Communiqué sur la situation à l’OPH d’Aubervilliers

dimanche 6 mars 2022

Depuis plus d’un mois, plusieurs agents de l’OPH d’Aubervilliers ont été victimes de menaces, d’intimidations et d’agressions physiques ou verbales.

Cette situation, dont on ne connaît à ce jour, ni l’origine ni les causes, est inadmissible.

Elle est inadmissible car, au quotidien, les agents de l’OPH font vivre le service public du logement social. Ils sont en première ligne au service des locataires du principal bailleur de la ville qui compte 8200 logements.

Inadmissible, car quoi que l’on pense de la direction de l’OPH d’Aubervilliers, le fait de s’en prendre à des agents est scandaleux et complétement lâche. La restructuration de l’organisme engagée par la nouvelle direction ne justifie en rien cette escalade de la violence.

Les communistes d’Aubervilliers participeront à toutes les initiatives de solidarité avec l‘ensemble des personnels de l’OPH. Avec leurs élus, ils veulent que toute la lumière soit faite sur ces agissements et souhaitent que la police trouvent les responsables le plus rapidement possible.

Nous approuvons également toutes les mesures prises pour assurer la protection des personnels.
Toutefois, depuis le début de cette crise, on est en droit de s’interroger sur les déclarations dans les médias de la maire, Présidente de l’OPH, et surtout sur leur efficacité.​
Que signifie des déclarations du type : « Nous sifflons la fin de la récré et visiblement ça ne passe pas » ?
Que veut dire la maire lorsqu’elle parle de « ramifications » ou de « système interconnecté » ?

Madame le maire-présidente de l’OPH, ce dossier a besoin de transparence et non d’insinuations. Si vous en savez plus, il faut le dire !

Ce genre de propos de nature polémique, qui laisse entendre que les agresseurs auraient plus ou moins des liens avec l’ancienne mandature, ne réglera en rien la crise actuelle et ne stoppera pas les menaces et agressions dont sont victime les agents de l’OPH.
Le sujet est suffisamment grave pour ne pas se laisser aller à ce qui ressemble à des récupérations partisanes. Nous ne laisserons pas se développer une campagne de soupçons face à ces actes intolérables.

Ce qui compte, nous l’avons déjà dit, c’est la sécurité des agents. Si la direction de l’OPH est visée, se sont les agents qui subissent les agressions. Nous appelons les locataires à soutenir les salariés et leurs représentants syndicaux pour qu’ils puissent travailler dans des conditions normales, comme tout salarié en a le droit.

Pour l’immédiat, aucune interpellation n’a eu lieu. Nous souhaitons que la police intensifie ses recherches afin qu’elles aboutissent le plus rapidement possible.

La cause du service public du logement social est noble.
Ceux qui la servent ont le droit de travailler dans la sécurité et dans une ambiance apaisée, avec le soutien de tous.

C’est notre seul souhait.

Section du PCF Aubervilliers
2 mars 2022

1 Message

  • Inquiétudes Le 7 mars 2022 à 11:42, par Léna

    Le communiqué de la section du PCF a le mérite d’être très clair et de souligner la grande inquiétude que provoquent les agressions.

    Mais une deuxième inquiétude existe à propos des déclarations de Mme la Maire qui insinue, sans la moindre preuve, qu’un système maffieux est en cours d’éradication et que cela explique les violences.

    De deux choses l’une ou bien cette réalité existe et il faut la dire pour ce qu’elle est ou bien ces allégations sont sans fondement et de ce fait très graves. La police a la responsabilité de conduire l’enquête sur les origines des violences, laissons-la faire son travail.

    Mme Franclet s’affirme transparente mais dans les faits ne l’est guère. Elle ne dit rien par exemple des tractations qu’elle conduit avec l’ANRU à propos du renouvellement urbain.

    Cette culture du secret et de la confiscation des informations témoigne d’une certaine conception de la démocratie.

    Si on ajoute à cela une propension au règlement de comptes et au mépris de tout interlocuteur critique, on atteint un certain degré de perfection, expérimenté dans un récent passé à Bobigny par exemple, par les amis politiques de la Maire.

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