Liberté pour Salah Hamouri !
Ce jeune franco-palestinien est emprisonné en Israël depuis 2005
samedi 29 août 2009
Consacrant un grand portrait au jeune homme, le quotidien belge Le Soir évoque « l’appui limité des autorités françaises ».
Le journaliste belge Baudouin Loos, grand spécialiste du Proche-Orient pour le journal le Soir, a consacré la semaine dernière une page portrait à Salah Hamouri, ce jeune Franco-Palestinien pour la libération de qui notre journal se mobilise depuis des mois. Un soutien que souligne le journaliste, tout en notant à quel point la presse française s’est montrée « lente au démarrage » dans l’information sur ce cas flagrant d’injustice et d’emprisonnement abusif. Il relève par exemple que « les enquêteurs israéliens n’ont pas ménagé leurs efforts pour trouver des preuves du complot contre le rabbin Yossef » que Salah Hamouri est accusé d’avoir projeté. Mais, ajoute-t-il, « sans y parvenir ». Il relève aussi « l’appui assez limité » des autorités françaises au jeune homme : « Trois minutes de contact entre la mère de Salahet Bernard Kouchner en 2007, puis une audience à l’Élysée le 25 juin par Boris Boillon, conseiller de Sarkozy, qui annonce la lettre que le président a envoyée à Netanyahou. »
Il mentionne en revanche la mobilisation du comité de soutien constitué en 2008 et présidé par Jean-Claude Lefort où « une soixantaine de députés et sénateurs de tout bord côtoient des personnalités, dont Mgr Gaillot, Albert Jacquard ou Edgar Morin, qui s’horripilent de la différence de traitement observée par les autorités entre le Franco-Palestinien et un Franco-Israélien, Gilad Shalit, le soldat israélien enlevé à la frontière de Gaza pour lequel Nicolas Sarkozy s’est engagé, recevant plusieurs fois la famille ». Il note aussi que « Noam, le père de Gilad, a répondu à une lettre de Denise Hamouri formulant une prière pour la libération rapide des deux jeunes hommes ».
L’article se conclut sur une réflexion du juge qui, le 28 juillet, a refusé de libérer Salah, comme la loi israélienne l’y autorisait pourtant. « Vous n’êtes pas guéri », a-t-il dit au jeune homme qui continue de proclamer le droit de son peuple à résister à l’occupation.
Françoise Germain-Robin
(article paru dans l’Humanité le 19 août 2009)
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