Prêts toxiques, impôts… la bataille des idées est lancée
lundi 4 novembre 2013
Nos amis du Parti socialiste réagissent vivement à un tract de Jean Jacques Karman distribué à La Villette qui dénonce la pression fiscale que vivent les habitants d’Aubervilliers.
Ils attaquent en traitant un élu de la République de manquer de transparence et d’honnêteté : curieuse conception du débat politique. Malheureusement pour eux, les fiches d’imposition arrivent et la réalité s’impose. En six ans, les impôts locaux ont augmenté de 30% à Aubervilliers et les habitants n’en peuvent plus.
Les socialistes prétendent que la pression fiscale est due aux « emprunts toxiques » ou emprunts indexés. Ils avancent le chiffre de 92,96% des 930 millions de dette du département. Encore faut-il préciser que l’on aboutit à ce taux dans le cadre d’une renégociation globale de la dette.
Ils omettent un autre chiffre, beaucoup plus intéressant : la dette de l’Etat envers le département, due à l’absence de compensation des dépenses contraintes (RSA, aides aux personnes handicapées, aides aux personnes âgées…). Si l’état versait ce qu’il doit au département, la dette actuelle serait entièrement comblée. Or, ce que l’Etat refuse de verser, ce sont les contribuables qui le paient. S’il y a donc un responsable de l’endettement, autant le nommer clairement, c’est l’Etat, tous gouvernements confondus !
Au sujet de l’endettement de la ville, leurs affirmations sont fantaisistes, comme chacun peut le vérifier. En effet, Jean Jacques Karman, lorsqu’il était maire-adjoint aux finances, a désendetté la ville, contre l’avis… de Jacques Salvator qui prétendait alors que l’endettement permettait les investissements. D’ailleurs, les socialistes se sont abstenus sur le budget primitif 2008 en invoquant la politique de désendettement.
Quant à leur bilan en la matière, il est catastrophique. En six ans, les socialistes ont endetté la ville de 57 millions d’euros (+49% d’endettement), sans compter le PPP de l’école Wangari Maathai qui renchérit le coût de l’école de près de 10 millions d’euros.
Concernant les dépenses supplémentaires dues au remboursement des emprunts indexés, ils n’en donnent pas le montant. Et pour cause : jusqu’à maintenant, la ville n’a pas payé de sur-coût. Ils ne sont donc pas responsables de l’état actuel des finances, contrairement à ce que l’on essaye de nous faire croire. Ce qui ne veut pas dire qu’ils ne sont pas potentiellement dangereux.
Enfin, sur le positionnement des élus communistes au conseil municipal, remercions le Parti socialiste de dire la vérité. Nos élus, dans un souci d’opposition constructive, ont toujours voté en faveur des équipements et contre les augmentations d’impôts. Sont-ils pour autant déraisonnables ? Les contribuables, qui ne sont pas amnésiques, se souviennent certainement d’une époque où la ville était gérée par les communistes et où le taux d’imposition n’était pas celui qui pèse actuellement…
Caroline Andreani
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