Qu’en est-il de l’union des gauches en général ?
mercredi 25 septembre 2019
Notre camarade André Narritsens nous a fait parvenir une contribution en deux parties sur la question de l’unité à gauche et notamment à Aubervilliers.
Nous publions cette contribution personnelle à une réflexion nécessaire.
Les élections européennes viennent d’envoyer un message politique de grande importance ; l’extrême-droite et la droite occupent le devant de la scène et les gauches, pulvérisées, atteignent péniblement les 30% d’influence alors même que l’abstention a été considérable.
Nul n’est épargné et si le score réalisé par les écologistes paraît échapper à la tendance dominante, cette influence est fragile et ambigüe dès lors que l’écologie a été présentée comme une voie singulière s’écartant de la distinction gauche/droite et ignorant par principe les questions sociales.
La volonté d’affirmer des différences (au demeurant souvent bien réelles) a provoqué la division à gauche et l’hégémonie visée par la France insoumise a capoté.
Les leçons de la désunion qui s’est manifestée à l’occasion du scrutin européen vont-elles être tirées pour les élections municipales ? Rien n’est moins sûr si l’on écoute attentivement les propos qui se tiennent sur les guerres qu’il faudrait conduire dans le camp même de la gauche à l’occasion de ce scrutin.
Le secrétaire national du Parti communiste, Fabien Roussel a, dans ce contexte, fortement souligné la nécessité vitale d’une démarche unitaire sous peine d’engranger de très graves défaites en mars prochain. Toutes les forces de gauche sont concernées par les dangers. Nul n’est à l’abri de mouvements électoraux qui, sur fond de grande abstention, peuvent s’avérer désastreux pour peu que le brouillard LREM continue à semer le trouble et que les alliances droite/extrême-droite se réalisent.
Nous ne devons donc pas jouer avec le feu. Bien sûr, l’union n’est pas à elle seule un programme. Mais elle est une condition fondamentale pour que des contenus progressistes locaux puissent être affirmés et défendus.
Cela est-il possible partout ? Sans doute pas car dans un grand nombre de villages et bourgs les « intérêts locaux » prévalent bien souvent qui effacent fortement les clivages politiques dans un contexte où de nombreux reclassements se sont produits qui détruisent beaucoup de repères anciens. Qui reste « socialiste » aujourd’hui ?
Par-delà les débats nationaux qui demeurent indispensables et qui devraient s’inscrire dans une démarche unitaire clairement affirmée, des solutions intelligentes peuvent être trouvées dans un très grand nombre de villes.
A Aubervilliers aussi les questions de l’union doivent être abordées dans ce cadre et nous allons essayer (dans un deuxième volet de notre contribution) de présenter les problèmes qu’il convient d’y résoudre.
André Narritsens
3 Messages