Communiqué de la section d’Aubervilliers du PCF contre l’expulsion de la Bourse du Travail

vendredi 6 octobre 2023

Ce jeudi 28 septembre, lors du conseil municipal, la Maire d’Aubervilliers Karine Franclet a annoncé l’expulsion pure et simple de la Bourse du Travail des locaux municipaux.

Cette décision est idéologique, à l’image de la politique des autres maires de droite du département – comme au Blanc-Mesnil – et s’inscrit aussi dans le climat général de répression syndicale menée par le gouvernement, dont Sébastien Menesplier est un exemple. Cette suppression locale s’inscrit aussi dans un vaste plan d’atteinte aux libertés syndicales.

Créée en 1907, la Bourse du Travail d’Aubervilliers a joué un rôle très important dans l’histoire sociale de la ville, et constitue une grande référence pour le mouvement syndical. Elle regroupe aujourd’hui les locaux et permanences des syndicats locaux. Elle permet aux salarié.e.s, précaires, privé.e.s d’emploi, et retraité.e.s de trouver auprès des syndicats un soutien, des conseils, et des interventions auprès de leur employeur afin de faire valoir leurs droits. Ce sont ces militant.e.s bénévoles qui permettent aussi de délier des situations administratives liées à l’accès à des prestations sociales, et qui fournissent une intervention précieuse dans l’accompagnement des travailleur.euses sans-papiers.

La Bourse du Travail est un aussi un lieu d’éducation populaire, avec des initiatives culturelles, des cours de droit du travail, des moments de partage et de fraternité autour de discussions sur les moyens de faire progresser les politiques de solidarité.

La Bourse du Travail à Aubervilliers, c’est un bien commun et la maison de tou.te.s les Albertivillariens et Albertivillariennes. Elle crée du lien à une époque où les difficultés économiques et sociales ne cessent de creuser des fractures qui menacent la cohésion de notre société. C’est un bien commun à développer pour tout.e.s celles et ceux qui ont chevillé au corps l’engagement pour un territoire de justice, de solidarité et d’attention aux difficultés sociales collectives et individuelles.

Attaquer la Bourse du Travail, c’est attaquer les syndicats et donc tout.e.s les travailleurs.euses, quel que soit leur statut, mais particulièrement les plus fragiles, les plus précaires, ceux privés d’emploi, et tout.e.s celles et ceux qui résistent contre l’exploitation et la dégradation de leurs droits et de leurs conditions de travail.

Il faut désormais se mobiliser pour protéger cet outil démocratique.

La section d’Aubervilliers du PCF

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