Vendredi 17 juin à partir de 18h00, école Firmin Gémier

Nuit des écoles

jeudi 16 juin 2011

Organisée par un collectif de parents et d’enseignants, cette initiative a pour objectif de favoriser les échanges sur les questions qui font mal au système scolaire : suppression de postes, mise en œuvre de réformes qui mettent en cause la qualité de l’enseignement et ne remédient pas à la difficulté scolaire...

A partir d’une série de petits films, les organisateurs, engagés dans les actions de défense et de promotion de l’école, se proposent de débattre des enjeux éducatifs à Aubervilliers.

Nous invitons nos militants, lecteurs à s’inviter dans ce débat pour contribuer à défendre une école de qualité pour tous.

La section

7 Messages

  • Nuit des écoles Le 17 juin 2011 à 16:26, par dafina

    Il est urgent de mettre tout à plat et revoir tout le système scolaire. L’enseignement ne correspond pas aux attentes des élèves. Un enfant de 10 ans aujourd’hui n’a rien a voir avec un enfant de 10 ans d’hier. Il faut des petites structures avec peu d’élèves des matériels de technologies avancées. des enseignants mieux formés.
    L’école de papa et maman avec le gros groupe scolaire l’alignement des pupitres et l’entassement des enfants n’est plus d’actualités. Des instituteurs qui sortent de l’école pour rentrer dans une autre école et être à vie des étudiants ça n’apportent rien les profs du technique qui travaillent avant d’enseigner est un bon exemple. Et puis faire de l’enseignement pour les emplois de demain arrêter de créer des futurs chômeurs. Il faut qu’on s’écoute tous les enfants, les enseignants et les parents.

    alignement des pupitres et entassement des enfants.
    Les enseignants sont sortis de l’école pour rentrer dans une autre école leur cursus d’étudiant dure toute leur vie Les profs techniques qui travaillent avant d’enseigner est un bon exemple.

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  • Nuit des écoles Le 18 juin 2011 à 11:12, par Poisson Rouge

    Tout ceci est très juste et tranche avec le discours ambiant qui consiste à dire que c’est parce que l’école n’applique plus les vieilles méthodes que les élèves ne marchent plus au pas en disant "amen".

    Notre système scolaire s’accommode mal des contradictions inhérentes au capitalisme : laisser faire les acteurs économiques (surtout les plus riches) et former les enfants comme de la future chaire à patron. Il ne faut pas s’étonner que les élèves du XXIème, ressentant de façon diffuse cette espèce d’injustice se rebellent symboliquement et physiquement contre cette autorité injuste qui leur demande de travailler et de se taire. Pire : ils savent qu’il n’y a plus de cause à effet entre leur réussite scolaire et leur réussite sociale.

    De fait, les élèves qui travaillent le mieux au collège sont ceux qui comprennent que l’école peut contribuer à leur épanouissement personnel. Les motivations extrinsèques (travailler pour son orientation) sont rarement suffisantes pour permettre des efforts soutenus toute une année scolaire.

    Il faudrait une révolution pour tout remettre à plat et recréer l’école de la république, une école qui forme des citoyens et qui lutte contre les inégalités sociales. En attendant, l’enseignant que je suis apprécierai quelques mesures immédiatement utiles :
    - la réductions des effectifs par classe (ce qui sous-entend une nouvelle politique de recrutement)
    - une meilleure formation professionnelle des enseignants, plus progressive et plus transversale
    - une redéfinition des fonctions des enseignants, incluant l’accompagnement éducatif par exemple. Il faut aussi ouvrir un débat sur le temps de travail des enseignants afin de réduire les situations d’épuisement nerveux et physique qu’on peut constater dans les salles des profs 3 semaines après chaque rentrée.
    - repenser complètement les rythmes scolaires annuels, hebdomadaires et circadiens

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  • Nuit des écoles Le 18 juin 2011 à 13:01, par De la compétence comme arme politque au service du capital

    L’école répond à un choix économique cohérent, doublé à une stratégie politique non moins cohérente.

    L’école d’avant avait besoin d’enseignants bien formés, pour faire des élèves et des étudiants bien diplômés, bien qualifiés, pour bien faire tourner les administrations, les industries, les entreprises. Fort investissement pour fort développement économique.

    Le capital ayant trouvé plus rentables de faire produire par des salariés moins payés à inventer l’union européenne pour mettre sa politique en action.

    Résultat, le capital s’enrichit autant que les emplois sont supprimés.

    Mais le fort investissement évoqué ci-dessus devient beaucoup moins rentable, et il est plus en plus difficile de faire admettre aux gens les pertes d’emplois et le risque de révoltes est de plus en plus grand.

    Donc, le capital a inventé le concept d’employabilité qui remet la responsabilité de la perte d’emploi sur la personne qui est au chômage par sa faute et non par la faute du capital qui fait supprimer les emplois. Et c’est de sa faute parce qu’il n’est pas assez compétent.

    Et là, d’une pierre trois coups.

    1) Qui dit moins de qualification dit plus besoin de statut, ni de grille de salaire, donc salaire en baisse.
    2) Qui dit moins de qualification dit moins besoin de formation, donc moins besoin de diplômes, donc moins besoins de diplômables, donc moins besoin d’enseignants bien formés, donc pas besoin de les payer autant, donc économie.
    3) Les gens étant conditionnés par la compétence, sont persuadés d’être responsable de leur chômage, donc la désindustrialisation et les délocalisations ne sont plus des phénomènes voulus par le capital pour gagner plus, ni de la responsabilité des politiques qui mettent en place les lois pour.

    L’éducation nationale est une organisation cohérente qui applique à la lettre ce concept.
    La compétence est introduite dans le programme scolaire comme dans la « gestion » des enseignants et la rentabilité économique de l’éducation nationale est retrouvée : Des enseignants moins formés, donc moins payés, donc moins coûteux, pour des élèves moins diplômés, pour des chômeurs plus dociles.

    Le moyen de combattre cela, c’est de mobiliser l’ensemble de la société sur la question du travail et des salaires. Travail pour tous en réindustrialisant et en relocalisant et des salaires beaucoup plus élevés, donc plus de qualification, donc plus de diplômes, donc plus de diplômables, donc plus d’enseignants plus formés et mieux payés.

    (La compétence est un concept valable dans un environnement donné et qui se perd quand cet environnement change. Donc pas transposable d’un poste à l’autre, ni d’une entreprise à une autre.
    La qualification vous appartient et est reconnue nationalement, quelque soit l’environnement.)

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  • Nuit des écoles Le 22 juin 2011 à 10:27, par Non, l’école n’est pas un monde protégé dans la société

    Initiative intéressante, cette nuit des écoles où ont pu se croiser des approches sur l’école qui ont éveillé des réflexions et permis d’aller au delà de l’affrontement des opinions et des recettes qui confinent l’institution à un rôle purement utilitaire.

    L’entrée sur des critères de rentabilité économique globale replace l’école comme variable d’ajustement des politiques publiques sous la pression des comptes financiers des entreprises, précise de façon tranchée un parent d’élève.

    On le voit localement sur les PPP, (collège Jean Moulin et école Wangari Maathaï), dont un intervenant rappelait non seulement le coût mais aussi l’écran supplémentaire que le système créait en terme de concertation avec les intéressés. Une maman soulignait d’ailleurs le hiatus entre la communication du conseil général par son site internet et la réalité de la concertation qu’elle a pu vivre à Jean Moulin où le projet initial qui avait été discuté, a été purement et simplement remplacé par un projet imposé suite aux élections cantonales.

    Mais on le mesure aussi comme le montre un internaute sur ce site les effets de l’introduction des "compétences" en terme d’outil d’évaluation des élèves et du système. Ce qui devrait être un outil de travail destiné à identifier des faiblesses de l’enfant pour le faire progresser, devient par une copie des critères décidés par la commission européenne, le juge de paix de la valeur scolaire (ou marchande ?) de l’élève, dénoncent des syndicalistes enseignants.

    Evaluation contestable pour les raisons que souligne l’internaute qui démontre les limites de la compétence. Celle-ci est éphémère parce que valable un temps donné dans un cadre donné. Il milite au contraire pour la reconnaissance de la qualification qui elle, est plus pérenne parce qu’attachée à l’individu. Mais évaluation contestable aussi parce qu’elle répond à une copie maladroite des critères européens adaptés aux logiques disciplinaires en vigueur en France, démontre un formateur qui dénonce le caractère inopérationnel de l’outil mis en oeuvre dont le seul objet est de faire monter les statistiques sur le niveau scolaire.

    Il est vrai que faute de faire progresser depuis vingt ans le nombre de bacheliers par tranche d’age, l’Etat peut afficher ainsi une progression factice du niveau scolaire en France et mieux répondre aux enquêtes européennes qui constatent régulièrement le décalage entre notre façon de travailler en France et dans d’autres pays (place de la construction écrite par exemple - dissertation), pour favoriser une normalisation européenne par le bas.

    Alors pourquoi continuer à former des enseignants si c’est pour les confiner à des tâches purement utilitaires ? Une maman par ailleurs ASEM, (les personnels municipaux chargés d’accompagner les enseignants en maternelle pour s’occuper plus précisément des besoins spécifiques d’un petit, couchage, toilettes, aide pour le faire manger...) affirmait que le remplacement des maîtres malades par des Asem était monnaie courante à Paris !

    Confirmation si besoin était de la nécessité de donner une suite à cette initiative et la populariser auprès du plus grand nombre.

    E.P.

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  • Nuit des écoles Le 22 juin 2011 à 16:38, par J’y étais

    Le compte rendu du dénommé E.P. sur la nuit des écoles mérite d’être complété par certaines informations qui n’y figurent pas. Cela favoriserait l’objectivité des échanges qui se sont tenus lors de cette soirée.

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  • L’art est difficile... Le 22 juin 2011 à 16:51, par Poisson Rouge

    Mentionner des lacunes, c’est bien. Les combler c’est mieux. Qu’est-ce que M. Plée a oublié d’écrire et qui nuit à l’objectivité du débat ?

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  • Nuit des écoles Le 22 juin 2011 à 17:18

    Le dénommé E.P. remercie le dénommé "J’y étais" pour la qualité de sa contribution au débat. Il précise que son post n’est pas un compte rendu mais simplement une appréciation personnelle qu’il porte à la nuit des écoles qui s’est déroulée à Aubervilliers. Il s’est appuyé sur les arguments qu’il a entendu et qu’il a jugé intéressants pour corroborer son appréciation. Peut-être que le dénommé "j’y étais" a émis des idées originales que le dénommé E.P. n’a pas relevées et il s’en excuse. Rien n’empêche "j’y étais" de développer ses arguments ici.

    Cordialement, E.P.

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