Réponse au courrier de MM Logre et Vannier
Rétablissons quelques vérités
lundi 25 juin 2012
Messieurs,
Nous avons bien reçu votre courrier dont nous vous accusons réception.
Votre réponse n’appellerait aucune réponse de notre part si elle n’était truffée de contre-vérités. Tout
d’abord, vous prétendez que nous avons introduit deux recours contre l’élection municipale de 2007.
C’est faux. Nous avons introduit un recours. Nous avons été déboutés et nous avons accepté la
décision de justice. Nous aurions pu, comme vous, nous acharner et poursuivre devant le Conseil
d’État. Nous avons choisi de respecter la chose jugée.
Deuxièmement, vous affirmez que vous avez refusé notre proposition de fusion de listes lors des
négociations de l’entre deux tours des municipales parce que vous n’étiez pas représentés à la
hauteur de votre poids politique. C’est une vision des choses très discutable puisque notre
proposition n’a pas eu de suite : vous n’avez pas souhaité nous rencontrer pour en discuter. Vous
omettez en plus une précision de taille : votre liste était déposée au moment où vous avez posé une
condition non négociable à la fusion, que Jean Jacques KARMAN ne soit pas 1er adjoint. Nous
avons accepté cette condition, ce qui ne vous a pas empêché de vous maintenir et de vous faire élire
en négociant en sous-main le report des voix de la droite centriste. Vous oubliez aussi le climat
violemment anti-communiste dans lequel vous avez mobilisé vos militants et mené votre campagne.
Cela explique aussi certainement que nos propositions de rassembler la gauche au lendemain de
votre élection soient restées lettre morte : selon vos propres dires, la section socialiste n’y était pas
prête...
Qui plus est, la section socialiste a soutenu Jean-François MONINO, candidat Vert qui s’était
maintenu contre Jean Jacques KARMAN à l’élection cantonale qui avait lieu en même temps que
les élections municipales, en contravention des accords départementaux et des consignes de votre
parti.
Concernant l’élection cantonale de 2011, vous invoquez le maintien des candidats communistes
dans d’autres circonscriptions de Seine-Saint-Denis. Ce n’est pas la version officielle que vous
donniez à l’époque, à savoir que les électeurs avaient le droit de choisir. Ils l’ont eu. Ils ont choisi et
vous vous êtes acharnés en procédures juridiques - Tribunal administratif puis Conseil d’État. Vous
mentionnez le rejet par le Conseil d’État de nos conclusions : il s’agit, comme vous le savez, de la
demande de prise en charge des frais de justice à vos dépens, en aucun cas d’un rejet sur le fonds de
notre argumentation que le Conseil d’État a retenue en vous déboutant.
En dernier lieu, vous persistez dans des propos diffamatoires, en nous accusant d’avoir traité
Monsieur SALVATOR de voleur et Madame YONNET de menteuse. Ce n’est pas parce que l’on
répète une accusation infondée des milliers de fois qu’elle devient une vérité. Les trois élus
communistes et les deux autres militants du PCF cités par Monsieur SALVATOR et par Madame
YONNET à l’appui de leurs plaintes ont été entendus par un officier de police et par un juge
d’instruction. Ces auditions n’ont eu à ce jour aucune suite, certainement parce qu’il n’y a pas
matière à poursuivre.
Les témoignages que vous avez fournis à l’appui de ces deux plaintes sont pour certains totalement
formatés comme si quelqu’un avait tenu le stylo des témoins à leur place, et pour d’autres tellement
fantaisistes que notre avocat s’en est servi contre vous lors de la procédure que vous avez intentée
au Tribunal administratif. Nous vous ferons grâce des confusions contre-sens et témoignages
absurdes que vous avez produits. Sans doute auriez-vous dû vous donner la peine de les relire : vous
auriez évité le ridicule.
Votre habileté à présenter les situations pour les ré-interpréter en votre faveur ne résiste pas à
l’analyse des faits. Nous avons soutenu François Hollande afin de battre Nicolas Sarkozy, sans
aucune illusion sur la politique qui sera menée ces prochaines années. Ce soutien ponctuel ne nous
rapproche pas. Votre attitude durant l’élection cantonale ne contribue pas à rétablir la sérénité.
Quand nos affiches électorales et nos affiches politiques (pour la venue de Salah Hamouri en France
par exemple) sont systématiquement vandalisées et recouvertes de peinture bien après la fin
officielle de la campagne par un de vos élus qui s’en vante publiquement, nous avons la conviction
que vos tentatives de rapprochement sont un simple effet d’annonce.
Nous donnerons bien entendu à cette réponse toute la publicité nécessaire.
Pascal Beaudet,
président du groupe communiste
Laurence Grare,
secrétaire de section PCF
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