en prend aux enfants, il mitraille tant qu’il peut (inclus, là-aussi pour motiver les effectifs, un bobard de première : "Il commence à reculer").En bon petit tambour de la cause. La cause ? Celle de mars, bien entendu. Parce que pour les gamins, c’est bizarre, mais on est moins sûr...

    Pas un mot sur le fond. Rien de rien sur une réforme voulue pour favoriser les apprentissages fondamentaux. Pourtant, c’est le sujet et singulièrement pour notre ville. Armand est payé pour le savoir, lui qui voit, dans la vie au-delà du clavier, des cohortes de mõmes déjà perdus pour l’école à dix ans.

    Près de deux enfants d’Aubervilliers sur cinq en échec scolaire à l’entrée en sixième. Voilà 30 ans que cela dure, alors il est plus que temps d’essayer de faire bouger les choses...

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    • Si Armand était le nouveau Lénine, ça se saurait. C’est lui faire beaucoup d’honneur que de lui attribuer la capacité de lancer l’insurrection (c’est ce qu’écrivait un certain JV). Non, Armand, tu ne fais pas l’histoire, tu la subis. Ceux qui écrivent l’histoire, ce sont ceux qui sont aux commandes. Ceux qui veulent réquisitionner des salles de classe puis veulent seulement "harmoniser" ; ceux qui vont contester une décision de justice devant la plus haute juridiction de l’Etat.
      Et puis il y a les masses, pour reprendre une terminologie marxiste. Et là, on ne peut qu’inviter Décryptage à décrypter les écrits de Rosa Luxenburg sur le spontanéisme des masses. Et oui, n’en déplaise à Armand, et accessoirement à Décryptage il est un simple spectateur dans toute cette histoire.

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    • Petit soldat Le 11 novembre 2013 à 18:43

      Pour Décryptage, comme pour le presque docteur et son ancien diecteur d’école, faire quelque chose, c’est se précipiter et surtout jamais, au grand jamais, parler de ce qui se passe dans l’école, dans le temps scolaire. Tels des petits soldats modèles, is sont tous en rang pour agiter le chiffon de la discorde et faire en sorte qu’on ne parle pas de l’école.

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      • Petit soldat Le 11 novembre 2013 à 21:10, par siamois

        Le mépris pour Jacques Salvator qui gangrène ce site est particulièrement gerbant (on est le 11 novembre).
        On prend l’habitude de le nommer "le presque docteur" pour faire porter un doute sur son parcours.

        C’est de al politique de haut niveau qui honore ses auteurs (sans h)

        On pourrait répondre que Pasccal Beaudet a fait jouer ses réseaux pour ne plus être confronté, en bégayant, aux gamins dans les écoles, qu’il a su faire jouer ses réseaux pour une place bien au chaud à l’inpection académique.

        Est-ce que cela relèverait le niveau du débat ?

        à vous de voir.

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        • Petit soldat Le 11 novembre 2013 à 21:56

          @ siamois, sais tu que quand on a été élu on a théoriquement acquis des compétences. Pascal Beaudet puisque tu le cites, a été nommé à l’inspection académique pour suivre les questions relatives aux relations avec les collectivités locales, les institutions et récemment pour suivre les assises de l’éducation prioritaire. C’est ce qui s’appelle en terme de ressources humaine "faire appel aux compétences". Et pour l’intéressé, c’est peut-être plus éthique que de vendre son carnet d’adresse et faire du pognon avec comme le font certains...

          J’imagine que si d’aventure, certains élus socialistes n’étaient pas reconduits, ils seraient en capacité de valoriser les compétences acquises dans leur domaine. Nul doute que des gens comme Madame Hammache par exemple se verraient confier des responsabilités importantes dans la vie civile, si d’aventure elle n’était pas réélue. Quoi de plus normal la dedans.

          Quant à Jacques Salvator, tout le monde connait son parcours. Etudaint en médecine, il n’avait pas présenté sa thèse, ce qui est loin d’être une tare. Longtemps permanent rue de Solferino, il a appris le fonctionnement de la grande maison et a su s’en imprégner pour se maintenir comme premier des socialistes à Aubervilliers et devenir le candidat des socailistes pour 2014. C’est tout à fait respectable, et c’est un bel itinéraire personnel. Pour ce qui est de sa façon de fonctionner comme maire, permet au débat d’avoir lieu et tu constateras qu’il peut avoir lieu sur ce siite, ce qui n’est pas forcémént le cas ailleurs. Tu constateras aussi que les outrances, mépris ou autres considérations négatives ne concernent pas exclusivement Jacques Salvator et que ce site est d’une bienveillance que cetains jugent excessive vis à vis de certains posteurs. On ne peut pas leur donner totalement tort.

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          • Petit soldat Le 12 novembre 2013 à 12:30, par électeur de gauche

            salvator aura bien du mal à se séparer de mme hamache, elle va lui faire les pires misères s’il l’exclue de la prochaine liste, c’est pourtant ce qu’il souhaite faire

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    • ma vie est un conte de fée Le 12 novembre 2013 à 12:34, par Aurore

      ce n’est pas en mettant une cassette de la "Belle au Bois dormant" aux enfants de maternelle qu’on favorisera les apprentissages fondamentaux !!!!!

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  • Les discussions sur ce site, c’est comme la culture des tomates hors sol. A l’arrivée, on croit que ce sont des tomates, mais ce sont en fait des légumes poussés sans soleil, sans pluie, sans insectes, sur un substrat chimique.

    La réforme des rythmes scolaires sur le site, c’est la même chose. On croirait qu’il n’y a pas d’enfants qui sont paumés, pas d’enseignants qui souffrent de ne pouvoir enseigner correctement, pas d’animateurs dépassés par les événements, pas de personnel communal obligé de rattraper des situations ubuesques, pas de parents d’élèves qui mesurent l’inanité de la volonté de quelques uns s’appliquant à leurs enfants.

    La réalité de cette "réforme" appliquée n’importe comment, c’est qu’elle s’exerce sur le vivant, sur le réel, et pas derrière un écran d’ordinateur.

    Si c’étaient simplement les méchants communistes manipulant l’ensemble du système scolaire, comme ce serait simple pour Salvator et sa cohorte de régler la situation. Si le mouvement dure, si l’ensemble des acteurs résiste, c’est que cette réforme ne convient à personne sauf à quelques énarques poussés sous serre, et à leurs vassaux empressés.

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    • J ai besoin de Tomate pour nourrir mon corps muscler et pour etre en bonne condition pour les municipales !!!

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    • Ecolo-poujadisme Le 11 novembre 2013 à 23:34, par Décryptage

      A lire Kollontaï, on croirait qu’il n’y a pas d’enfants qui s’amusent dans leurs ateliers, pas d’animateurs prêts à faire le job, pas d’intervenants associatifs intéressants, pas de parents d’élèves qui trouvent que certains commencent à pousser un peu, personne pour comprendre qu’une agrégation de refus ne sera jamais une force de proposition...

      Bref, tout faux d’un côté et tout juste de l’autre. Du déjà vu sur ce site, bien sûr (et c’est normal, l’adresse étant militante). Si ce n’était le ton employé, un ton qui "glisse" de plus en plus, post après post, vers quelque chose d’autre.

      D’un côté, des technocrates sans âme et quelques politicards. De l’autre, les vrais gens, ceux qui connaissent la vie, 100% bio garanti... Kollontaï fait dans l’écolo-poujadisme.

      Décidément, c’est à la mode (pas l’écologie, le poujadisme...). Une mode clinquante, de sale qualité et qui promet, pour ceux de gauche qui emprunteront ces oripeaux, des lendemains sans plus rien sur le dos.

      Le poujadisme c’est la râlerie permanente poussée jusqu’à l’opposition agressive (mon droit s’impose à la loi). On n’y construit rien, mais on refuse tout, encore et encore. Au nom d’une défense "des gens de la vraie vie", le bien commun y est vite réduit à des intérêts particuliers et catégoriels, ceux-ci s’imposant alors à l’ensemble. Dès lors, plus de politique, c’est-à-dire plus de gestion de la cité. La démocratie représentative, est-ce la peine de le dire ?, y est disqualifiée. En revanche, la voie autoritaire et débarrassée des corps intermédiaires, devient un chemin empruntable...

      A vouloir tout échauffer, c’est une autre flamme que l’on entretient.

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  • Je viens de lire le post précédent et je suis d’accord avec le FCPE nationale. C’est une bonne réforme, mais nous avons très mal communiqué.

    Au début, nous n’avons rien expliqué. Nous avons censuré l’article prévu dans Aubermensuel sur les rythmes scolaires et changé la couverture en avril. C’était reculer pour mieux sauter. Il fallait au contraire faire de la politique et les gens auraient compris. Mais tout le monde a négligé ce dossier et a laissé l’administration monter en première ligne.

    Résultat, nous n’avons donné que des explications techniques, dans Aubermensuel, comme sur le site du PS. Il aurait fallu faire de la politique. Et c’est seulement quand l’incendie s’est propagé que nos élus ont été au charbon. Mais quelle crédibilité peuvent avoir des élus de seconde zone comme Madame le Bihan ou Marc Guerrien sur une question sur laquelle ils ne se sont que très tardivement investis.

    Et que penser de Mme Khellaf, pourtant responsable du dossier avec Mme Theurier (réussite éducative), M Bouali (sports), M. Garnier (enseignement) qui se répandait dans un diner en ville sur son opposition aux rythmes scolaires pendant que son maire prenait le bouillon à Quinet Matthiez. Quant aux trois autres, à ma connaissance, ils ont eu la sagesse de ne pas alimenter la cacophonie, contrairement à Hafidi à qui on ne demandait rien. Cela signifie-t-il qu’ils étaient contre la réforme ?

    Le front municipal apparait beaoucoup plus lézardé qu’il n’y parait a l’heure où le maire commence à reculer à propos de la réquisition des salles de classe.

    Et comme Peillon est envoyé à l’abattoir des européennes pour tenter de sauver ce qu’il reste de Hollande, on peut etre très inquiet pour cette réforme et déjà avoir des regrets pour une occasion manquée.

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  • Dans la presse d’aujourd’hui :

    "A quelques jours du congrès des maires de France, dont la tenue est prévue du 19 au 21 novembre, cinquante-cinq maires de droite ont annoncé qu’ils n’appliqueraient pas la réforme des rythmes scolaires "en l’état". A l’origine de la fronde, les maires de Levallois, Sceaux, Cannes, Courbevoie ou encore Mâcon."

    Levallois, Cannes, Courbevoie... On comprend mieux pourquoi TF1 s’intéresse à l’école Robespierre...

    Dans ces villes-là, monsieur, pas besoin de renforcer l’acquisition des apprentissages fondamentaux, papa et maman paieront des cours particuliers dès la sixième.

    Dans ces villes-là, monsieur, pas besoin d’activités périscolaires, papa et mamam sortent le chéquier pour le cheval, la danse, l’escrime, le piano, le tennis, etc.

    Cette réforme affiche, comme principal objectif, la lutte contre l’échec scolaire. Mais, monsieur, pourquoi iraient-ils dans ces villes-là, nourrir le fils du pauvre ?

    Si ces maires sont contre alors, moi, je sais encore plus pourquoi je suis pour !

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    • @ Décryptage : tu veux dire que les activités périscolaires telles qu’elles sont menées vont révolutionner les apprentissages. On n’est pas obligé de suivre les inepties de Madame Beaumart dans "Arrêt sur Image" qui au passage a écrit un bouquin avec Peillon. Cette dame explique le plus sérieusement du monde que l’enfilage de perles ou le scoubidou favorisent l’apprentissage de la lecture. C’est le type même d’affirmation qui résulte peut-être d’un propos qu’un thérapeute a pu relever sur le traitement des difficultés d’un enfant. Mais de là à en faire une généralité, il y a un pas que seuls les imbéciles peuvent franchir. C’est un peu comme si Pasteur en inventant son vaccin contre la rage avait laissé affirmer que son sérum vaccinait contre tout, y compris les âneries qu’on peut lire ici.
      Cela n’a rien à voir avec Courbevoie, Neuilly ou Levallois... Reviens sur le terrain et passe demain dans les écoles pour expliquer ton truc aux grévistes.

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      • Si tu n’as pas compris que le véritable enjeu c’est de récupérer une matinée utile pour les apprentissages fondamentaux... Si tu crois que les enfants d’Aubervilliers n’en ont pas besoin... Alors, retourne en classe et tu verras...

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        • Si tu n’as pas compris que la façon même dont est organisée la mise en œuvre de nouveaux rythmes aboutit à l’inverse de l’effet recherché du fait de la fatigue causée par le bordel ambiant, retourne à l’école.

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        • Décryptage fait toujours semblant de ne pas comprendre que le problème des rythmes scolaires à Aubervilliers n’est pas la 9ème demi-journée, mais l’impréparation la plus complète de la mise en place de cette réforme.

          Un exemple de cette impréparation : la cellule d’appui, mise en place par l’inspection académique et la municipalité en septembre, a été incapable de répondre à deux questions simples posées par les représentants des parents d’élèves au mois d’octobre 2013 : Combien d’élèves sont concernés par la mise en place des rythmes scolaires et, question corollaire, combien de salles la municipalité a besoin pour héberger ces élèves pendant le peri-scolaire.

          Bien sûr, ces deux questions étaient complètement imprévisibles de la part de parents d’élèves et surtout elles venaient un peu tôt pour que la municipalité puisse y répondre. Cela ne faisait que plus d’un an que la municipalité travaillait sur le sujet, le Maire avait annoncé qu’il attendait le recensement des salles pour l’été, et Vincent Peillon avait indiqué que le problème de la mise en place de sa réforme à Aubervilliers, c’était justement le nombre des élèves concernés.

          De plus cette cellule d’appoint, qui au départ devait être constituée de deux personnes déléguées par l’inspection académique, était constituée d’un délégué de l’inspection académique et d’une personne de la municipalité. Peut-être ceci explique cela ?

          Cette anecdote pour illustrer d’une part l’impréparation de la mise en place de cette réforme et surtout l’incapacité qu’à la Municipalité de pouvoir résoudre les difficultés qu’elle s’est elle-même crées puisque qu’encore à ce jour, les personnes censées y travailler ignorent les données fondamentales de la situation.

          Alors oui, Pascal Beaudet a raison de dire que cette réforme a été mis en place dans la précipitation et qu’il aurait fallu repousser sa mise en place.

          Alors oui, la méthode de Pascal Beaudet, qui consiste à réunir tous les acteurs de la mise en place des rythmes scolaires (les enseignants, les personnels des écoles, les animateurs, les associations concernées et les parents d’élèves) pour trouver le consensus.

          C’est ce que n’a pas su faire la municipalité un organisant une « concertation » qui a échouée et en mettant en place des rythmes scolaires qui n’ont pas été concertés, contre l’avis unanime de la communauté éducative.

          Alors oui, Pascal Beaudet a raison de dire qu’on ne peut pas diriger une municipalité contre ses concitoyens.

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          • Fabio, ne soit pas impatient ! Le 20 novembre 2013 à 15:43

            Tu vois, mon Jacques, Pascal Beaudet présente une méthode de gouvernance à l’opposé de celle mis en place par l’actuelle municipalité, basée sur le dialogue et la concertation dans le but de rechercher le consensus. Réfléchis déjà à ça....
            Ne t’impatiente pas, le programme de la prochaine municipalité ne va pas tarder être diffusé sur la ville. Tu vas avoir de quoi lire.
            Et au fait, tu as de nouvelles du programme de notre Maire actuel ? et de son bilan ?

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  • LETTRE OUVERTE DES DIRECTRICES ET DIRECTEURS
    DES ECOLES D’AUBERVILLIERS AU DASEN DU 93
    L’important, c’est l’Ecole !

    Monsieur le Directeur Académique des Services de l’Éducation Nationale,

    Nous, directrices et directeurs d’écoles élémentaires et maternelles d’AUBERVILLIERS, tenons à vous faire part de notre désarroi et de notre colère deux mois après la reprise des classes.

    Depuis le 2 septembre, l’essentiel de nos préoccupations et de notre temps est consacré au périscolaire municipal décidé par la ville d’AUBERVILLIERS et validé par mesure dérogatoire par la Direction Académique. Les conditions dans lesquelles il s’exerce, ses modalités d’organisation, les périmètres de responsabilité des uns et des autres dans cette nouvelle organisation de l’école, sont les sujets qui envahissent nos journées. Dans un contexte de charges administratives déjà très importantes effectuées pour la plupart d’entre nous sans aucune aide administrative, cette mise en place s’est faite largement au détriment de l’animation pédagogique de l’école.

    Or, fonctionnaires d’état en charge de missions d’Education Nationale, nous souhaitons affirmer fortement ici qu’à l’école, l’important c’est l’École, autrement dit les apprentissages. Apprentissages qui doivent se construire dans de bonnes conditions, dans la sérénité et la régularité. Des apprentissages menés sous la responsabilité d’adultes formés, habilités. Des apprentissages qui trouvent leur légitimité dans le cadre de programmes officiels, appliqués sur l’ensemble du territoire national. Contrairement à ce qui est affirmé, nous souhaitons attester
    que les bonnes intentions qui sous-tendaient cette réforme n’ont pas suffi. Les déclarations « c’est dans l’intérêt des enfants », « les journées scolaires sont trop longues », « il faut réduire les inégalités », « combattre l’échec scolaire », sont des préoccupations partagées par la totalité des enseignants. Elles se heurtent cependant à la réalité de la mise en place de cette réforme, qui n’est finalement pas une réforme positive des rythmes scolaires mais une adaptation du temps scolaire au temps périscolaire.

    Voici quelques éléments de notre constat :

    - L’intervention dans les bâtiments scolaires d’une succession d’adultes, à qui sont confiés des groupes d’enfants pour faire des « ateliers » dans les locaux ou hors des locaux de l’école. En charge de la sécurité des élèves, c’est une source d’inquiétude d’autant que le plan vigipirate étant toujours en application, il ne nous est plus possible de vérifier la qualité des personnes entrant dans l’école à ces moments.

    - Une confusion totale pour les élèves qui ne savent plus se situer par rapport aux adultes référents. Pour ceux de l’école maternelle, mais également pour les élèves des écoles élémentaires, la perte de repères spatio-temporels à laquelle ils sont soumis et le non-respect de leur biorythme sont proprement insupportables. La représentation de l’école qui leur est donnée ne leur permet pas de se situer de façon constructive dans l’institution scolaire,

    - Des personnels enseignants exclus des locaux des classes où ils préparaient leur travail pédagogique deux fois par semaine. Il en résulte une perte de motivation des équipes et une interrogation sur les finalités de leur métier. Cette utilisation des salles de classe est vécue comme une atteinte fondamentale à la liberté de choix pédagogique des enseignants en les contraignant à se regrouper pour exercer leur métier lors des APC. Il en résulte donc, non plus un objectif pédagogique en fonction de l’enfant mais en fonction des lieux disponibles.

    - Depuis deux mois, les bâtiments scolaires sont réduits à des lieux d’accueil pour enfants où différents adultes possédant des statuts pas toujours identifiés par les élèves passent faire avec eux des « activités », le scolaire peinant à trouver sa place dans la confusion générale des espaces et des rôles de chacun. Il nous semble particulièrement important que l’institution qui nous emploie réaffirme aujourd’hui la prépondérance de l’École à l’école. En professionnels de l’Education que nous sommes, nous savons que la désorganisation structurelle induite par
    l’application de cette réforme à AUBERVILLIERS, ne sera pas résolue après une « période de rodage » ou après quelques « ajustements » à la marge. Nous vivons douloureusement le fait qu’une expérience mal préparée, sans consensus trouvé entre les différents acteurs, vienne mettre à mal les valeurs de l’école de la République en laquelle nous continuons de croire. Nous sommes enfin convaincus qu’aucun bénéfice, bien au contraire, sur les apprentissages et le niveau scolaire de nos élèves n’est à espérer compte tenu de ce dispositif complètement
    haché.

    - Des conditions de sécurité mal assurées pour nos élèves aux différentes sorties de l’école

    - Un niveau d’hygiène des locaux scolaires dégradé par leur « sur-utilisation »

    Par ailleurs, il est inacceptable que les enseignants et les directeurs d’école soient rendus responsables des « dysfonctionnements », discours de la municipalité auprès des parents d’élèves. Des directeurs d’école ont été publiquement mis en cause dans l’exercice de leurs fonctions. Nous attendons d’être soutenus dans notre identité professionnelle par notre institution et respectés par nos partenaires.

    Nous vous assurons, Monsieur le Directeur Académique des Services de l’Éducation Nationale, de notre profond attachement au service public d’éducation.

    Les directrices et directeurs des écoles maternelles et élémentaires d’Aubervilliers

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  • Rythmes scolaires : les maires vont être autorisés à recruter moins d’animateurs
    Par Marie-Christine Corbier | 19/11 | 19:51 | mis à jour à 20:46

    Jean-Marc Ayrault a annoncé, devant le Congrès des maires, une expérimentation de six mois sur l’assouplissement des taux d’encadrement pour l’ensemble des activités péri et extrascolaires. C’était une demande des maires. « Il faut que les élus comprennent que notre budget n’est pas extensible », réagit déjà la CNAF.

    Pour calmer la grogne sur les rythmes scolaire, les maires vont être autorisés à recruter moins d’animateurs. - AFP
    Beaucoup resteront sur leur faim. D’autres expliqueront au contraire que c’est une annonce prometteuse. Et certains - les parents mécontents - risquent de s’engouffrer dans une nouvelle brèche.
    Devant le Congrès des maires de France, Jean-Marc Ayrault a annoncé ce mardi vouloir « aller plus loin » dans la souplesse des taux d’encadrement des activités périscolaires. Le Premier ministre a indiqué qu’il saisirait dans les prochains jours le conseil d’administration de la Caisse nationale d’allocations familiales (CNAF) pour qu’il propose début janvier les modalités d’une expérimentation au premier semestre 2014 en vue de cet assouplissement. «  Il s’agira d’étendre le financement des CAF à l’ensemble des activités périscolaires délivrées dans le cadre d’accueils déclarés, y compris avec des taux d’encadrement assouplis », a affirmé Jean-Marc Ayrault.

    Moindre besoin d’animateurs pour les centres de loisirs

    Cet assouplissement était une demande de l’Association des maires de France (AMF) qui critique le fait que les taux d’encadrement des activités périscolaires (les trois quarts d’heure de la réforme Peillon) sont différents de ceux en centre de loisirs (les deux heures du soir, dans la plupart des communes). L’harmonisation des taux - qui passerait par un moindre besoin d’animateurs pour les centres de loisirs - «  représente pour certaines communes l’équivalent d’une pérennisation du fonds d’amorçage », glisse un acteur clef de la réforme des rythmes, qui croit dans son effet « d’apaisement des maires ».
    Dans le cadre des activités périscolaires, il faut aujourd’hui un animateur pour 18 enfants pour les plus de six ans, et un pour 14 en dessous de cet âge. En centre de loisirs, les normes sont plus strictes : c’est un pour 14 et un pour 10, en fonction de l’âge des enfants. « Sur les heures Peillon, si vous avez 140 enfants tout petits, il vous faut 10 animateurs, explicite la même source. Mais pour le centre de loisirs, il vous en faut 12. Et si vous faites le même calcul avec des enfants plus grands, avec l’assouplissement envisagé, vous aurez besoin de quatre animateurs de moins ! »
    VIDEO - Ayrault face aux maires : opération séduction délicate

    « Nous non plus nous n’avons pas un budget extensible »
    L’allègement du coût pour les communes ne fait pas l’affaire de la CNAF. « Il faut que les élus comprennent que nous non plus nous n’avons pas un budget extensible, confie aux « Echos » le président de la CNAF, Jean-Louis Deroussen. Il y aura deux options : soit on servira les premiers servis, soit on financera tout le monde, mais alors on financera moins. » Il rappelle que l’Etat s’est engagé sur un contrat d’objectifs et de gestion (COG) avec la CNAF, mi-juillet, fondé sur un assouplissement des taux d’encadrement limité : « Les ministres du gouvernement Ayrault sont signataires de la COG, dit-il. Si on s’asseoit sur les normes et qu’on assouplit autant, se pose alors un vrai problème de respect de la parole des uns et des autres. » Le président de la CNAF, qui juge aussi que l’assouplissement «  peut compliquer l’affaire avec les parents », qui risquent de s’inquiéter des conditions de sécurité, s’attend à des réactions houleuses, mercredi et jeudi, lors de la réunion des présidents de CAF, à Lille. « C’est une expérimentation, et comme elle porte sur le premier semestre 2014, on limite les risques de dérapage », rétorque-t-on dans l’entourage du Premier ministre.
    Jean-Marc Ayrault a par ailleurs rappelé que l’Etat prendrait à sa charge 370 millions d’euros au titre de l’année scolaire 2014-2015, un principe acté dès le 9 octobre à l’issue d’une rencontre avec le président de l’AMF, Jacques Pélissard, et qui permet aux communes qui s’engageront dans les nouveaux rythmes en 2014 de bénéficier de la même aide que celles qui les ont adoptés cette année.
    Le Premier ministre a rappelé enfin que les autorités académiques avaient reçu des instructions pour «  laisser le maximum de temps à l’élaboration des projets pour la rentrée 2014, jusqu’au 31 janvier pour ce qui concerne l’organisation du temps scolaire, au-delà si nécessaire pour l’élaboration des projets d’activités périscolaires à la rentrée 2014. »

    Écrit par Marie-Christine CORBIER
    > Journaliste
    > mccorbier@lesechos.fr

    ou comment Ayraut taiille la bete sur le dos des enfants qui seront moins encadrés

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