
Parents, enseignants ne démobilisent pas !
dimanche 17 mai 2009
Samedi 16 mai, parents et enseignants ont voulu interpeler l’opinion en organisant une classe sauvage place de la mairie : les tables, les chaises, le tableau noir étaient installés pour dénoncer les mesures gouvernementales. L’école va souffrir dès la rentrée prochaine de la suppression de 13000 postes, ainsi que d’une diminution du nombre d’enseignants chargés de venir en aide aux enfants en difficulté, les RASED. Il en est de même par la suppression de deux classes d’accueil pour les enfants ne parlant pas le français. Certains établissements, comme Hugo-Balzac ou Quinet-Matthiez ont tendu une banderole noire sur leur façade pour dénoncer cette situation. Aussi a été mise en cause la réforme de la formation des maîtres, qui si elle était appliquée, aboutirait à placer devant les enfants des enseignants beaucoup moins habitués à la classe, par la diminution de la durée des stages.
Cette opération qui a rassemblé une soixantaine de personnes s’inscrit dans une série d’actions menée depuis le début de l’année par l’Union Locale de la FCPE avec les syndicats enseignants. Nul doute qu’elle appelle des prolongements, tant la situation de l’école est comparable à celle d’autres secteurs. Un enseignant a fait le parallèle entre l’école publique et l’hôpital. Alors que les soins les plus rentables sont assurés par les cliniques privées, les hôpitaux sont en charge d’accueillir tous les malades. C’est en tout point comparable à la situation vécue par le monde éducatif et les parents.
Eric Plée