« Ça suffit ! » Face à l’extrême-droite, Aubervilliers ne se taira pas !

jeudi 10 février 2022

C’est avec stupéfaction que nous avons appris que l’émission politique de BFM TV « La France dans les yeux » dont l’invité du jour était Eric Zemmour avait finalement été tournée à Aubervilliers.

Depuis le début de la semaine, la chaîne cherchait un point de chute en Seine-Saint-Denis après le succès de la mobilisation populaire menée par le Maire de Montreuil, Patrice Bessac, et ses habitants qui avaient décidé avec fierté de porter haut et fort leurs valeurs communes et de dire stop à la prolifération des idées nauséabondes de ce candidat d’extrême-droite.

Eric Zemmour, condamné à plusieurs reprises pour incitation à la haine raciale, n’a cessé durant toute l’émission de semer la haine, la violence et d’insulter, comme il le fait au quotidien, les gens qui travaillent. Principalement les « premiers de cordée », ceux qui pendant la pandémie ont continué à faire vivre le pays parfois au péril de leur vie.

Face à de tels propos, nous ne pouvons pas nous taire et nous ne pouvons pas accepter qu’Aubervilliers ait été stigmatisée et discriminée en direct.

Et c’est Zaïna Terki, habitante d’Aubervilliers, une « experte du quotidien » de cette « ville rude et tendre » comme aimait le dire Jack Ralite, militante anti-raciste qui n’a pas hésité à rétablir la vérité et surtout à confirmer les valeurs universalistes et républicaines qui font front commun à Aubervilliers.

Depuis son échange franc avec ce candidat d’extrême-droite qui n’a pas supporté la contradiction et encore moins la déconstruction de son discours raciste, islamophobe et xénophobe, Zaïna Terki se retrouve désormais lynchée, attaquée et menacée sur les réseaux sociaux par les militant.e.s de E. Zemmour alors que son passage est salué par tous les citoyen.ne.s attaché.e.s aux valeurs de la République.

La découverte du passé politique au Rassemblement National de l’ancienne élue à la culture avait déjà été vécue comme une onde de choc pour bon nombre d’albertivillarien.ne.s. A cela s’ajoute les propos racistes intolérables de Sandrine Grynberg Diaz, conseillère municipale de la majorité, lors du dernier conseil municipal : « On n’est plus sur un droit albertivillarien, on est sur un droit Français. Et je pense que c’est bien qu’Aubervilliers rentre dans la France ! » et qui depuis n’ont fait l’objet d’aucune clarification.

Aujourd’hui, nous sommes de nouveau légitimement en droit de nous demander : comment K. Franclet, Maire UDI d’Aubervilliers, a-t-elle pu garder le silence sur la venue d’Eric Zemmour, qui n’était pas à son coup d’essai contre notre ville ? Comment cette émission de télévision a-t-elle pu être tournée à Aubervilliers alors que des Maires de Seine-Saint-Denis ont eu l’honneur de ne pas s’y soumettre ?

Ainsi, on ne peut que s’interroger, comme nous le faisons depuis de nombreux mois, sur les courants politiques qui animent la majorité municipale.

Les communistes d’Aubervilliers apportent leur entière solidarité à Zaïna Terki face à cette déferlante de haine. Elle a porté avec honneur les valeurs de notre ville tout en démontrant que le projet d’ E. Zemmour n’avait que pour seul objectif de diviser la République française en ne répondant pas aux véritables préoccupations des habitants des quartiers populaires.

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