Visite de Bernard Cazeneuve, Ministre de l’Intérieur, en Seine-Saint-Denis : Répondez à la hauteur de nos besoins !

lundi 12 septembre 2016

Le Ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, est attendu ce lundi 12 septembre à la Préfecture de Bobigny pour dresser un bilan départemental de la sécurité, pour rencontrer Mériem Derkaoui, de nombreux élus et des représentants de la communauté chinoise régulièrement victime d’agressions et récemment endeuillée par le décès d’un compatriote le 12 août après un vol.
Aubervilliers est toujours sous-dotée en effectifs de police : 150 policiers nationaux supplémentaires sont nécessaires sur notre ville. Nous attendons du Ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve, l’obtention des conditions de sécurité à la hauteur de nos besoins.
Il est urgent de rompre avec les inégalités territoriales et les politiques d’austérité.

Suite à l’agression mortelle d’un couturier d’Aubervilliers d’origine chinoise, et aux rassemblements qui ont eu lieu avec le soutien actif de la municipalité d’Aubervilliers, il est maintenant temps de passer aux actes concrets de la part du Gouvernement :
- pour enrayer ce phénomène qui vise à cibler par des violences physiques une communauté
- pour obtenir une égalité de traitement sur notre commune
- pour vivre toutes et tous dans la sérénité et la sécurité

Les habitants d’Aubervilliers et plus largement de Seine-Saint-Denis qui subissent de plein fouet les violences sociales des politiques d’austérité et les discriminations à peine voilées des gouvernements successifs en ont assez des inégalités territoriales.
Nos concitoyens attendent de l’État une égalité de traitement des services publics, et cela aussi en matière de police. Cette inégalité vient s’ajouter aux manques de moyens de la Poste, de centres d’impôts, de lits d’hôpitaux, d’enseignants… amplifiant l’apartheid territorial.

C’est pourquoi, nous attendons du Ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve, l’obtention des conditions de sécurité à la hauteur de nos besoins. Aubervilliers est toujours sous-dotée en effectifs de police : 150 policiers nationaux supplémentaires sont nécessaires sur notre ville.

Au moment où des questions se posent sur les conditions d’emploi des forces de police dans le cadre de l’État d’urgence, des voix à droite et d’extrême droite cherchent à attiser les tensions. Loin de défendre la Police Nationale et sa fonction républicaine, ils visent à terme leur remplacement et non leur complémentarité par la multiplication de polices privées et de polices municipales armées.
Pour le PCF, l’État doit réaffirmer son rôle régalien en matière de sureté des citoyens en passant par des moyens humains et financiers supplémentaires donnés à la Police ainsi qu’à la Justice.

Nos concitoyens attendent des policiers de proximité qu’ils soient à leur écoute, qu’ils puissent intervenir rapidement, et surtout mener leurs enquêtes à terme. Ils doivent être exemplaires en toute occasion et remplir leurs missions dans le respect des lois et principes de notre République. Il est demandé beaucoup aux policiers et plus encore depuis que nous sommes sous le régime d’état d’urgence. Sous Nicolas Sarkozy, la réduction de 23 000 policiers et la suppression d’écoles de police ont été une erreur gravissime qui reste difficile à rattraper.

La République proclame l’égalité des citoyens. C’est pourquoi nous devons sans cesse nous assurer que le réel corresponde à l’idéal et notamment que les institutions contribuent à réaliser cet objectif en lui donnant les moyens de se conformer à sa devise de Liberté, d’Egalité, de Fraternité nécessaire pour bien vivre ensemble.

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