1er atelier du projet pour 2020-2026

Une rencontre constructive et encourageante.

dimanche 3 novembre 2019

Samedi 2 novembre s’est tenue la première des quatre rencontres en vue de constituer le projet guide de la mandature 2020-2026.

Malgré les nombreux excusé.e.s pour cause de long week-end, 71 personnes ont participé : ce qui est très satisfaisant. Un public divers, des personnes pas forcément connues, de tous âges et de tout horizons. On sent que les portes à portes réalisés ces derniers jours ont été efficaces.
Anthony Daguet, le premier adjoint, a été l’animateur de la rencontre. Il a ouvert la rencontre en donnant le cadre des échanges. Il s’est agit d’une réunion avec une thématique « accroître la participation des habitant.e.s dans la prise des décisions collectives » mais le débat pouvait s’ouvrir bien au-delà sans tabou, comme toujours.

Mériem DERKAOUI a pris la parole ensuite pour confirmer cette option. Elle a expliqué le développement d’Aubervilliers, ses contractions, son dynamisme, son attractivité qui ne doit pas se faire au détriment des couches populaires.
Aubervilliers devant être une ville pour toutes et tous qui inclut tous les habitant.e.s, y compris dans la prise de décision. Elle a rappelé la démarche originale et participative de « Vivre Aubervilliers ! », le rôle des conseils de quartiers, des collectifs d’associations et sa volonté de trouver les moyens d’une gouvernance toujours plus inclusive pour les habitant.e.s.

Sur ce, les échanges ont commencé. Il n’y a pas eu d’attente ; immédiatement les doigts se sont levés pour prendre la parole.
L’ambiance des échanges était très constructive et les contributions intelligentes, nuancées, volontaires.
Bien sûr, sur la participation des habitant.e.s il a été évoqué le besoin de renforcer le rôle des conseils de quartier, notamment en leur donnant plus d’informations. La communication en direction de ses participant.e.s a été soulevée comme un point qui pouvait nettement être amélioré et la condition pour permettre un rôle accru des conseils.
Il a aussi été proposé de renforcer le rôle propositionnel et de contrôle citoyen de conseils. Il y a une vraie demande de travail plus étroit, non plus seulement avec les élu.e.s, mais aussi avec l’ensemble des services administratifs, qu’il s’agisse de la ville, de Plaine commune ou d’autres institutions : avoir des interlocuteurs, des réponses, des échanges.
Plusieurs habitant.e.s ont proposé la mise ne place d’un budget participatif, proposition qui a accueilli l’assentiment des participant.e.s et de la Maire, tout comme la création d’un conseil de développement local (sur le modèle de celui de Plaine Commune) ou encore la création d’une université populaire.
A été évoquée aussi la possibilité de voter sur des projets comme l’expérience de ce qui s’est fait sur le projet du Montfort.

Au fur et à mesure de la discussion, d’autres sujets se sont invités dans le débat.
La propreté bien sûr ! Si les participant.e.s ont concédé que de sérieux efforts avaient été faits en la matière, ils interrogent sur la responsabilité des riverain.e.s, c’est-à-dire l’éducation et la citoyenneté de ces derniers en termes de lutte contre les comportements sales et inciviques. Une participante a présenté l’action de son association pour renforcer l’éducation populaire et sensibiliser les jeunes et moins jeunes. Le rôle du Conseil municipal des enfants, très soucieux des questions de propreté et d’environnement, a été salué.

Sophie Vally, adjointe à la propreté a eu l’occasion d’expliquer les actions en cours et à venir comme « les grandes lessives », le soutien d’initiatives des copropriétés, ou encore la « brigade commerces », et a dit sa volonté d’inclure les habitant.e.s dans les actions de sensibilisation.

Le débat s’est aussi porté sur la façon dont les conseils de quartiers pouvaient être utiles pour prendre des initiatives en la matière : modes d’interpellation des habitant.e.s : création d’ambassadeurs de la propreté ; augmentation des amendes ; renforcement des temps d’échange citoyens après les initiatives comme les grandes lessives ; création d’un concours du quartier le plus propre à l’image de ce qui se passe chez nos ami.e.s de Bouzeguène, en Algérie. Il a aussi été proposé que 2020-2026 soit un mandat où la priorité soit donnée à la collecte sélective, en contraignant tous les bailleurs sociaux à mettre en place le tri dans toutes les cités.

Les travaux nécessaires dans les résidences de l’OPH ont été évoqués, comme la gestion des déchets et des incivilités, de la lutte contre les jets par les fenêtres. Il a été salué le retour des réhabilitations, même si beaucoup reste à faire.

La proposition a été faite de continuer à développer le réseau des caméras de vidéo-surveillance et de pouvoir s’en servir aussi pour appréhender les auteurs des dépôts sauvages et leur mettre des amendes en conséquence. De même, il a été demandé que l’éclairage public soit amélioré à certains endroits.

Des demandes se sont exprimées concernant le besoin de régler les problèmes liés au stationnement, dans le quartier du Fort, où sera construite la piscine d’entraînement olympique et qui verra l’aménagement de l’avenue Jean-Jaurès, comme dans le reste de la ville. La proposition a été faite d’ouvrir plus largement les parkings résidentiels existants, pour limiter le stationnement de surface. Il a aussi été souligné que certains trottoirs mériteraient d’être élargis.

Une jeune habitante, qui participait pour la première fois à une réunion publique, a évoqué la situation des personnes âgées frappées par la maladie et le terrible sort fait aux aidants. Si la ville a beaucoup fait ces dernières années pour l’autonomie et en direction des séniors, engagement a été pris de continuer sur cette voie et de créer une politique publique locale pour soutenir les aidants.

Les responsabilités n’incombant pas entièrement à l’échelon local, la responsabilité des autres institutions a été abordée. Le Département évidemment, concernant les personnes âgées. Mais aussi le rôle réduit de la Région depuis l’arrivée de Valérie Pécresse à sa tête ainsi que les politiques antisociales du gouvernement actuel. Si les annonces faites par le Premier ministre ont été évoquées, elles ont suscitées peu d’espoir.
La colère est toujours présente contre la mal-vie et la baisse du pouvoir d’achat.

Peu de choses ensuite sur la culture, le sport, les associations, l’école, si ce n’est que les participant.e.s ont toutes et tous soulignés la générosité, la solidarité forte qui se jouent dans cette ville. Cela constitue la base de leur attachement fort pour cette ville qu’elles et ils ne veulent pas quitter, mais dont elles et ils souhaitent qu’elle contribue activement à l’amélioration des conditions d’existence.

Les militant.e.s qui ont pris la parole ont fait état du porte à porte des dernières semaines et de l’accueil positif qu’elles et ils ont reçu.

Espérons que la prochaine rencontre, samedi 9 novembre à 10h à l’école Jean Macé sur la transition écologique soit aussi riche et satisfaisante.

3 Messages

  • Une rencontre constructive et encourageante. Le 4 novembre 2019 à 10:10, par est-ce vrai ?

    IL parait qu’un militant du Front National a tenté de participer à la réunion et qu’il a été refoulé est-ce vrai ?
    Si tel étais le cas, les militants ont bien eu raison de le sortir.

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  • réponse à "est-ce vrai" Le 5 novembre 2019 à 11:12, par Bouboule

    J’étais présent à cette réunion du samedi 2 novembre et il est excact qu’un membre du front national, ripoliné rassemblement national ( qui devrait être sur la liste RN à Aubervilliers) a tenté de participer à ce rendez-vous et qu’il a été fermement mais poliment exclu de ce débat, dans lequel il n’avait rien à faire

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  • Une rencontre constructive et encourageante. Le 11 novembre 2019 à 19:36, par Alain Cadeau

    J’ai pris des notes lors de cette réunion et je constate avec plaisir un compte rendu fidèle à ce que j’ai entendu.j’ai hâte de voir ce qu’il va en ressortir comme propositions.

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