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20 septembre : les parents d’élèves mécontents bloquent l’avenue de la République
Vous avez dit priorité au primaire ?
vendredi 21 septembre 2012
C’est la plus mauvaise rentrée pour le primaire depuis 2008, assure Daniel Garnier, adjoint au maire chargé de l’enseignement à Aubervilliers, dans un communiqué du parti socialiste local. Cinq écoles avec des classes sans enseignant, des remplacements qui se font attendre, des enseignants remplaçants qui restent deux jours puis sont nommés sur une autre école, indique une pancarte brandie par une maman.... Bref, une situation qui n’a jamais été aussi tendue pour une rentrée scolaire.
En cause, les 16000 postes supprimés par Chatel qui se payent plein pot dès le premier jour de la rentrée. Les pouvoirs publics ont dû concéder des ouvertures de classe, une dizaine à Aubervilliers, mais sans pour autant y affecter les enseignants en conséquence et en déployant d’ors et déjà les remplaçants. Quelle sera la situation au cours de l’année quand les congés maternité ou maladie des enseignants nécessiteront des remplacements ?
"Nous tenons à marquer notre mécontentement" affirme une maman dont l’enfant est baladé de classe en classe depuis la rentrée. Elle a tenu à participer avec son association de parents à cette action sous les fenêtres de l’Inspection de l’Education Nationale à Aubervilliers (à côté de la poste principale ndlr) et se dit prête à "monter plus haut" si elle n’obtient pas satisfaction. "Nous ne nous contenterons pas de couper symboliquement l’avenue de la République" ajoute un papa qui découvre comment se traduit sur le terrain la priorité à l’école primaire revendiquée par Vincent Peillon !
1000 postes réinjectés pour cette rentrée, ça ne fait pas le compte, d’autant que nombre d’entre eux a été pourvu par titularisation d’enseignants non titulaires, donc de personnels qui enseignaient déjà ! Et pour le premier degré en Seine-Saint-Denis cela représente 23 postes seulement. Quand on sait que réseaux d’aide (les rased pour traiter la difficulté scolaire) ont été saignés à blanc au cours des cinq dernières années, on se dit que l’Institution n’est plus en capacité de remplir ses missions aujourd’hui. La situation de l’Education Nationale est en tout point comparable à celle de l’hôpital, précise une maman aide-soignante présente dans le rassemblement et qui précise que ses autres enfants scolarisés à Rosa Luxemburg ne sont pas mieux lotis du fait de la situation financière très dégradée de l’Établissement.
Alors camarades, on continue l’austérité et on signe des deux mains le pacte européen Merkel Sarkozy qui empêchera encore plus les Etats d’assurer leurs missions comme celle de mettre un enseignant en face de chaque classe ?
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