Compte rendu synthétique du conseil de quartier Emile Dubois/Maladrerie du 3 février 2010
samedi 6 février 2010
Le Conseil de quartier des cités Emile Dubois/Maladrerie a été convoqué, 5 mois après sa précédente réunion, le mercredi 3 février 2010 à 19h dans les locaux de l’école Joliot-Curie. L’Infos quartier annonçant la réunion n’avait été que très partiellement distribué et les habitués du Conseil avaient reçu une invitation à participer l’avant-veille de la rencontre.
Ces dysfonctionnements (qui ne constituent pas une première) sont peut-être une des causes de la très grande faiblesse de la participation des habitants (25 présents). Compte tenu de la piètre qualité de la soirée il y a fort à parier que l’incitation à revenir ne se manifestera guère.
En ouverture de la séance deux questions ont été posées concernant des engagements pris lors de la réunion précédente et non tenus. La première concernait l’absence de réponse aux questions soulevées en septembre sur les conditions dans lesquelles le président du Conseil de quartier avait été « élu ». Un ange est passé. Le « président » a prononcé quelque paroles embrouillées dans lesquelles ont pouvait discerner l’intention de discuter de la question « en large et en travers ». Devant cette faillite, T. Maïzza essaya bien de sauver l’honneur, s’embrouillant dans ses propos au point de ne rien conclure sur ce point.
La seconde concernait l’engagement pris par Mme Simonpiétri (représentante - particulièrement invisible - de la Préfecture dans le cadre du plan calamiteux concocté par Fadela Amara sur les banlieues) de donner un état détaillé de la situation des squats dans le quartier. Mme Simonpiétri n’étant pas là aucune information ne pouvait être donnée. C Ratzel-Togo, en fin de réunion tenta, de manière assez agressive, de sauver les meubles (ce fut sa seule intervention de la soirée) en déclarant que Mme Simonpiètri lui avait téléphoné dans l’après-midi pour lui indiquer qu’en raison de la période électorale elle était « tenue au devoir de réserve » ( !) et qu’elle avait, en conséquence, décidé de ne pas participer à la réunion. L’assistance a apprécié.
On est ensuite passé à l’ordre du jour qui comportait deux point : la résidentialisation de l’ilot Daquin (autrement dit les bâtiments de la Maladrerie, situés derrière le Franprix le long de la rue Lopez et Jules Martin) et une présentation des dispositifs d’accompagnement à la scolarité.
T. Maïzza pilotait la présentation du 1er point en sa qualité de vice-président de l’OPH (le président Lanternier n’étant –encore une fois – pas là). Il s’est contenté de lire une fiche sommaire du projet, a indiqué qu’un financement avait été obtenu de la préfecture, que les locataires seraient consultés et que les travaux qui dureraient un an débuteraient en décembre 2010. Un power-point avait été prévu mais n’a pu être présenté… en l’absence d’écran !
Il a fallu, dans les bref débat qui s’est instauré, que des habitants qui se sont impliqués depuis presque dix ans, dans l’élaboration des réflexions sur la reconfiguration et la réhabilitation du quartier interviennent pour préciser que la résidentialisation de Daquin n’était qu’une partie mineure de ce qui était envisagé, que l’obscurité la plus complète continuait de régner sur les projets d’ensemble et que l’on ne pouvait ignorer ni l’existence de vingt squats dans le secteur ni la situation sociale difficile des habitants. Le non engagement du volet de réhabilitation (les financements ne sont pas pour l’heure obtenus) soulève des questions lourdes dans la mesure où des logements sont en mauvais état, l’étanchéité des bâtiments est défaillante et les dépenses d’électricité très élevées [1].
T. Maizza, mauvais joueur, a essayé de faire dire aux habitants qui soulevaient tous ces problèmes qu’ils étaient hostiles à la résidentialisation. En raison de sa sensibilité écologiste bien connue il a indiqué que sensible aux problèmes des dépenses de chauffage électrique, l’OPH avait engagé des études sur des options solaires…
Le deuxième point de l’ordre du jour a été ensuite abordé. Mme T. Theurier-Azouz, notamment chargée en sa qualité d’adjointe de la question de l’accompagnement, a présenté un exposé académique sur la question, ne précisant rien quant aux résultats des actions mises en œuvre et omettant complètement d’évoquer le contexte dans lequel se situe la question scolaire, alors même que des enseignants entrent en lutte sur la ville.
Mme Theurier-Azouz a évoqué, en articulation à l’accompagnement scolaire et sous la même approche académique, les questions connexes de l’altérité (autrement dit de la reconnaissance de l’autre) et de la parentalité (la capacité à être un parent assumé).
Une habitante s’est déclarée très déçue de l’exposé, déclarant qu’il ne lui avait rien appris d’autre que ce que l’on peut lire à ce propos sur Internet. Un responsable FCPE du quartier a heureusement exposé les contradictions que soulevait l’accompagnement scolaire qui engendre notamment de très longues journées pour les enfants et exprime les difficultés de l’école.
On en est resté là, mention étant seulement faite, sous une forme chiffrée des actions d’accompagnement conduites par l’OMJA, l’UTIT et l’ANGI. Le responsable de l’association « A travers la ville » (totalement oubliée par Mme Theurier-Azouz) a cependant pu souligner qu’elles actions étaient conduites et dans quels buts.
La réunion s’est achevée à 20h 45. Mmes Hammache et Ratzel-Togo étaient présentes mais n’ont rien dit.
On observera que personne n’a pris de notes de séance. Cette tâche revenait habituellement au coordonateur de quartier (Julien Bidalot) mais celui-ci, qui a quitté Aubervilliers pour Saint-Denis, n’était pas présent. On attend donc avec le plus grand intérêt le compte rendu de la réunion.
A.N.
Notes
[1] Le budget arrêté fin 2008 concernant la résidentialisation de l’ilot Daquin s’élevait à 1 883 690 € (520 000€ au titre du financement ANRU, 83 200 en provenance de la Région, 188 369€ venant de Plaine commune et 1 092 121 € issus des fonds propres de l’OPH).
Celui concernant la réhabilitation de Daquin (actuellement non financé) s’élevait à 2 750 234€ (687 559 ANRU, 156 000€ Région, 275 023€ Plaine commune, 1 631 652€ fonds propres de l’OPH).
Le budget global prévisionnel pour la restructuration de la cité E. Dubois et l’ilot Daquin a été estimé à 89 000 000 €. Les cités de la Maladrerie (hormis Daquin) et de l’Allée Girard ne sont pas comprises dans ce budget.
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