Halte aux propos racistes à Aubervilliers

mercredi 15 décembre 2021

Le dernier conseil municipal d’Aubervilliers du 9 décembre s’est tenu à huis clos dans une ambiance revendicative et a été entaché par les propos méprisants et racistes d’une conseillère de la majorité municipale.

Comme à son habitude, la Maire d’Aubervilliers a décidé de ne pas écouter les revendications des nombreux habitants présents sous les fenêtres de l’Hôtel de Ville. Les mots d’ordre étaient pourtant clairs, que ce soit ceux des habitants de la Maladrerie, d’Emile Dubois et de la Villette inquiets de la vente programmée de logements sociaux et de ne pas être associés au projet de renouvellement urbain, ceux des agents municipaux et des syndicats mobilisés contre la mise en place autoritaire de la loi de transformation de la Fonction Publique ou encore ceux des enfants, parents et salariés d’Aubervacances-Loisirs qui se sont vus notifier par voie de mail, sans concertation, la fin de l’activité de l’association en septembre 2022 sans même avoir discuté au préalable de leur avenir, du projet éducatif futur et du contour de la municipalisation. Toutes et tous voulaient être respectés par la municipalité et concertés dans la prise des décisions.

Alors que le débat battait son plein sous les tambours des manifestants, l’opposition s’est vue refuser par la Maire une interruption de séance pour recevoir les salariés d’Aubervacances-Loisirs qui souhaitaient à juste titre faire part aux élus municipaux de leurs inquiétudes, de leurs interrogations et de leur incompréhension face à cette décision injuste, précipitée et non-anticipée.

S’en est suivi un débat sur l’avenir de l’éducation populaire à Aubervilliers qui a été entaché de propos méprisants et racistes de la part de Sandrine GRYNBERG DIAZ, conseillère municipale. En avant-propos de son intervention, la conseillère municipale avait commencé par mépriser les nombreux manifestants et sans complexe s’est permise de conclure « On n’est plus sur un droit albertivillarien, on est sur un droit Français. Et je pense que c’est bien qu’Aubervilliers rentre dans la France ! ».

Un mois seulement après qu’Anthony Daguet, conseiller municipal communiste, avait révélé le passé d’extrême-droite de l’adjointe à la culture de Karine Franclet, qui avait fini par accepter la démission de celle-ci en affirmant qu’elle ne tolérait pas cette idéologie dans son équipe municipale, nous sommes aujourd’hui confrontés à des propos racistes d’une autre élue. Comme de nombreux Albertivillariens, nous sommes choqués et inquiets que la Maire n’ait pas immédiatement condamné, pendant le conseil municipal, les propos racistes de son élue qui ont été retransmis en direct.

Dans le climat actuel où la parole raciste, islamophobe, antisémite se libère dans les propositions de Zemmour et Le Pen, l’extrême-droite ne se cache plus et ose même s’exprimer sans complexe dans les instances locales pour déverser sa haine.
A Aubervilliers, ville-monde où nous vivons les uns avec les autres dans le respect, la fraternité et la solidarité, nous ne pouvons accepter que le racisme s’exprime au cœur même de notre assemblée démocratique. C’est indigne d’une élue de la République et c’est aussi un délit.

Les communistes d’Aubervilliers exigent, à minima, des excuses publiques ainsi que des clarifications de Sandrine GRYNBERG DIAZ, conseillère municipale de la majorité et continuent de s’interroger sur les courants politiques de la majorité qui soutient la Maire UDI.

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