
Journée de grève du 11 octobre dans l’Education Nationale
A Aubervilliers, "classes cherchent désespérément enseignants"
jeudi 11 octobre 2012
Le 21 septembre, ce sont les parents d’Aubervilliers qui tiraient la sonnette d’alarme :
http://pcfaubervilliers.fr/spip.php?article834 .
Lors d’un rassemblement spontané, ils avaient souhaité la bienvenue à la nouvelle inspectrice de l’éducation nationale en lui réclamant les postes manquants. Pas de maître dans cinq écoles, des remplaçants qui valsent au gré des besoins d’une école sans être eux-mêmes remplacés, la situation était devenue intenable pour les parents qui avaient barré l’avenue de la République pour se faire entendre.
Les parents d’élèves lors de la mise en place du barrage avenue de la République le 21 septembre
Aujourd’hui, 11 octobre, ce sont les enseignants du premier degré qui veulent se faire entendre : 11 écoles fermées, deux enseignants sur trois en grève, soit un taux nettement supérieur au département. C’est dire à quel point la situation est tendue, comme l’ont fait savoir bruyamment ce matin les enseignants sur la place de la mairie avant de se rendre au ministère sous les fenêtres de Vincent Peillon pour lui rappeler comment la priorité au primaire se traduit dans les écoles.
Depuis le début de l’année, on voit sur les écoles des banderoles qui réclament les maîtres manquants. Sous la pression démographique, l’Inspecteur d’Académie avait été contraint à dix ouvertures de classe à Aubervilliers, mais sans être en capacité de placer un enseignant devant chaque classe et en recourant d’emblée aux remplaçants. Et situation inédite depuis plusieurs années dans le premier degré, il faut recourir à des enseignants contractuels pour encadrer les jeunes enfants à l’école. "Bonjour le traitement de la difficulté scolaire avec la disparition des RASED" entendait-on ce matin dans le rassemblement.
On espère que le plan d’urgence réclamé à corps et à cri dans le département va enfin voir le jour.
Armandi Bulle
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