PSA Aulnay : un rapport d’expert confirme le non sens que représente la fermeture du site
jeudi 8 novembre 2012
C’est un point de vue que défend de longue date Philippe Julien, responsable syndical CGT à Aulnay (ici, lors de l’assemblée du Front de Gauche à Aubervilliers). Que ses analyses se trouvent confortées par un cabinet d’expertise est un sacré pavé dans la mare dans la mesure où ce dernier invalide à la fois la stratégie industrielle du groupe PSA et les projets de revitalisation du site qui ne permettront pas de retrouver l’activité équivalente en terme d’emploi. Nous vous proposons le communiqué d’Hervé Bramy, secrétaire du PCF 93.
Comme samedi 29 septembre à Aulnay (notre photo), la mobilisation contre la fermeture du site s’est poursuivie jeudi 8 novembre devant la préfecture à Bobigny
PSA Aulnay : Revitalisation, un marché de dupes !
Le cabinet d’expertise « Secafi » vient de remettre le deuxième volet de son rapport sur le plan de licenciement chez PSA. Il précise que la fermeture du site d’Aulnay et le licenciement de ses 3 300 salariés n’aurait d’effets positifs sur les comptes de PSA qu’en fin d’année 2017. Au lieu d’être bénéfique, l’abandon d’Aulnay ne fera qu’empirer la situation à court et moyen terme pour l’entreprise PSA. Casser de la sorte son outil de production, s’appelle hypothéquer l’avenir.
Avec la reprise du marché automobile prévu en 2016, les usines restantes de PSA se trouveraient sur-utilisées et ne pourraient probablement pas répondre à toutes les demandes de véhicules. Quelle est l’ambition de Peugeot ? Vendre moins de véhicules ? Ne pas répondre dans des délais de livraison corrects à la demande de ses clients ? La fermeture de l’usine d’Aulnay n’est ni faite, ni à faire, que ce soit dans l’intérêt des salariés d’Aulnay ou dans l’intérêt de l’entreprise Peugeot.
Pourtant, la presse se faisait l’écho, ce matin, de l’implantation des ateliers de réparation du métro du Grand Paris sur le site de PSA. La revitalisation du site est un marché de dupes, elle ne peut être une solution viable pour les 3 300 salariés d’Aulnay. Ces ateliers de réparation n’offriraient que 500 emplois et surtout ces derniers n’arriveraient au mieux qu’en 2018, soit quatre ans après le licenciement du dernier salarié d’Aulnay. De plus, ces projets de revitalisation sont faits de brique et de broques et de pièces rapportées. Cet atelier de réparation devait être originellement implanté dans la ville de Gonesse. En déshabillant Pierre pour habiller Paul, cette conception de la revitalisation est un piège, qui ne permettrait pas de créer de nouveaux emplois sur le territoire, mais aboutirait à une perte sèche de 2 800 emplois pour Aulnay et le département !
Les salariés de PSA Aulnay sont en ce moment même rassemblés devant la préfecture de Bobigny, ou a lieu la première réunion tripartite (Etat, organisations syndicales et représentants de Peugeot) sur le devenir du site d’Aulnay. Ils ont a cœur de défendre leurs emplois et le maintien du site de production industriel de PSA Aulnay. Les communistes et leurs élus sont présents à leur côté pour que prévale l’intérêt social et industriel d’un département sur les choix peu scrupuleux de quelques actionnaires.
Hervé Bramy, secrétaire départemental du PCF
Pantin, le 8 novembre 2012
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