Déclaration d’Hervé Bramy, secrétaire départementale de Seine-Saint-Denis du PCF

Recommandations de la Commission Européenne : les dénégations de la France ne sont que des « tartarinades » !

samedi 1er juin 2013

Le 29 mai, la commission européenne a - une façon pour le moins étrange de commémorer les 8 ans du « NON » au Traité Constitutionnel européen (TCE) - rendu publiques ses recommandations de « réformes » à la France, qui vise à la mise en œuvre d’une politique d’austérité carabinée à travers tout le pays.

Bien que François Hollande s’en défende – « La commission n’a pas à nous dicter ce que nous avons à faire » - la France applique d’ores et déjà et continuera à appliquer les recommandations de la commission. Le Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG), ratifié en octobre 2012 par le gouvernement Français et les députés et sénateurs PS/EELV, de même que ceux de l’UMP, met sous contrôle européen le budget de l’Etat. Les dénégations du Président de la République ne sont que des « tartarinades » !

Ces recommandations constituent une véritable feuille de route libérale, au service des marchés financiers et ignorent l’intérêt des peuples ! Au prétexte de réduire les déficits du pays, elles conduisent vers des voies sans issues, celles de l’austérité, celles de la privatisation ou de la réduction des services publics, celles d’une remise en cause du système des retraites et d’une diminution des remboursements de l’assurance maladie.

De plus, elles s’accompagnent d’une fuite en avant vers la maximisation de la « compétitivité » des entreprises, un enrichissement indu du patronat et des actionnaires, au travers de la multiplication des crédits d’impôts, des exonérations fiscales, des baisses des cotisations sociales, dont la contrepartie, réside en une augmentation de la TVA, de la fiscalité et du reste à charge, supportés par tous les ménages.

Ces politiques décidées au niveau européen et mises en œuvre dans notre pays font chaque jour la preuve de leur échec en Seine-Saint-Denis, que l’on observe les chiffres du chômage et la situation des 140 000 demandeurs d’emplois, les milliers de licenciements en cours que la loi dite sur « la sécurisation de l’emploi » n’empêche pas, l’augmentation du coût de la vie et les difficultés grandissantes d’une population de plus en plus précarisée, ou la situation des hôpitaux publics, qui se trouvent au bord de l’asphyxie financière.

En 2005, la Seine-Saint-Denis s’est opposée à plus de 60% à cette Europe antisociale. Nous nous battons pour une rupture qui répond aux attentes et aux aspirations de ses habitants, en termes d’emploi, de redressement industriel, de formation de la jeunesse, et le développement de coopérations et de solidarités territoriales mettant au cœur les besoins humains.

Hervé Bramy,
Secrétaire départemental du PCF
Pantin, le 31 mai 2013

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