Non-lieu pour les militants communistes d’Aubervilliers mis en examen
Encore un revers pour Salvator et Yonnet
mardi 12 mars 2013
Salvator a encore perdu la partie dans son interminable procédure contre des militants communistes d’Aubervilliers. Il s’est vu opposer un non-lieu dans l’affaire dite de la camionnette (ordonnance du 15 février 2013, TGI de Bobigny).
La veille du second tour de l’élection cantonale du 27 mars 2011, un véhicule surmonté d’un haut parleur avait diffusé un message sonore appelant à voter Pascal Beaudet et dans lequel certains témoins avaient cru entendre des propos diffamatoires. Il n’en a pas fallu plus pour que cinq militants communistes soient interrogés à la PJ et convoqués à deux reprises par le juge d’instruction, sur plainte de Jacques Salvator et d’Evelyne Yonnet. On aimerait autant de célérité pour les délits que subissent quotidiennement les habitants d’Aubervilliers ! Par un surprenant hasard ils étaient, conseiller général, secrétaire de section du PCF, responsable syndical à la ville, professeur et président d’association de locataires.
Une cause perdue pourtant déjà entendue
Rappelons qu’à l’occasion de cette même élection cantonale, le parti socialiste avait déjà subi un désaveu en étant débouté par le Tribunal administratif, puis la Cour d’Appel et enfin le Conseil d’Etat. Excusez du peu.
Mais cela n’avait pas suffit au maire et à la conseillère générale battue. Ils s’en sont pris personnellement à des militants communistes sur la foi de témoignages dont le juge a pu mesurer la faiblesse ; à tel point que dans un premier temps, il a eu bien du mal à trouver des motifs de mise en examen. C’est finalement l’acharnement de nos édiles, qui, par le cabinet d’avocat de la ville usant de toutes les ficelles de la procédure, a abouti à la mise en examen de quatre d’entre eux. Mais là encore, il faut croire que le juge d’instruction a eu les plus grandes difficultés à trouver consistance et cohérence aux témoignages alors subitement venus à la rescousse en n’ayant d’autre issue que de clore l’affaire par un non lieu.
Un maire et une première adjointe qui ne sortent pas grandis
Cela met un terme à une lamentable histoire qui n’a que trop duré et dont l’issue ne grandit pas le premier magistrat de la ville ainsi sa première adjointe.
Question en suspens : quel coût pour la ville et donc pour le contribuable ? 10000, 15000, 20000 euros, plus ? Rappelons que le maire et sa première adjointe s’étaient fait voter la protection fonctionnelle par le conseil municipal. Le Parti Socialiste, Europe Écologie, le Parti Radical, la droite avaient voté pour. Seul le groupe communiste et citoyen avait voté contre, estimant qu’il ne s’agissait pas d’une affaire municipale mais d’une affaire privée puisque liée à un contentieux électoral. Dommage que l’assemblée municipale n’aie pas été plus lucide ce jour là.
Éric Plée
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