Rythmes scolaires à Aubervilliers
Premiers éléments d’analyse
mardi 24 septembre 2013
Mise en place des nouveaux rythmes scolaires à Aubervilliers : un appel à la grève a été lancé pour le jeudi 26 septembre entre 14h30 et 15h29 par la CGT et l’UNSA,
Les directeurs et les animateurs des accueils de loisirs sur le temps périscolaire constatent le manque de moyens humains, le manque de locaux, le manque de définition des responsabilités de chacun.
Ils demandent une revalorisation des salaires liée à cette nouvelle charge de travail, une mise à disposition de locaux nécessaires pour l’accueil des enfants, l’embauche d’animateurs à hauteur des besoins.
Un rassemblement aura lieu devant la mairie aux horaires de la grève.
Nous vous livrons les premiers éléments d’analyse élaborés par le SNUIPP/FSU (le syndicat majoritaire dans l’enseignement primaire) sur la mise en place de la réforme des rythmes scolaires à Paris. La ville d’Aubervilliers ayant calqué son fonctionnement sur le système parisien on notera avec intérêt les premières réponses au questionnement que nous avions posé sur ce site en février dernier.
Le SNUipp a lancé depuis la semaine dernière une enquête sur les conséquences de la réforme des rythmes et sa mise en œuvre précipitée à Paris. De nombreuses réponses sont déjà parvenues et mettent à jour d’ores et déjà les problèmes récurrents que rencontrent les collègues.
Cette mise en œuvre a une répercussion catastrophique sur la maternelle : l’alternance de jours irréguliers et l’utilisation des classes pour l’apprentissage et le récréatif empêchent une structuration du temps et de l’espace chez les élèves. L’insécurité générée par le manque de repères est augmentée par la multiplication des adultes référents et créé chez les élèves une grande fatigabilité.
Cette arythmie scolaire a également des répercussions sur les élèves d’élémentaire qui sont plus fatigués, désorientés et inquiets dès qu’on évoque la sortie des classes.
Cette réforme est mal organisée et les écoles se trouvent confrontées à des problèmes d’hygiène (horaires des ATE et ATSEM, manque de remplacement, toilettes uniques pour un nombre d’adultes doublé) et de sécurité (circulation des adultes et des enfants incessante difficile à contrôler).
Le sentiment général des collègues est que l’Académie comme la Mairie privilégie l’ARE au détriment de leur mission d’enseignement. L’école devient un lieu d’activités et non plus d’apprentissages.
Les dysfonctionnements manifestes du Rectorat avec le manque d’AVS, de la Mairie avec la gestion de son personnel, le temps passé à gérer les sorties à 15h, les classes occupées par l’ARE, la difficulté à rencontrer les parents etc…tout concourt à renforcer ce sentiment.
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