Les banques nous ont conduit dans le mur
CRISE FINANCIERE : il est temps d’imposer une autre logique que celle du capitalisme
jeudi 11 août 2011
La spéculation affole le monde par sa rapacité. Les banques dictent directement leurs ordres aux États pour étouffer nos pays dans l’étau de la vie chère et du crédit. Les dirigeants des États, de droite ou socialistes, refusent de s’attaquer aux origines de la crise : la spéculation financière ; ils se soumettent au diktat des marchés financiers et des agences de notations.
Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, le rappelle : « De la Grèce à l’Égypte, à l’Espagne et Israël, le monde entier rejette l’austérité. Une politique de gauche doit inverser cette logique et proposer une relance sociale ». Les solutions existent pour sortir de la crise :
Dessaisir les marchés financiers de leur pouvoir.
La dette : une affaire qui rapporte
Nous ne sommes pas face à une crise de la dette publique dont l’origine serait le trop plein de dépenses publiques. La crise est celle de la spéculation financière.
Avant 1974, les États européens pouvaient emprunter directement aux Banques centrales nationales à 0%. Ils sont maintenant contraints d’emprunter sur les marchés financiers aux banques privées. Depuis 1974, la France a payé en intérêts 1200 milliards d’euros, à comparer avec les 1641 milliards de dette publique actuelle !
Les banques privées obtiennent de l’argent auprès de la Banque centrale européenne (BCE) à un taux de 1,5% pour prêter aux États à un taux entre 3 et 15% !
Ce sont les peuples qui paient la crise
Les marchés financiers conduisent le monde au bord du gouffre, et tout est fait pour maintenir leurs profits et nous faire payer l’addition à coups de privatisations et de réduction des dépenses sociales.
En France, le nombre de personnes privées d’emploi augmente de façon dramatique. Christine Lagarde, directrice du FMI, préconise de « renforcer la rigueur notamment salariale » et de poursuivre la politique d’exonération et de cadeaux aux entreprises qui pourtant délocalisent et licencient.
Quand on est de gauche, on ne transige pas
Changer de logique et imposer d’autres choix, c’est possible
La France doit agir pour émanciper l’Union européenne de la dépendance des marchés financiers :
en retrouvant la maîtrise publique de la finance et du crédit,
en taxant les banques et les profits financiers,
en changeant le rôle et les missions de la BCE,
en relevant les salaires et en développant les services publics.
en remplaçant le Fonds européen de stabilité financière, par un Fonds européen de soutien au développement social et solidaire des pays européens.
Et précisément, le Parti communiste français propose :
Un pôle public bancaire délivrant un crédit sélectif favorable aux investissements porteurs d’emploi, de salaires, de formations et de recherche
Des droits nouveaux pour les salariés à l’entreprise à l’inverse des droits de décision que se sont octroyés les marchés.
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