Hommage aux algériens assassinés le 17 octobre 1961
mardi 16 octobre 2012
A l’image de cette plaque posée en 2001 par Jack Ralite sous la passerelle de la Fraternité et qui porte la trace des profanations subies, le drame du 17 octobre 1961 où des dizaines d’Algériens ont été arrêtés, torturés, jetés à la Seine lors d’une manifestation pacifique contre couvre-feu imposé par le préfet Papon nous impose de tirer tous les enseignements de cet épisode encore largement occulté.
Nous invitons nos militants et lecteurs du site à participer aux différentes manifestations prévues cette année :
mercredi 17 octobre à 11h00, passerelle de la Fraternité à Aubervilliers : hommage aux victimes de ce massacre
mercredi 17 octobre à 18h00, pont Saint-Michel à Paris : rassemblement et recueillement en hommage aux victimes
vendredi 19 octobre à 19h00, lycée le Corbusier à Aubervilliers : conférence débat autour de ce drame avec Jacques Salvator, Alima Boumédienne (ancienne parlementaire), Olivier Le Cour Grandmaison (historien), Didier Daeninckx (écrivain) avec la participation du conseil municipal des jeunes.
Nous ne pouvons penser à ce triste événement sans évoquer Mouloud Aounit qui a contribué au cours de ses dernières années à ce travail de mémoire et de reconnaissance à travers les initiatives qui ont été prises dans notre ville. On se souvient des silhouettes blanches marquées "17 octobre 1961", "les ombres blanches", qui avaient été collées sur les murs par l’association qu’il avait fondée, le 93 au cœur de la République. Avec d’autres albertivillariens, comme Didier Daeninckx qui au début des années quatre-vingt avait pris ce drame en toile de fond de son roman "Meurtres pour mémoire" et qui sera présent vendredi soir, Mouloud nous invite à nous effacer devant ce drame pour dépasser le commémoratif et imprégner les esprits de cet événement afin d’en tirer les leçons.
Pour notre part, sur ce site, comme nous l’avons fait à plusieurs reprises, nous continuerons avec nos moyens, à soutenir ce travail de sensibilisation et de réflexion à un moment où la réécriture de l’histoire, y compris localement, n’est jamais très loin.
Eric Plée
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