Déclaration des élus Communistes et Citoyen "Tous ensemble pour Aubervilliers"

Rentrée scolaire à Aubervilliers : l’internat d’excellence ne doit pas être l’arbre qui cache la forêt !

mercredi 29 septembre 2010

Le projet d’internat dit d’excellence à Bury pour 20 élèves doit être replacé par rapport à la rentrée des 15000 élèves qui fréquentent les établissements scolaires d’Aubervilliers, dans les écoles, les collèges et les lycées.

On ne peut qu’émettre les plus vives inquiétudes à propos des conditions de cette rentrée 2010. Sans reprendre la liste non exhaustive dressée par les associations de parents, notamment la FCPE, par les professionnels de l’enseignement et les syndicats, on constate, à quel point, la suppression de 16000 postes cette année se traduit par une dégradation inquiétante de l’encadrement de nos enfants : enseignants stagiaires non formés, postes non pourvus. Déjà l’an passé, les remplacements étaient mal assurés. On se souvient début juin des 5 classes restées sans maître à Jean Macé. La seule réaction de l’inspection avait été de solliciter les enseignants de rased qui eux même avaient été réduits de moitié à la rentrée 2009 ! Ils avaient refusé.

Dans ce contexte, on n’attend pas des collectivités locales qu’elles se substituent à l’Etat. La municipalité conduite par Pascal Beaudet avait eu par le passé des exigences par rapport à celui-ci. On se souvient de la campagne de pétitions menée pour l’école Anne Silvestre, qui elle, avait été ouverte à la rentrée. Et nous sommes particulièrement conscients des difficultés de la ville soumise à une forte pression démographique, pour être convaincus qu’il faut aller dans ce sens.

Conseil général : Bartolone supprime l’aide à l’équipement informatique des collégiens et à la carte Imagin’R

Mais nous attendons aussi des collectivités locales qu’elles assument pleinement leurs responsabilités à un moment où les difficultés pèsent plus lourdement sur les familles. Nous devons malheureusement déplorer que certaines décisions votées par la majorité socialiste du conseil général ne vont pas dans ce sens : ainsi, la suppression du coupon informatique qui permettait à tous les élèves entrant en sixième de bénéficier d’un ordinateur, ou l’aide au transport par le remboursement de la carte imagin’R touchent les familles les plus modestes.

De même, nous regrettons le choix hasardeux du PPP(partenariat public/privé), que nous avions en son temps dénoncé, pour la construction de l’école rue Paul Doumer. Et contrairement aux arguments avancés à l’époque, (voir Aubermensuel du 6 mai 2009 « une formule qui a l’avantage de nous faire gagner 8 à 9 mois sur une procédure classique et ainsi de pouvoir ouvrir en septembre 2010, explique Daniel Garnier.... »), l’établissement n’est pas ouvert. Les enfants sont répartis sur différentes écoles dans des conditions difficiles, ce dont se plaignent à juste titre les familles concernées : écoles surchargées, difficulté d’accès à la restauration, matériel pédagogique manquant... Rappelons qu’il aurait simplement suffi de poursuivre le projet lancé par la municipalité en 2007 pour ouvrir l’école dans les temps, comme cela avait été fait pour Anne Silvestre.

Dans ce contexte le projet d’internat dit d’excellence pour 20 enfants (sur 150000 scolarisés à Aubervilliers) méritait concertation et débat. Regrettons que seule la structure porteuse du projet, à savoir la caisse des écoles, ait été saisie, alors que les représentants des parents et des enseignants n’ont eu qu’une information rapide en commission de l’enseignement. Un minimum de concertation aurait sans doute permis l’émergence d’un projet moins caricatural que celui que présente le dernier Aubermensuel : « La vie de château pour les bons élèves ». Un projet dont le coût de fonctionnement est de 200 000 euros par an dont le tiers à la charge de la commune, qui mobilise des moyens importants de l’éducation nationale, deux professeurs des écoles pour 15 enfants ; les 6èmes étant scolarisés au collège de Bury ; des enfants qui seront équipés d’un ordinateur portable, au moment même où le conseil général supprime le coupon informatique pour le millier d’enfants qui entrent en 6 ème à Aubervilliers ;

Pourquoi pas des classes transplantées à Bury ? 750 à 1000 enfants au lieu de 20 seraient accueillis chaque année !

On se dit que le projet méritait d’être discuté et travaillé de façon plus ouverte. Et pourquoi pas comme le suggèrent certains enseignants et parents en envisageant un lieu d’accueil pour classes transplantées. On toucherait avec le même projet (nouvelles technologies et développement durable) 750 à 1000 enfants par an, à raison de séjours d’une semaine, au lieu des 20 enfants prévus dans le projet municipal. C’est la raison pour laquelle nous attendons de cet équipement de Bury, une utilisation plus conforme à l’intérêt de tous et qui se démarque des politiques gouvernementales qui font de l’internat la panacée, alors qu’on sait qu’il s’agit simplement d’une politique d’affichage.

Lors du conseil municipal, le projet a été très brièvement abordé sous forme d’une convention tripartite entre les différents partenaires. Le groupe communiste et citoyen qui n’est pas opposé au principe de l’internat l’a voté. Il attend néanmoins de ce projet une évolution plus conforme à l’amélioration des conditions d’enseignement du plus grand nombre.

Communiqué du groupe communiste et citoyen, tous ensemble pour Aubervilliers, 27 septembre 2010

22 Messages

  • j’aimerai connaître les motifs du vote du groupe pour cet établissement.
    il n’est pas difficile de comprendre que ce qui est prévu avec des subventions ne pourra être modifier sans accord des partenaires.
    Alors des paroles en l’air, pour souhaiter une nouvelle orientation, ne me convient pas.
    Je voudrais connaître également comment a été décidé la suppression des ordis pour les enfants de Seine Saint Denis, comment est intervenu le groupe dont font partie les communistes.
    je déplore que la FCPE dont je faisais partie (il y a longtemps) en qualité de parent-militant, n’aie pas chercher à faire "bouger" les familles

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  • Rentrée scolaire à Aubervilliers : l’internat d’excellence ne doit pas être l’arbre qui cache la forêt ! Le 29 septembre 2010 à 18:56, par Parent de l’un des 15000 élèves d’Aubervilliers

    Merci à votre blog d’avoir posé quelques questions locales par rapport à la rentrée. Pour les problèmes nationaux, on a les éléments. Je regrette qu’à Aubervilliers, personne n’ait fait de bilan de rentrée, notamment Aubermensuel qui ne parle que de l’internat, c’est à dire d’une structure qui va accueillir 20 enfants sur 15000 si j’en crois vos chiffres.

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  • Désaccord Le 30 septembre 2010 à 08:14, par Léna

    Je ne suis pas d’accord avec le vote émis par le groupe "Tous ensemble pour Aubervilliers" à propos du fameux internat de Bury.

    Je crois comprendre que la discussion en amont a été quasi nulle et que le débat lors du Conseil municipal a été presque inexistant.

    Ce sont là deux raisons qui auraient à elles seules justifié la demande d’un délai et donc, a minima, un refus de vote voire un vote contre.

    Je pense qu’il aurait fallu procéder à une concertation approfondie sur le bilan des expériences "d’excellence" déjà réalisées et à propos desquelles les opinions sont très contrastées.

    On ne doit pas céder aux bricolages de la"majorité municipale" prête à tout avaler.

    En tout cas après le magnifique et économe partenariat public/privé de l’école Paul-Bert nous voici dotés d’une pépinière de futurs polytechniciens.

    Décidément le vent du progrès et de la libération humaine souffle sur Aubervilliers.

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  • L’internat de Bury n’est pas à proprement parler un projet municipal. Ce n’est que l’application d’une politique d’affichage du gouvernement proposée par l’Education nationale. La municipalité pouvait décider de ne pas y donner suite.

    Quant au choix du Conseil général de Seine-Saint-Denis de supprimer les bons d’achat pour les ordinateurs aux collégiens du département, les communistes ont bien entendu voté contre. Ils ont également proposé de réintroduire cette mesure ainsi que le remboursement à 50% de la carte Imagine R pour les jeunes du département, au moment du vote du budget du département. Sans succès, puisque les élus socialistes et les élus de droite se sont retrouvés pour voter contre...

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  • Des précisions sont nécessaires Le 30 septembre 2010 à 14:13, par Léna

    Sur le vote au CG pas de problème : les communistes ont eu raison de combattre la régression et l’union dans le vote de la droite et du PS est très instructive.

    Par contre je ne comprends toujours pas le vote sur Bury au Conseil municipal. Il faut vraiment expliquer tous les éléments de cette affaire. Pour l’instant on est vraiment dans le brouillard.

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  • Après avoir voté pour le PPP de Paul Doumer et expliqué après qu’ils étaient contre, voilà que le groupe communiste du conseil municipal moins Patricia Latour, curieusrement absente, vote pour l’internat et explique après qu’ils sont contre.
    Comment s’y retrouver ?
    On peut juste en conclure que ce n’est pas la peine de compter sur les élus communistes ou bien que ce blog ne représente absolument pas les élus communistes du conseil municipal qui pourraient avoir des positions différentes ???
    Mettez-vous d’accord, on verra ensuite...

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  • je suis d’accord que cela n’aurait pas du être voté au conseil municipal par le groupe. Les arguments développés dans ce sens avec demande d’informations comme l’écrit Lena auraient du être demandés lors de la séance.

    Je vais pouvoir donner une information correcte en ce qui concerne les ordis du département.
    C’est bien de dire qui a voté quoi !
    et ceux qui sont rentrés en 6ème cette année doivent savoir que ce choix n’était pas intelligent pour un département où beaucoup de familles ne feront ou ne pourront faire cet achat.

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  • "Faudrait savoir... pour ça ...faudrait lire (tout).

    "Lors du conseil municipal, le projet a été très brièvement abordé sous forme d’une convention tripartite entre les différents partenaires. Le groupe communiste et citoyen qui n’est pas opposé au principe de l’internat l’a voté. Il attend néanmoins de ce projet une évolution plus conforme à l’amélioration des conditions d’enseignement du plus grand nombre".

    Certaines questions peuvent être bien plus complexe qu’il n’y parait et ne se résument pas de façon simpliste par un vote Pour ou Contre. Il en va ainsi par exemple du PPP : OUI à l’école, NON à la procédure. Concernant le projet d’internat dit d’excellence, on peut ne pas y être totalement opposé sur le principe mais regretter les condition dans lesquelles ce projet a été préparé : trop précipité, quasi confidentiel, manque de concertation des partenaires les plus intéressés, décidé par la municipalité sans aucune réflexion, ni examen des difficultés de la rentrées scolaire etc...

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  • Tout est compliqué... mais Le 2 octobre 2010 à 08:59, par Léna

    Rien n’est sans doute simple.

    Mais l’on ne peut se satisfaire d’un comportement de vote qui efface l’absence à peu près complète de toute concertation/réflexion en amont. Pour résumer on accepte d’être malmené.

    Ce seul point aurait mérité un refus de vote.

    Demeure et c’est le plus important la question du principe même de "l’internat d’excellence". J’apprends que le groupe serait d’accord avec le principe de l’internat mais j’attends avec impatience les arguments qui justifient cette position.

    J’ajoute qu’il y a besoin d’une discussion à ce propos dans le parti.

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  • L’Ump et son chef l’ont belle de créer des internats d’excellence. Leur argumentation est imparable. Ils disent en gros : "regardez les résultats en France des évaluations des niveaux scolaires lisez les études comparatives avec les autres pays, l’éducation nationale a échoué, l’enseignement classique ne marche plus. nous allons créer des internats d’excellence et ça marchera". Si en France le niveau scolaire moyen est faible comparé à la Finlande, c’est par ce que les enfants français n’arrivent plus à se concentrer sur ce que leur disent les enseignants. Par ce que le niveau de violence dans les collèges et lycées augmente chaque année. Pour apprendre les mathématiques ou les sciences physiques il faut d’abord qu’un enfant puisse vivre en sécurité dans son collège dans sa ville dans les transports en commun dans les bus. Evidemment les encouragements des parents et des enseignants sont utiles. Mais pour comprendre les espaces vectoriels pour résoudre des équations du second degré pour comprendre les équations chimiques d’oxydoréduction il faut d’abord ne pas être perturbé. Dans un pays violent (par exemple la Colombie) les riches s’en tirent toujours et arrivent à donner un bon enseignement et un bon niveau scolaire à leurs enfants. Quand dans le département le moins sur de France les élus communistes et socialistes refusent la vidéosurveillance ils trahissent Robespierre et Danton. Etre de gauche c’est laisser le laxisme à la droite.

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  • Rien n’est simple dit :
    "Concernant le projet d’internat dit d’excellence, on peut ne pas y être totalement opposé sur le principe"

    Est-ce qu’on l’on pourrait avoir un peu plus (euphémisme !) d’arguments et savoir pourquoi "on peut ne pas y être totalement opposé" (autre manière de dire que l’on est pour le principe, non ?)

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  • Scolarisation sélective Le 10 novembre 2010 à 17:13, par Ferry Jules

    Quinze élèves de CM1 et de CM2, ainsi que cinq collégiens, ont découvert depuis quelques jours leur internat d’excellence au "château" de Bury. Ces quinze enfants d’Aubervilliers, volontaires, vont bénéficier avec cette décision du maire d’Aubervilliers de conditions exceptionnelles pour apprendre. "C’est vraiment un coup de pouce que nous leur proposons afin qu’ils réussissent leur entrée en 6è" déclare l’adjointe au maire chargée du dispositif. Même si on ne peut être opposé à des mesures qui visent à apporter des améliorations et permettre à des enfants de mieux réussir, on a envie de dire : et les autres ! Quinze sur combien d’enfants scolarisés à Aubervilliers ? Ne sommes nous pas là devant un affichage d’effet d’annonce politique ? Avec une telle décision, on s’éloigne de la nécessaire réflexion qu’il faudrait conduire pour améliorer le système éducatif et contre la politique gouvernementale qui accentue les inégalités. Ce que vous faites M. le maire c’est une sorte de ségrégation au lieu de rechercher à donner à tous les écoliers de votre ville l’excellence à laquelle ils ont droit.

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  • Rentrée scolaire à Aubervilliers : l’internat d’excellence ne doit pas être l’arbre qui cache la forêt ! Le 24 novembre 2010 à 19:08, par et si l’internat était un concept dépassé ?

    Les affaires de Craen en Mayenne et de Portbail dans la Manche au cours desquelles des collégiens de Seine-Saint-Denis ont défrayé la chronique par leurs actes de violence, posent la question de l’efficacité des mesures d’éloignement. Présenté comme volontaires pour intégrer des ERS (Etablissement de Réinsertion Scolaire), mesure phare du gouvernement qui estimait qu’il ne manquait au système éducatif que ce dispositif pour des jeunes en rupture scolaire et sociale, il n’a pas fallu dix jours pour que de graves incidents, pourtant prévisibles, n’éclatent.

    Dans un cas, c’est l’équipe éducative qui en a fait les frais, une équipe manifestement peu préparée à ce type de situation puisque composée en partie de volontaires du service civil et de personnels non qualifiés, ainsi qu’un cafetier normand. Dans l’autre, ce sont les élèves autochtones ont servi d’exutoire à nos séquano-dionisiens dans un contexte dont il est difficile d’établir la responsabilité des tensions pré-existantes à l’incident.

    Toujours est-il que l’Inspection d’Académie avait vraisemblablement été sommée de mettre en place sans travail en amont des structures voulues par le pouvoir, destinées à flatter la demande sociale d’exclusion "d’une racaille qui fout la merde dans les collèges et les cages d’escalier", histoire de montrer à grand renfort de com qu’on s’attaque aux "véritables causes de la violence". Vision en réalité simpliste et à écouter les professionnels qui traitent au quotidien ces questions, on n’est guère surpris de l’échec, même si l’idée selon laquelle le grand air et le contact avec des jeunes de milieux ruraux allait permettre de remettre tout ce petit monde sur rail, pouvait sembler séduisante.

    Mettre sous cloche dans un internat une dizaine de jeunes en situation de rupture ne peut qu’attiser leur agressivité et favoriser des dynamiques négatives qui trouvent leur exutoire sur les failles du système, en l’occurrence, les encadrants dans un cas, les jeunes mayennais dans l’autre, expliquent les éducateurs qui préconisent des groupes beaucoup plus réduits pour mener ce type d’action. Même appréciation chez les professionnels de la justice qui constatent que les mesures d’éloignement sont de nature à décupler l’agressivité des intéressés. Il faudrait, dans le cas où elles s’imposent, pouvoir au moins décupler qualitativement et quantitativement les moyens d’encadrement pour ce public.

    Ce qui faisait finalement dire à un enseignant de Seine-Saint-Denis que finalement, malgré les limites du système qui balladent ce jeunes d’exclusions temporaires en modules relais (ça coûte moins d’heures que les classes relais), de conseils de disciplines en tentatives de rescolarisation dans un nouvel établissement, les équipes enseignantes ne s’en sortaient pas beaucoup plus mal ! Un comble.

    Les internats d’excellence répondent à une finalité différente mais s’inscrivent dans une même logique de communication et de tri social

    Les internats dits d’excellence, comme celui de Sourdun (Académie de Créteil) ou de Bury (Ville d’Aubervilliers) répondent à d’autres logiques : créer des conditions d’études favorables pour des enfants "méritants" en situation de "fragilité sociale". Concept opaque qui permet d’effectuer un tri et de faire une opération vitrine à grand renfort de com. Le Parisien a d’ailleurs dressé un portrait particulièrement élogieux de ces deux structures. Il s’est par contre bien gardé de mettre en relation les moyens alloués à ces structures (par exemple deux professeurs des écoles pour quinze enfants à Bury) aux moyens accordé aux 9000 enfants de primaire et maternelle à Aubervilliers qui eux, ont droit à un taux d’encadrement trois à quatre fois inférieur.

    L’éducation nationale supprime les classes vertes mais soutient l’internat pour une minorité !

    A tel point qu’on se demande si les moyens utilisés pour ces opérations vitrines ne mériteraient pas un redéploiement qui profiteraient au plus grand nombre ? Au moment même où l’inspection de l’éducation nationale à Aubervilliers remet en cause les classes transplantées (séjours d’une semaine autour d’un projet pédagogique pour favoriser la socialisation des enfants et leur compréhension du milieu naturel), sous prétexte qu’elles vont à l’encontre de la gratuité, on se dit que les 210000 euros d’argent public dépensé annuellement pour Bury ainsi que les 40000 euros d’investissements pourraient être utilisés au bénéfice du plus grand nombre.

    Cela n’en rend que plus nécessaire une mise à plat des politiques éducatives menées dans ce département que réclament les acteurs et usagers de l’éducation nationale à cor et à cri depuis plusieurs mois. Les fins de non recevoir de la municipalité comme du département ou de l’éducation nationale, sur ces questions comme sur celles des constructions scolaires, du sixième collège notamment, ne peuvent que conduire à des impasses et des décisions dommageables pour les prochaines décennies.

    Eric Plée

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  • Où l’on parle de l’internat d’excellence :

    http://www.canalplus.fr/c-divertissement/pid3355-c-p-edition-speciale.html

    Choisir la partie 3.

    Une occasion d’avoir un regard extérieur.

    Ce reportage permet, entre autres, d’apprendre quelques bienfaits de ces premières semaines :
    - vu par les élèves : débarrasser la table, ne pas crier, ne pas manger comme des cochons , ...
    - vu par des parents : il fait son lit et range ses jouets, ...

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  • Le reportage sur l’internat d’excellence et le bla bla des bobos du plateau de canal + est remarquablement conclu par le présentateur qui indique qu’on apprend que Bury est à 70 km d’Aubervilliers. Dépenser 200000 euros par an + 2 instits pour 11 élèves pour à la fois apprendre à faire son lit, ne pas crier, débarasser la table et en terme de com que Bury est à 70 km d’auber, Bravo !

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  • l’internat ségrégatif Le 26 janvier 2011 à 22:56, par école publique, école pour tous

    Ce reportage de Canal+ est terrible pour tout le monde. Pour les animateurs de l’émission qui restent dans leurs commentaires au ras des pâquerettes. A une exception près, celle du seul vrai journaliste de l’émission qui s’interroge tout de même un instant sur l’essentiel en pointant du doigt une mesure ségrégative. Les autres animateurs font des commentaires consternants de nullité. Pour les parents qui eux ne nous parlent que de l’air pur de Bury et se félicitent que leur progéniture range mieux ses jouets et fasse plus facilement son lit. Pour les enseignants qui n’ont pas une seule parole pour s’inquiéter du sort des autres gamins qui sont restés dans leurs écoles locales sans avoir la chance d’avoir deux enseignants pour 11 élèves. Pour la Municipalité qui, cherchant un affichage politique pour sa communication, s’engage dans un projet ségrégatif très coûteux sans mesurer que les vraies solutions sont ailleurs.

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  • Consternant, en effet... Le 27 janvier 2011 à 18:18, par Béa

    Je viens de regarder ce "reportage" sur Bury. C’est en effet consternant. Et en plus l’adjointe de service (j’ai oublié son nom) souligne qu’il ne s’agit que d’une expérience dont on tirera les leçons.

    Rideau.

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  • Je vois dans le reportage de canal + l’inspectrice de l’éducation nationale, madame Zarkout défendre ce projet d’internat parce qu’il permettra aux 11 pensionnaires d’imprimer des règles qu’ils reproduiront ensuite chez eux. Rappelons que cette même inspectrice a tenté de supprimer les classes vertes, qui elles touchaient des dizaines voire des centaines d’enfant, sous prétexte qu’elles allaient à l’encontre de la gratuité. les parents et enseignants l’ont obligé à reculer, mais dans la bataille, certains enseignants lassés par tant de tracasseries, ont abandonné leur projet. Qui est perdant dans l’histoire ? Les enfants...

    Madame Zarkout, vous êtes la honte du service public et de l’école républicaine !

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  • Rentrée scolaire à Aubervilliers : l’internat d’excellence ne doit pas être l’arbre qui cache la forêt ! Le 23 janvier 2012 à 17:54, par C’est pas inintéressant sur les internats d’excellence...

    EDUCATION PRIORITAIRE

    L’Observatoire des Zones Prioritaires (OZP) réunissait mercredi 18 janvier, sous la présidence de Marc Douaire, les représentants de cinq partis candidats à l’élection présidentielle : Olivier Masson pour Europe Ecologie-Les Verts, Jacques Grosperrin, membre de la commission des affaires culturelles et de l’Education pour l’UMP, Bruno Julliard pour le PS, Henriette Zoughebi pour le PC (au nom du Parti de Gauche) et Sylvain Canet (directeur d’école en ZEP) pour le MODEM, pour confronter leurs bilans et leurs propositions concernant l’éducation prioritaire, en présence de représentants de syndicats enseignants, de coordonnateurs ZEP, d’enseignants, journalistes et universitaires.
    En dix minutes d’intervention chacun, et un bref temps de réponses au public, a été dressé un tableau assez complet des positions politiques sur la question, malgré la propension – annoncée mais non évitée – d’élargir les interventions bien au-delà du thème de la soirée.

    Par Jeanne-Claire Fumet

    Lire la suite sur le site du Café pédagogique Education prioritaire : plus de chefs ou plus de moyens ?

    Education prioritaire, socle commun, constitution d’équipes enseignantes et définition des établissements : l’OZP (Observatoire des zones prioritaires) réunissait hier, mercredi 18 janvier, les représentants des principaux candidats à l’élection présidentielle (hors le FN). Voici les principaux éléments de leurs déclarations.

    Jacques Groperrin précise que le programme du candidat de l’UMP est "encore en gestation" et qu’il s’exprime au nom de sa famille politique, mais aussi en son nom personnel. Dans le bilan de Nicolas Sarkozy en matière d’éducation, il met en exergue "la relance du socle commun", et conteste que le président de la République y renonce [comme son discours de voeux avait pu le donner à penser, ndlr, ici et ici]. Il cite encore parmi les acquis de la mandature la "culture du résultat" et le "développement d’une ambition scolaire", alors que les enseignants auraient tendance à dire à certains de leurs élèves que les études longues, "ce n’est pas pour toi". Il ajoute : "on est persuadé de l’importance de l’effet maître", mais aussi de l’effet "chef d’établissement". Il est partisan de la mise en place d’écoles du socle commun et il est convaincu qu’il faut "mettre le paquet" sur les grandes sections, le cours préparatoire et le CE1, peut-être avec des formules du type 3 classes pour 4 enseignants.

    Interrogé sur la formation des enseignants, il estime qu’il aurait fallu "réfléchir autrement", et pense que le concours d’admissibilité devrait être placé au niveau L3, accueillir 120 à 130 % d’étudiants par rapport au nombre de postes ouverts, leur donner une formation pendant deux ans, pour un concours au niveau M2 "très professionnel".

    Olivier Masson, qui représentait Europe Ecologie les Verts, estime nécessaire de "repenser l’éducation prioritaire", marquée par un "empilement de dispositifs". Il insiste sur "l’approche territoriale" des écologistes, et sur la nécessité de raisonner sur des "bassins de vie" plutôt que sur des "bassins d’éducation". Il estime par ailleurs qu’il faudrait "rendre publics les budgets des établissements", de façon qu’on se rende compte que les établissements de la périphérie sont moins bien dotés que ceux du centre ville.

    EELV propose de limiter à 12,5 % le nombre des établissements en éducation prioritaire, de valoriser la mobilité des élèves, de donner un rôle à l’éducation populaire, et de soutenir l’innovation avec des équipes d’enseignants volontaires, dont la constitution suppose qu’ils aient le temps de mûrir un projet. Il évoque aussi la constitution, à l’intérieur d’établissements, d’équipes qui pourraient se voir confier, sur deux ans par exemple, le suivi d’un groupe d’élèves.

    Bruno Julliard précise d’emblée que tous les arbitrages ne sont pas rendus, mais que François Hollande appellera "à une transformation en profondeur" d’un système scolaire "profondément sélectif". Il est, pour lui, nécessaire de réformer la formation des enseignants, mais la question de la position du concours n’est pas encore tranchée. Il évoque une formation continue rendue obligatoire et souligne l’importance des pré-recrutements.

    En ce qui concerne le socle commun, il en accepte "la conception d’origine" mais considère qu’il faudrait "en repenser en partie le contenu", et il évoque, "à terme", des "écoles du socle commun", ou du moins une "rupture atténuée" entre l’élémentaire et le collège. Partisan d’une "relance de l’éducation prioritaire", il sait bien qu’une mandature ne suffira pas à rééquilibrer la répartition des moyens avec les établissements de centre ville, mais la publication des budgets en euros, et non pas en postes constituerait "un électrochoc".

    Pour favoriser la stabilité des équipes, il pense qu’on pourrait, par exemple, dans les établissements difficiles, diminuer le temps de service devant élèves, "mais pas le temps de présence dans l’établissement". Il faut aussi que les attributions de moyens fassent l’objet d’un engagement relatif à leur pérennité. Il insiste sur la nécessité d’une réelle démocratie dans les établissements.

    En ce qui concerne les internats d’excellence, qui sont "très coûteux" et pour lesquels on attend un rapport "cinglant" de la cour des comptes, ils n’ont pas "vocation à perdurer longtemps", même s’il sera impossible de les supprimer immédiatement. De même pour le programme Eclair, qui "fait partie des points en arbitrage".

    Au nom du PCF, Henriette Zoughebi veut "redonner à l’école un sens général dans la société" et veut qu’elle ait "la même ambition pour tous les jeunes". Il faut donc redéfinir les programmes en pensant à "l’élève qui n’a que l’école pour réussir", et
    penser "la globalité" du système scolaire, plutôt qu’établissement par établissement. Il faut également "investir dans la recherche en sciences de l’éducation" pour "repenser les pratiques". Pour que tous les élèves acquièrent une culture commune, il faut en effet travailler sur la formation des enseignants et sur leur nombre. Elle considère que la scolarité des deux ans constitue "une aide aux acquisitions de base".

    Elle demande que soient articulées politique scolaire et politique du logement, avec une lutte contre les ghettos, "y compris les ghettos de riches". Elle précise que la Région Ile-de-France, dont elle est vice-présidente, "n’a pas mis un centime dans les internats d’excellence", qui constituent "une terrible arnaque".

    Interrogée sur les budgets des établissements, elle insiste sur l’importance, à côté du budget global, d’éléments qui peuvent sembler marginaux, mais qui sont très importants : "nous [la Région IdF, ndlr] venons de décider une augmentation des crédits pédagogiques pour les lycées" qui ont le plus d’élèves relevant des systèmes sociaux, un tiers environ des établissements.

    Sylvain Canet, intervenant au nom du Modem, insiste sur le nombre d’élèves en difficulté, et parle de "situation d’urgence". Il faut pour lui "dès le primaire, agir sur les fondamentaux", "sanctuariser les moyens" de l’Education nationale à défaut de pouvoir les augmenter, "rassurer et rassembler la population enseignante", repenser la formation initiale pour "mieux professionnaliser", notamment en ce qui concerne la gestion de conflits et les rapports au quartier, "identifier les bonnes pratiques" et les expériences qui peuvent être menées par les établissements, les territoires et les associations d’éducation populaire, par exemple pour l’accueil des enfants dont les mères ont des horaires atypiques... Il faut "libérer du temps" pour que les enseignants travaillent avec leurs partenaires extérieurs. Mais il insiste aussi sur la nécessité d’un "pilotage de proximité" et prend pour exemple le temps consacré à la lecture au cours préparatoire, qui varie du simple au double selon les enseignants.

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  • Cet internat est inutile et couteux. Si les parents qui se félicitent que leurs enfants font maintenant leurs lits et rangent leurs jouets, s’ils avaient mieux fait leur boulot d’éducation cela aurait couté moins cher à la ville...En même temps, il fallait bien aussi que les socs se trouvent quelque chose à "inventer" pour contrecarrer tous les projets mis sur un plateau à leur arrivée à la tête de la municipalité. Ils leur fallaient un truc à eux, et bien le voilà, leur truc à eux, un truc inutile, couteux et en plus qui prive les autres enfants d’Auber d’activités du fait des sommes astronomiques qui sont engloutient pour 11 momes alors des centaines d’autres pourraient en profiter.Et puis comme çà Me Theurier directrice de Joliot Curie, conseillère municipale socialiste, c’est trouvé un dada...C’est du n’importe quoi comme tout ce qui se fait en dépit du bon sens depuis que nos socs sont là. Regarder le chauffage urbain, on pourrait le payer moins cher en se mutualisant avec Plaine Commune, et bien non, on va le faire tout seul dans notre coin et au prix le plus fort avec le pogron des contribuables d’Auber. Je ne pensais pas que la bêtise, la hargne pouvait mener à ce point à la connerie. Et l’intérêt des habitants, il est où ?

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  • Rentrée scolaire à Aubervilliers : l’internat d’excellence ne doit pas être l’arbre qui cache la forêt ! Le 24 janvier 2012 à 10:23, par A quand le rapport de la cour des comptes sur l’internat d’Auber ?

    En ce qui concerne les internats d’excellence, qui sont "très coûteux" et pour lesquels on attend un rapport "cinglant" de la cour des comptes, ils n’ont pas "vocation à perdurer longtemps", même s’il sera impossible de les supprimer immédiatement. De même pour le programme Eclair, qui "fait partie des points en arbitrage".

    Qui est l’auteur de cette formule ?
    Luc Chatel ?
    Bruno Julliard (parti socialiste) ?
    Henriette Zoughebi (vice présidente communiste du conseil régional d’Ile de France) ?
    Eva Joly ?
    François Bayrou ?

    Et bien c’est Bruno Julliard du parti socialiste ! Et Pendant ce temps, la ville d’Aubervilliers augmente la capacité d’accueil de son internat à Bury....
    Coût par enfant : plus de 25000 euros par an ! si seulement le parent avait ça en salaire annuel, il ne serait pas en situation de "fragilité sociale"... comme on dit à Auber pour les 20 familles concernées.

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  • Rentrée scolaire à Aubervilliers : l’internat d’excellence ne doit pas être l’arbre qui cache la forêt ! Le 24 janvier 2012 à 22:25, par Qui c’est les meilleurs évidemment c’est Auber

    “Elle précise que la Région Ile-de-France, dont elle est vice-présidente, "n’a pas mis un centime dans les internats d’excellence", qui constituent "une terrible arnaque".”

    Qui est l’auteur de cette déclaration dans un texte diffusé par L’observatoire des zones prioritaires ?

    Luc Chatel ?
    François Bayrou ?
    Henriette Zoughebi (vice présidente PCF du conseil régional d’Ile de France)
    Bruno Julliard (PS)
    Marine Le Pen ?

    Et bien il y avait un indice : c’est Henriette Zoughebi du parti communiste, mais Bruno Julliard a dit un peu près la même chose...

    Il n’y a qu’à Aubervilliers et en Seine Saint Denis qu’on est plus intelligent que tout le monde avec les internats d’excellence, les PPP...

    A noter que pour les internats, dans le compte rendu de l’OZS, même la droite ne les défend pas... Mais on vous dit, à Auberviliers on est plus malin que tout le monde.

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