Réunion de quartier du Centre ville/Victor Hugo du 6 novembre 2008
lundi 10 novembre 2008
À l’ordre du jour (tel que distribué dans les boites à lettres) :
Présentation du projet de la nouvelle charte des conseils de quartier
Présentation du projet de Campus Condorcet et son impact sur le quartier
Questions diverses
Sont annoncés :
Djamila Khelaf, maire adjointe à l’Enfance et activités péri-scolaires
Sophia Chibah, Conseillère municipale
Marc Guerrien, conseiller municipal délégué au développement universitaire du territoire
Il est à préciser que la réunion se tient au foyer ADEF, avenue des Ponceaux.
La réunion commence avec 10 minutes de retard. On compte au plus fort de la réunion une trentaine de participants (hors élus et personnels municipaux).
Nadine Hounnou, coordonnatrice du quartier, ouvre la réunion en présentant les personnes présentes. Sophia Chibah est annoncée comme étant absente et Marc Guerrien est en retard. Seule élue présente Mme Khelaf lit l’ordre du jour. Elle semble découvrir son texte (et parfois s’en étonner). L’exposé très laborieux se conclut sur l’annonce de son départ imminent car elle préside le CA de la caisse des écoles ce même soir.
De manière parfaitement inattendue, la réunion commence alors par une discussion autour de la mise en place d’un conseil de concertation au sein de l’ADEF. Ce point non prévu à l’ordre du jour va durer près de 45 minutes alors qu’il ne concerne que les résidents de l’ADEF. Le reste des habitants attend patiemment.
Ensuite, Henri Clément, responsable propreté à Aubervilliers, est invité à présenter le service « Allo Agglo » proposé par Plaine Commune. Ce point, non inscrit initialement à l’ordre du jour, va lui aussi s’étaler en temps et susciter de vives réactions des participants comme à chaque fois qu’on parle de propreté. Une habitante se plaint que l’impasse du Pressin (toute proche) ne soit jamais lavée. Henri Clément reprend la parole pour finir sa présentation et insister sur l’amende pour dépôt sauvage (375€) qui sont distribuées de plus en plus régulièrement pour dissuader les dépôts sauvages. La discussion est interrompue par un habitant qui demande quelle sera la « politique de la ville pour les ascenseurs qui tombent en panne dans les immeubles ». Quelqu’un demande pourquoi les réunions ont lieu ici et pas à la boutique de quartier. Très vite, un brouhaha s’installe et chacun veut dire quelque chose sur ses propres problèmes (ordures pas ramassées, jeunes qui font peur aux habitants, « les gens ont peur », « le quartier se dégrade », « les rues manquent de sacs poubelles », il y a des voitures brûlées, des pneus crevés, etc.). Quelqu’un se plaint que l’ordre du jour n’est pas respecté mais la discussion dérape à nouveau sur les « crachats » et les « merdes de chien ».
Henri Clément reprend la parole et tente de répondre à chacun en précisant que la ville a toujours fait d’énormes efforts en matière de propreté (« citez-moi une seule ville de la région parisienne qui lave ses trottoirs aussi souvent ! », dit-il). Il rappelle que son service ramasse 30 tonnes de déchet par jour et insiste sur le fait que la ville se salit anormalement vite. Il conclut sur le fait que le nouveau numéro devrait régler les problèmes administratifs liés aux demandes des habitants en matière de propreté. Alors que le sujet semble clos, une question dans la salle relance la polémique et Henri Clément va profiter d’un bon mot pour partir rapidement. Quelques personnes lui courent après.
Un moment de flottement s’installe alors et la salle commence à se vider (une dizaine de personnes vont partir). Mme Khelaf reprend la parole pour finalement annoncer que M. Guerrien ne viendra pas et que le 2ème point à l’ordre du jour est reporté. Elle passe la parole à M. Fabien Charbuillet pour la présentation de la Charte. Khelaf devant partir (comme précisé en début de réunion), il ne reste plus aucun élu dans la salle.
Concernant la charte, on y relève peu de nouveautés en dehors de la mise en place d’une équipe d’animation. Elle comprendra les deux élus référents, le coordonnateur, des représentants des acteurs locaux et surtout des membres volontaires. Un président sera désigné « en son sein » pour deux ans. Côté crédit, une « enveloppe de quartier » pourra être mise à disposition du conseil de quartier.
Suivent deux questions du public : les quartiers ne sont-ils pas trop grands ? Les problématiques sont trop diverses au sein du quartier qui va de la rue Crèvecœur à la place Rol-Tanguy pour pouvoir intéresser tout le monde. Réponse : les quartiers ne peuvent pas être réduits car cela coûterait trop cher et serait trop compliqué. Le texte de la charte est-il modifiable ? Réponse : oui. Certains quartiers ont prévu des réunions sur ce thème. Nous sommes d’ailleurs invités à refaire une réunion sur le sujet dans 3 semaines. Détail curieux : ce ne sont pas les habitants qui voteront la charte mais … le conseil municipal.
Nadine Hounnou (coordonnatrice du quartier) prend la parole pour parler de la mobilisation des services pour informer plus grâce aux conseils de quartier. Elle rappelle aussi qu’elle fait des permanences à la boutique de quartier.
Alors que la réunion semble finie, la parole est donnée à M. Soilihi pour parler de l’association Aricha. Cette association souhaite aider les jeunes d’Aubervilliers à passer les concours de la fonction publique. Une habitante demande s’ils vont aller à la rencontre des jeunes de notre quartier mais M. Soilihi précise que l’association ne fonctionne que le samedi et qu’elle utilise les techniques de communication de la ville pour communiquer. Une autre habitante demande si cette initiative ne fait pas double emploi avec la mission locale.
La discussion dérive à nouveau sur le « problème » de la jeunesse en déserrance dans nos rues. Une habitante mentionne qu’elle a vu la semaine dernière un jeune avec un pistolet. Paradoxalement, les participants à la discussion précise plusieurs fois qu’ils ne souhaitent pas plus de répression.
Maria Labbé, représentante de la direction des services, a décrit l’ensemble des actions mises en place à Aubervilliers en direction de la jeunesse : éducateurs, animateurs, contrat local de prévention de la délinquance, réception des jeunes en mairie, etc. Elle précise qu’il faut travailler en amont : dès l’école.
Les participants insistent tour à tour sur leur envie d’un meilleur dialogue avec les jeunes. « Nous tenons tout de même à eux » précise l’une des habitantes.
C’est M. Charbuillet qui fera la conclusion en parlant notamment du contrat Auber+ qui engage les jeunes à effectuer des travaux d’intérêt général en contrepartie de l’aide financière qu’ils reçoivent.
En conclusion, une soirée relativement décevante. La quasi absence d’élus n’augure rien de bon concernant la charte des conseils de quartier. La réunion a été d’évidence mal organisée et mal préparée. On regrette aussi l’absence d’un temps « discussions libres » dans l’ordre du jour. Certains sont venus avec des questions et sont repartis avec (tel cet habitant qui a essayé de parler plusieurs fois de son problème d’ascenseur).
Denis Raffin
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