
Rythmes scolaires : quand en finira-t-on avec l’irresponsabilité ?
mercredi 20 novembre 2013
Cette fois, ce n’est pas le maire d’Aubervilliers, c’est le premier ministre qui s’enlise encore un peu plus dans les rythmes scolaires. Il faut dire que Jacques Salvator avait déjà donné dans la provocation sur la question. Elle lui avait récemment valu un nouveau retour de bâton, venu cette fois des directions d’école à Aubervilliers qui dans une lettre ouverte [1] en appellent à l’éducation nationale pour simplement pouvoir assurer leurs missions.
Quand le bateau coule, on réduit l’équipage !
Alors que le bateau prend l’eau de toute part, Jean Marc Ayraut n’a rien trouvé de mieux à répondre aux maires de France inquiets de leur budget, qu’ils pourraient recruter moins d’animateurs pour réduire le coût de la réforme. Ceux qui à juste titre, parlent d’intérêt de l’enfant apprécieront. Quand le bateau coule, on réduit l’équipage, c’est bien connu, soulignait un animateur d’Aubervilliers, inquiet des conditions de sécurité dans lesquelles les enfants évoluent.
Il faut dire que Peillon avait ouvert la voie. En guise de renforts promis à Aubervilliers le ministre devait envoyer trois personnes dont l’une n’a pas encore trouvé le chemin pour venir et l’autre fait partie du personnel municipal. Il s’agit de deux médiateurs qui se baladent dans les écoles pour jouer les bons offices. On apprécie le soutien apporté par l’État juge ironiquement une maman qui s’attendait à ce qu’un plus en matière d’encadrement soit apporté aux enfants.
Mais à Aubervilliers on préfère jouer au Titanic !
On sait qu’à Aubervilliers, la municipalité est prise à la gorge et ne regarde pas trop à la dépense, sachant qu’elle sera largement assumée par l’équipe qui sera en place après les élections.
Des tablettes numériques arrivent comme tombées du ciel pour certaines activités péri-éducatives ; ça chauffe et même surchauffe au service du personnel de la ville qui n’en finit pas de tirer des arrêtés de nomination d’animateurs. Bref, au delà de l’irresponsabilité pédagogique de nos édiles, on est dans l’irresponsabilité financière totale. On peut être inquiet sur le prochain budget et les hausses d’impôts qui seront reportées sur l’année suivante, élections de mars 2014 obligent.
Ce n’est ni sérieux, ni responsable, et si encore c’était efficace sur les apprentissages des enfants, on se dirait que c’est un investissement sur l’avenir. Mais ça n’est pas le cas, concluait une directrice rencontrée devant une école de la ville.
Armand D
Notes
[1] Nous publions en pièce jointe la lettre ouverte des directions d’école au directeur des services académiques (DASEN) (nouveau titre de l’Inspecteur d’Académie NDLR)
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