Encore les rythmes scolaires
jeudi 5 décembre 2013
Journée de mobilisation nationale aujourd’hui contre la réforme Peillon dont on a mesuré les effets à Aubervilliers depuis la rentrée. Tout devait aller pour le mieux après les vacances de la Toussaint assurait Jacques Salvator. Mais force est malheureusement de constater que s’il y a adaptation, c’est plutôt d’adaptation aux dysfonctionnements dont il faut parler. Pas surprenant que cette question soit revenue de façon récurrente dans les rencontres avec Pascal Beaudet que ce soit par les parents, les animateurs ou les enseignants.
A bon entendeur...
Et surtout, on a le sentiment que nombre d’acteurs n’accepteront pas de s’adapter aux dysfonctionnements. A Aubervilliers où "on a déjà beaucoup donné" (contre la réforme des rythmes scolaires NDLR) pour reprendre l’expression d’une maman croisée ce matin, on est prêt à repartir en janvier en lançant un "enterrement de la réforme" un samedi matin, fin janvier, place de la mairie... "C’est pas fini..."
Que le Snuipp, principal syndicat du premier degré ait lancé pour aujourd’hui un appel national alors qu’il est resté plutôt timoré jusque là, que la communauté éducative se soit mobilisée dans de nombreuses écoles où la réforme ne sera appliquée qu’en 2014 donne une idée du malaise et de la difficulté qu’a le gouvernement pour sortir par le haut de cette affaire dont on voyait pourtant dès le début qu’elle était mal engagée. Que l’enseignement secondaire soit aujourd’hui touché par le mouvement de grève alors qu’il n’est pas directement concerné, témoigne de l’ampleur du malaise."En général, il faut que ça nous tombe dessus pour qu’on réagisse" relevait ce midi une professeure des écoles de la Courneuve (ville qui a décidé de ne pas appliquer la réforme en 2013 NDLR) "mais là, les collègues sont particulièrement inquiets". Ça promet pour septembre 2014...
Il semble que Salvator n’ait pas convaincu, Peillon non plus...
Malgré les efforts déployés par le maire actuel d’Aubervilliers, les intéressés ne sont pas plus convaincus. Le boomerang lui est même revenu en pleine figure par des médias pourtant complaisants à l’origine qui ont dû se rendre à l’évidence. Cela n’empêche pas le communiquant qui a conçu la plaquette de bilan des six ans de mandat du maire de donner une image positive des rythmes scolaires. On y voit un habitant se féliciter de l’intervention de son association dans les écoles. C’est peut-être le seul qui y ait gagné !
Dommage que l’intérêt de l’enfant n’ait pas prévalu. Plutôt qu’une opération satellisation de Peillon à Strasbourg, il aurait été préférable de donner du temps pour tout remettre à plat. C’est en tout cas ce que ne cesse de dire et redire Pascal Beaudet lorsqu’il est interpellé sur la question, et il l’est souvent.
Armand D
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