La santé publique en Seine-Saint-Denis a besoin de vrais choix de société. La santé publique en Seine-Saint-Denis a besoin de vrais choix de gauche

jeudi 19 avril 2012

Professionnel-le-s de santé publique exerçant ou intervenant en Seine-St-Denis , nous vivons chaque jour les inégalités sociales de santé, l’impact de la pauvreté, des injustices, de l’exclusion.

Nous connaissons les conséquences sanitaires des logements insalubres, du chômage, de la souffrance scolaire des jeunes. Nous mesurons les difficultés à se soigner de familles prises entre des restes à charge croissants, un secteur II triomphant, et un secteur public à qui l’on réduit progressivement les moyens.

Pour réduire ces inégalités de santé, les chemins sont pourtant connus, balisés.

De Michael Marmot au Haut Comité de Santé Publique, des solutions ont été proposées.

La question n’est plus de comprendre, elle est d’agir, et d’agir aux racines du système.

Bien sûr, il faut continuer à inventer des projets innovants, comme, depuis des années, le font professionnels de santé, habitants, élus, et l’ensemble des acteurs de nos communes.

Mais aujourd’hui, la question posée est celle de nouvelles orientations nationales.

Il s’agit de déployer massivement la santé publique, de pérenniser les actions de prévention, de recréer les moyens d’une santé scolaire à la hauteur des enjeux, d’investir dans la pédopsychiatrie, de refonder la médecine du travail. Il s’agit de soutenir les collectivités locales actives, de mettre fin à la fragilisation des associations.

Il faut remettre en place un système de soins qui redevienne égalitaire.

Il faut prendre à bras le corps les difficultés de logement, la précarisation de l’emploi et du travail, les bas salaires, les logiques excluantes d’une école à plusieurs vitesses . Il faut en finir avec les discriminations, le racisme institutionnalisé, la chasse à l’étranger. Car, chacun le sait, la santé publique, c’est aussi cela.


Encore faut-il prendre des mesures de fond, exigeantes, qui ne tergiversent pas.

Des mesures qui assurent le financement durable du progrès social et qui, pour cela, inversent enfin, pour de bon, les logiques fiscales et économiques.

Des mesures qui s’en prennent réellement aux inégalités territoriales en soutenant les communes populaires, en mettant en cause les privilèges des zones favorisées, en imposant réellement la solidarité.

Des mesures qui mettent fin sans ambiguïté aux discriminations officielles et officieuses, qui rétablissent une réelle égalité des droits.

Des mesures enfin qui réhabilitent le service public, dans le champ de la santé bien sûr, mais aussi de l’eau, de l’énergie, du logement, etc…

Aujourd’hui, le contexte politique nouveau permet de penser que ces propositions, ces choix, peuvent enfin être entendus. Nous voyons bien que le candidat Front de Gauche aux présidentielles, les candidat-e-s Front de Gauche aux législatives de notre département, ont ouvert un débat passionnant sur les besoins sociaux et les moyens d’y répondre. Nul ne peut plus ignorer ces questions.

Nous voyons aussi que les catégories populaires se sentent enfin représentées, enfin intervenantes dans le débat politique. Et c’est un élément fondamental de la démocratie, donc de la santé publique.

C’est, notamment, pour toutes ces raisons que nous soutenons et appelons à voter pour Jean-Luc Mélenchon à l’élection présidentielle, et pour les candidat-e-s Front de Gauche aux élections législatives.

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