11 novembre 1918 : Une chanson de Jacques Debronckart

dimanche 11 novembre 2018

11 novembre 1918 - 11 novembre 2018.

Merci à Josiane de nous faire redécouvrir cette chanson de Jacques Debronckart intitulée " Les mutins de 1917"

Elle a été censurée, jamais entendue sur les ondes.

Cent ans après la fin de la première guerre mondiale, cette magnifique chanson est à écouter et à diffuser sans modération en cliquant ici.

3 Messages

  • 11 novembre 1918 : Une chanson de Jacques Debronckart Le 11 novembre 2018 à 12:20, par JC de la mala

    C’est vrai que l’on ne pense pas à ce qu’a été cette guerre. La "der des der" comme on disait à l’époque... Ah,ah,ah quelle rigolade quand on voit le déploiement qui est en train de se mettre en place à la grande halle de la villette soit disant pour parler de la paix, alors que tous les principaux pourvoyeurs d’armes de la planète seront présents. Quelle honte !!!

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  • 11 novembre 1918 : Une chanson de Jacques Debronckart Le 12 novembre 2018 à 09:21, par josiane guinard

    Merci à la personne qui a mis cette chanson sur le site. Je la poste tous les ans pour le 11 Novembre, car elle dit tout, sans fioritures. Je ne me rappele pas comment je l’ai connue, mais elle a été censurée et ne passait pas à la radio. Je l’ai entendue une fois à France Inter il y a quelques années. De toute façon, je suis fan de Jacques Debronckart, peu passé sur les ondes, et parti trop tôt, hélàs. Il est chanté par Isabelle Aubret, grande amoureuse de beaux textes. Voilà

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  • Ce que Meriem Derkaoui nous a dit ce dimanche 11 novembret Le 12 novembre 2018 à 18:48, par Léna

    Je contreviens sans doute aux usages, mais je ne puis m’empêcher de faire connaître à celles et ceux qui n’ont pu assister à la cérémonie du 100e anniversaire de l’armistice de 1918, le texte de la très belle intervention de Meriem Derkaoui :

    "Il y a 100 ans, les combats qui depuis quatre années ensanglantaient le vieux continent, cessaient. Les armes étaient temporairement déposées pour aboutir à des négociations et à un traité de paix neuf mois plus tard.

    Ainsi commençait à se solder quatre ans d’une boucherie innommable, d’une guerre d’un nouveau genre. Une guerre que l’on a dite mondiale, tant son déploiement dans l’espace avait été grand, une guerre où la technologie au service de la mort avait joué un grand rôle et où bien d’armes nouvelles avaient été expérimentées, une guerre aux conséquences multiples.

    Au fond, le 11 novembre 1918, c’est l’Humanité qui sort meurtrie d’un enfer même si les propos nationalistes du temps tentent de masquer la vraie nature impérialiste de cette guerre qui visait à un nouveau partage du monde comme on le verra bientôt : « on croit mourir pour la patrie, on meurt en réalité pour les industriels » disait Anatole France.

    En tout cas le bilan est très lourd : les morts, les blessés, les estropiés se comptent par millions dans les deux camps.

    Aubervilliers a payé un lourd tribut à la guerre ainsi qu’en témoigne l’impressionnante liste des morts que vous pouvez lire sur le mur mémoriel présent sous vos yeux.

    Les jeunes d’Aubervilliers, sont, comme les autres, partis se battre pour une cause qui n’était pas la leur. Ils ont bien souvent connu l’enfer et laissé leurs familles dans les difficultés. Bien des ménages se sont disloqués, les femmes habillées du noir du deuil hantent les rues. Elles travaillent souvent en usine. La vie quotidienne a été et reste très difficile.

    Sous l’effet d’un conflit interminable, des souffrances endurées, une prise de conscience s’est faite progressivement jour : la guerre devait finir. En 1917, un vent de révolte a parcouru les tranchées et nombreux ont été ceux qui dirent leur refus de la guerre. Après le désastre de l’offensive Nivelle en avril-mai 1917, la répression a été terrible. On a fusillé sans état d’âme et le principal responsable des fusillades a été Philippe Pétain, qui fut, paraît-il, un grand soldat avant de se vautrer dans la collaboration avec Hitler

    Le 11 novembre 1918, je l’ai déjà dit, ce n’est pas la Paix, c’est l’arrêt des combats. La Paix viendra en juillet 1919 quand sera signé le traité de Versailles, aux effets désastreux. En humiliant l’Allemagne, en la contraignant à de très lourdes réparations de guerre, le traité de Versailles a ouvert grand les portes à un nationalisme et allait bientôt favoriser l’émergence du nazisme en Allemagne. En tout cas, ce traité, et ceux qui allaient suivre redécoupèrent pour partie la carte du monde, redistribuant les cartes des dominations impérialistes.

    La logique du traité de Versailles se situe en totale opposition aux orientations de la jeune Révolution russe, qui, un an plus tôt, a posé la fin de la guerre comme un principe et créé les conditions d’une vague révolutionnaire en Europe qui va être sévèrement réprimée. A Berlin, Rosa Luxemburg(dont un collège de la ville porte le nom) et Karl Liebknecht, sont notamment assassinés le 15 janvier 1919 au cours de la répression conduite contre la révolution spartakiste.

    100 ans après l’armistice du 11 novembre 1918, nous ne saurions cautionner un discours de consensus et nous nous devons de rappeler le vieux mot d’ordre qui reste à l’ordre du jour : « guerre à la guerre ».

    Alors qu’il n’y a plus de poilus, pour témoigner des horreurs de ce temps, nous avons la responsabilité de faire vire l’histoire de la Grande guerre et de l’interroger au prisme d’une actualité terriblement brûlante…

    Flatter les égoïsmes nationaux, attiser les concurrences, exacerber les différences, jouer des religions, placer le marché au-dessus de tout, affaiblir les solidarités, crée des situations dangereuses.

    Aujourd’hui bien des guerres existent et d’autres sont possibles.

    Au sein de nos sociétés démocratiques, le discours de guerre prend de l’ampleur.
    Or, plus que jamais, un discours de paix, de rassemblement est nécessaire.

    A l’occasion du centenaire de la fin des combats de la grande guerre, des actes de haute portés symbolique devraient être accomplis :
    -  tous les fusillés pour l’exemple devraient être réhabilités ;
    -  les ventes d’armes qui alimentent et prolongent les bains de sang en Afrique et au Moyen-Orient notamment devraient cesser.

    La France ne peut s’enorgueillir d’être dans le Top 5 mondial des marchands d’armes mais devrait être, au contraire, vecteur d’un authentique message de Paix porté par des logiques de coopération et d’entraide entre les peuples.

    Pensant à nos amis allemands d’Iéna, je veux rappeler l’engagement d’Aubervilliers pour construire une mémoire partagée et apaisée, en valorisant les échanges culturels et entre nos jeunesses respectives.

    Contre les forces brunes qui osent à nouveau se manifester nous devons aussi, ensemble, dresser un barrage intransigeant".

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