Santé : défendons nos acquis !
mardi 2 juillet 2013
En 1964, le maire d’Aubervilliers André KARMAN créait le Centre municipal de santé. Une ville ouvrière se dotait d’un outil de santé publique de pointe, au service des habitants, permettant aux plus modestes d’avoir accès à des soins de qualité à un coût abordable.
50 ans plus tard, au nom de la « rentabilité », le maire décide de fermer le laboratoire de prothèse dentaire du CMS. Le travail sera confié au privé, qui travaille soi-disant mieux et moins cher...
Si votre prothèse se casse et que vous la déposez au Centre de santé, elle est réparée dans la journée par le laboratoire. Avec le privé, ce sera 48 ou 72 h plus tard. Comment mesure-t-on la rentabilité d’un service rendu qui n’a pas d’équivalent ?
Le laboratoire a bénéficié d’investissements importants. S’il ferme, autant dire qu’ils n’auront servi à rien. Cela n’entre-t-il pas dans le calcul de la rentabilité ?
D’autres solutions ont-elles été explorées ? Confier au laboratoire des missions supplémentaires, mutualiser son activité en proposant à d’autres centres de santé municipaux d’y avoir recours a-t-il été envisagé ? Autant de questions que nous posons publiquement au maire.
Le privé ne fait jamais mieux ni moins cher que le public. Si le laboratoire de prothèse dentaire ne fonctionne pas au mieux de ses capacités, ce n’est pas une question de rentabilité mais un choix de fonctionnement.
Nous refusons de voir brader le patrimoine commun et le service public au nom de critères de « rentabilité ». Le laboratoire de prothèse dentaire est utile : il doit être maintenu. Nous engageons les habitants d’Aubervilliers à protester auprès du maire.
Demain, quelles autres spécialités seront fermées parce qu’elles auront été décrétées « non rentables » ?
Pascal BEAUDET
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