Le rassemblement pour la paix à Aubervilliers interdit par le Préfet de la Seine-Saint-Denis ✌️

samedi 15 mai 2021

Merci aux nombreux habitants et militants présents qui nous ont soutenu. Vous pourrez toujours compter sur nous pour défendre la justice et la paix.

Voici l’intégralité du discours d’Aurelie Le Meur secrétaire de la section d’Aubervilliers du PCF.

Madame, Monsieur,
Cher.e.s ami.e.s,
Cher.e.s militant.e.s pour la paix, je vous remercie pour votre présence à ce rassemblement pour la paix à l’appel du Parti communiste.
Aubervilliers est une ville où la solidarité internationale et la lutte pour la paix entre les peuples nous unie toutes et tous. Depuis 1981, notre ville entretient des relations fraternelles avec la ville de Beit Jala en Palestine dans le district de Bethléem et a signé un jumelage en décembre 1997 pour concrétiser cette amitié.
Nombreux sont les albertivillariens qui ont pu partager de beaux moments, des projets éducatifs, culturels, de coopération avec nos amis palestiniens afin d’échanger, de débattre et d’entretenir la culture de la paix. Jack Ralite, Pascal Beaudet, Jacques Salvator et Mériem Derkaoui, Maires d’Aubervilliers, n’ont eu de cesse d’exprimer leur solidarité notamment lors de la construction du mur de séparation dans les territoires occupés, qui affecte aujourd’hui notre ville-sœur, et ce, toujours dans l’intérêt d’une paix juste et durable avec une solution à deux Etats dans les frontières de 1967 avec comme capitale Jérusalem-Est.
Aujourd’hui, face à la situation dramatique en Palestine, à Jérusalem-Est, en Cisjordanie et dans le bande de Gaza nous ne pouvions rester silencieux. Nous voulons exprimer notre solidarité et appeler l’Etat français, l’Union européenne et les Etats-Unis à faire cesser immédiatement l’offensive meurtrière et criminelle contre les Palestiniens qui a déjà fait plusieurs dizaines de morts, dont des enfants et des centaines de blessés. Malheureusement, la liste ne fait que s’allonger d’heure en heure et plonge les populations dans la terreur.
Une nouvelle fois, ce sont elles qui paient le prix fort de l’inaction et du silence diplomatique pour le respect du droit international. Et nous ne supportons plus les images qui nous parviennent, notamment
- celles de la bande de Gaza où une pluie de bombes ne cesse de s’abattre,
- celles de l’invasion provocatrice de la Mosquée d’Al-Aqsa pendant le ramadan par l’armée israélienne
- celles de la colonisation à outrance qui expulse des familles entières de leur maison à Jérusalem, ville des trois religions, dans le quartier Cheikh Jarrah,
- celles de l’oppression qui peut conduire en prison le simple porteur d’un drapeau palestinien
- ou bien encore celle du lynchage en pleine rue des arabes par des extrémistes israéliens et pire encore de leurs vociférations racistes.
L’enjeu, avec le soutien du pouvoir israélien d’extrême droite, Benyamin Netanyahou, c’est l’accélération du processus de colonisation de Jérusalem-Est, la maîtrise totale de toute la ville, dont le sacre comme capitale de l’État hébreu par Donald Trump a été une étape marquante dans l’apartheid.
Mais quel pays au monde bénéficie d’une impunité totale après 54 années d’occupation et de viol du droit international ?
Je tiens à rappeler l’article 35 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen « Quand un gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple ou pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs ».
Aussi, nous sommes ici aussi pour soutenir les voix des milliers de progressistes qui se lèvent partout en Israël, placées sous silence par les médias, et qui ne veulent pas laisser les pyromanes dangereux du gouvernement d’extrême droite brûler la maison commune des palestiniens et des israéliens et qui souhaitent une paix juste et durable avec une solution à deux Etats.
Même si le gouvernement d’Emmanuel Macron a osé criminaliser ceux qui défendent le droit international, la solidarité avec le peuple palestinien, et qui se battent pour la paix en arrêtant mercredi le Président de l’association France Palestinine Solidarité, Bertrand Heilbronn, à la sortie d’une entrevue au Ministère des affaires étrangères alors qu’il était accompagné de trois parlementaires, dont Elsa Faucillon, députée communiste des Hauts de Seine.
Nous ne cédons pas face cette attaque intolérable de la démocratie, nous continuerons à nous mobiliser et à porter haut et fort la voix de la paix et le respect du droit international, n’en déplaise ou non à Macron ou Darmanin pourtant stoïques contre des militaires qui appellent à la guerre civile, silencieux le 10 mai pour la commémoration de l’abolition des esclavages mais faisant de grands discours pour le bicentenaire de la mort de Napoléon !
Les citoyens que nous sommes doivent faire bouger la position attentiste du gouvernement français.
Nous demandons à la France de :
- protéger la population palestinienne
- un positionnement diplomatique fort pour le respect du droit international
- l’arrêt de la colonisation
- la reconnaissance de l’Etat palestinien pour une paix juste et durable au Proche-Orient.
Enfin pour finir mon propos je citerai Angela Davis, militante communiste pacifiste, féministe, anti-raciste qui défend les droits Humains.
« Vous ne pouvez appeler à la fin du racisme et de l’antisémitisme sans appeler à la fin de l’occupation en Palestine »

la video du rassemblement est ici

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