Harcèlement, stress, souffrance au travail à l’O.P.H. d’Aubervilliers : nous disons STOP

lundi 18 mars 2013

Nous nous sommes fait l’écho à plusieurs reprises sur ce site de cette question sociale devenue centrale à travers des initiatives dont la plus récente a été la projection-débat du documentaire de Marcel Trilliat, Rêver le travail, dans le cadre de l’assemblée du Front de gauche du 29 mai dernier.

Les mécanismes qui conduisent à la souffrance au travail et les risques psychosociaux sont liés notamment à la pression du résultat et de son évaluation, à la pression permanente du court terme, aux objectifs stratégiques contraires à de saines pratiques professionnelles, et à l’individualisation des performances.

Que des administrations publiques soient le théâtre de pratiques de harcèlement interpelle. Mais que dans notre ville, un organisme public qui dépend de la responsabilité du maire en soit arrivé à un tel degré de délitement des relations au travail nous interpelle doublement.

Souffrance au travail à l’OPH d’Aubervilliers

Durant les derniers mois, on y dénombre cinq tentatives de suicide.

Le 22 janvier 2013, l’inspecteur du Travail écrivait à la Direction générale : « les accidents graves qui se sont succédé sur une période de moins de deux ans auraient dû faire l’objet d’une analyse qui vous mette en mesure d’adopter les mesures de prévention. Or à ce jour, vous persistez à ne voir dans ces événements que des situations purement individuelles échappant à une compréhension en rapport avec les conditions de travail des agents et des salariés de votre établissement ».

Devant le comité d’entreprise de l’O.P.H., le médecin du travail a mis en évidence « l’existence d’une souffrance au travail concernant des personnes travaillant à l’O.P.H. d’Aubervilliers. Il est de l’avis du rapporteur qu’un diagnostic plus approfondi, généralisé, objectif et indépendant, mérite d’être mené afin de rechercher, limiter et si possible éliminer les facteurs ayant contribué à la survenue de cette souffrance ».

Le juge des référés du tribunal de grande instance de Bobigny a rendu une décision favorable à la requête du CHSCT : la réalisation d’une expertise des risques psychosociaux demandée par le CHSCT est donc confirmée par le TGI.

Nous tenons à alerter la population d’Aubervilliers et nous soutenons les salariés qui se battent pour le respect de leur dignité.

Bernard Orantin

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