Projets urbains : La Villette, démolitions à tout va !

lundi 24 avril 2023

Lors d’une réunion publique qui s’est tenue le 28 septembre 2022, Karine Franclet a présenté le projet ANRU pour la Villette autour de deux axes majeurs :

• La destruction du 23 rue de l’Union et du 11 rue Bordier,
soit 300 logements sociaux ;
• La rénovation de trois ou quatre rues.

Tout cela soumis en réalité à une clause obscure « de revoyure » car pour le moment son projet n’est pas validé par l’ANRU et elle n’a obtenu aucune subvention ni garantie pour ce quartier.
Et pour cause ! Les caisses municipales étant vides, le projet ne présente aucune des réhabilitations de logements promises hors ANRU...

Rappelons qu’un premier ANRU a vu le jour en 2008. Il n’a pas bénéficié aux tours de la Villette, mais aux immeubles vétustes (insalubres pour beaucoup) qui les entouraient. Ils ont été démolis au profit de constructions nouvelles et du square Jean Ferrat. C’était cohérent.
Les destructions du 23 rue de l’Union et du 11 rue Bordier ajoutent à minima 150 logements détruits sans qu’ils ne soient reconstruits sur la ville. Ainsi Karine Franclet casse la logique du 1 pour 1 : un logement social détruit, un logement social construit.
En conséquence tout le monde ne pourra pas être relogé à Aubervilliers, ce qui représente au moins 150 foyers : Karine Franclet chasse donc les familles les plus fragiles d’Aubervilliers. Une vraie politique de droite, en somme.

En attendant, les habitants souffrent de la fermeture du marché, précipitée et non concertée, de l’insécurité, de l’absence d’éclairage, des projets peu engageants du secteur sur Paris. Ils sont en droit d’attendre que l’argent consacré à l’ANRU le soit pour la réhabilitation de leurs immeubles et leurs logements.

De la même manière, nous exigeons un aménagement de la place Auguste Baron, côté Paris, qui fasse la part belle à un projet vert, une forêt urbaine par exemple, avec une belle aire de jeux pour les enfants et surtout pas de nouveaux bâtiments de logements privés.

Aubervilliers doit se faire respecter par Paris.

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