Un héritage d’avenir, qui appelle un devenir en commun
dimanche 15 mai 2011
Photo prise lors de l’inauguration du centre commerciale Le Millénaire
Qu’est ce qui freine pour que soit donnée toute sa place à l’ensemble de la gauche progressiste dans la gestion de la ville ?
Les équipements importants qui se concrétisent aujourd’hui sont le résultat du travail initié au cours des années passées par les équipes municipales précédentes qui géraient dans l’union : l’arrivée du métro, du tramway ou l’espoir de voir se réaliser le tracé "grand Paris Express" qui devrait relier le Landy, la mairie et le Fort d’Aubervilliers en sont les meilleurs exemples. Sans oublier la construction en cours du Conservatoire à Rayonnement Régional, les aménagements de la porte d’Aubervilliers avec la récente inauguration du "Millénaire" qui amorcent la naissance d’un nouveau quartier. A cela s’ajoutent bien d’autres opérations d’urbanisme qui commencent à voir le jour ou qui sont d’ores et déjà réalisées. A l’évidence ce territoire n’est pas porteur d’avenir par hasard.
Il faut du temps pour que les projets d’aménagements voient le jour.
Ce décalage dans le temps entre le moment où un projet est initié et sa concrétisation n’est pas surprenant : le "Millénaire" le démontre. En effet la réalisation des grands équipements et des projets d’urbanisme, demande du temps : procédures longues, recours, révision du projet… Prenons l’exemple du "campus Condorcet". Cette implantation va rassembler chercheurs, enseignants et étudiants. Il aura fallu beaucoup de patience, d’énergie et de force de conviction pour obtenir cet équipement d’avenir pour notre ville et le territoire de Plaine Commune. C’est en septembre 2009 que Valérie Pécresse l’a annoncé dans la salle du conseil de la communauté d’agglomération, soit plus de deux ans après la première initiative prise en avril 2007, à laquelle participait Patrick Braouezec, Pascal Beaudet et Jack Ralite. Que de temps et d’interventions auront été nécessaires pour un projet, qui comme beaucoup d’autres, a été voulu localement par tous et qui va contribuer à améliorer l’avenir bien au-delà de notre ville, notamment dans le cadre de la communauté d’agglomération.
En février 2008, Pascal Beaudet écrivait dans son contrat communal : "Nous avons accumulé au cours des mandats précédents, les moyens d’un nouveau développement pour Aubervilliers. Pour preuve, la sécurité de nos investissements actuels et futurs que nous garantit la Communauté d’agglomération Plaine Commune". Aujourd’hui cela se voit : du square Stalingrad aux berges du canal en passant par le centre ville, le Landy et le quartier Villette/Quatre-chemins, ou encore pour demain le quartier Emile Dubois/Maladrerie et celui du Fort d’Aubervilliers. Cela se vérifie aussi avec les entreprises nouvelles qui au cours des mandats précédents se sont implantées sur Aubervilliers, amplifiant ainsi une dynamique qui encourage et permet aujourd’hui l’installation du siège social de "Véolia" sur un territoire dont tous reconnaissent le potentiel de développement.
Le projet de construire un pôle d’enseignement et de recherche public et privé autour de la future place du Front Populaire et de la nouvelle station de métro est rendu possible par cette dynamique.
Décidément, avec son volontarisme, ses atouts et ses acquis culturels, associatifs et démocratiques reconnus, Aubervilliers n’est pas tout à fait une ville de banlieue comme une autre.
Bien sûr on déplore quelques échecs comme la remise en cause de la réimplantation de la clinique de la Roseraie au Marcreux. Mais les enjeux d’aujourd’hui pour le développement et les réalisations nouvelles nécessaires aux habitants comme le sixième collège ou le centre aquatique olympique, imposent que les conditions soient créées pour être portés par tous.
Les ambitions communes d’hier qui se concrétisent aujourd’hui doivent être prolongées par une ambition commune de l’ensemble des forces progressistes de la ville et du département.
Ce potentiel et ce dynamisme ne sont pas nés récemment et sans raison. Ils sont le résultat et le fruit du travail de toutes les équipes municipales précédentes qui ont su créer les conditions d’un avenir prometteur à la ville et à ses habitants. Il faut poursuivre cette dynamique.
Il y a des perspectives de développement. Mais l’émergence de projets nouveaux ne sera rendu possible que grâce à l’attractivité du territoire qui dépasse de loin les seules frontières d’Aubervilliers. Les élus qui ont contribué à ce développement qui fait, pour une part, l’histoire de la plaine Saint-Denis permet à notre ville de se donner des objectifs urbains et économiques ambitieux dans l’objectif de l’amélioration de la qualité de vie des habitants.
Aubervilliers a été mis sur de bons rails. Reste posée pour l’avenir immédiat la question de la locomotive que j’appellerai : "le rassemblement des forces progressistes de gauche de la ville". Il y a de ce point de vue un besoin, une réelle attente et un sacré travail à engager. La bataille est loin d’être gagnée, raison de plus pour ne pas perdre de temps.
Gérard Del Monte
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