Déclaration du groupe communiste et citoyen "Tous ensemble pour Aubervilliers"

Pas de réforme des rythmes scolaires ou de la carte scolaire sans concertation !

lundi 8 juillet 2013

Les élus du groupe communiste et citoyen « Tous ensemble pour Aubervilliers » ne
participeront pas au conseil municipal extraordinaire convoqué par le maire le 4 juillet sur la réforme des rythmes scolaires et sur la carte scolaire.

En janvier, nous avons écrit au maire pour demander une large concertation dans l’application de la réforme Peillon. Elle n’a malheureusement pas été menée. Lors de la réunion publique sur la réforme organisée par la municipalité le 28 mars, la décision du maire de l’appliquer dès la rentrée septembre 2013 a fait l’unanimité contre elle. Directeurs et directrices d’écoles, instituteurs et institutrices, personnel des écoles, animateurs, parents d’élèves, tous ont exprimé leur désaccord.

Que demandaient-ils ? Du temps pour une véritable concertation, où les enseignants, les parents et les animateurs du temps péri-scolaire auraient pu échanger, proposer, construire ensemble une démarche permettant aux enfants d’Aubervilliers de bénéficier d’une réforme pensée et aboutie. Enseignants comme parents souhaitent une réforme en profondeur, basée sur une révision des programmes et un calendrier scolaire refondu.

En avril, la nouvelle carte scolaire, établie elle aussi sans concertation, a entraîné la colère des parents d’élèves. Ils ont manifesté devant l’hôtel de ville car pour certains enfants, la nouvelle carte scolaire se traduit par trois changements d’écoles en trois ans.

Beaucoup d’autres questions se posent à propos de la réforme, notamment le poids budgétaire pour la commune. S’il existe une incitation financière du gouvernement pour les deux premières années, l’animation du temps péri-scolaire sera ensuite entièrement à la charge des communes.

Dans une période où les dotations aux collectivités sont en régression, comment feront les villes, notamment la nôtre, pour engager un personnel qualifié pour des activités péri-scolaires de qualité, quand dans le même temps les dotations d’État sont réduites et les villes incitées à diminuer leurs dépenses ? A toutes ces questions, le ministre de l’Éducation nationale ne répond pas.

Nous sommes opposés à cette décision prise dans la précipitation pour obtenir des aides financières qui ne dureront pas dans le temps. Nous renouvelons notre demande que la majorité municipale prenne le temps nécessaire à la concertation avec les associations de parents d’élèves, les syndicats d’enseignants et les syndicats du personnel communal, ainsi que le personnel des centres de loisirs.

Puisque le consensus n’existe pas, cette réforme doit être repoussée à 2014, dans l’intérêt des principaux intéressés, les élèves d’Aubervilliers.

La municipalité ne peut pas continuer à ignorer le rejet massif de ses propositions. La manière employée est irrespectueuse des attentes des acteurs de la vie scolaire et des besoins des enfants. Ce sont eux qui seront pénalisés par une réforme imposée à la va-vite et par une carte scolaire établie sans concertation.

Pour toutes ces raisons, les élus du groupe communiste et citoyen « Tous ensemble pour Aubervilliers » ne participeront pas au conseil municipal du 4 juillet.

Aubervilliers, le 4 juillet 2013

8 Messages

  • Pas de réforme des rythmes scolaires ou de la carte scolaire sans concertation ! Le 9 juillet 2013 à 11:35, par Immobilisme et conservatisme

    La politique de la chaise vide est la politique des lâches et des sans idées.

    En l’espèce, c’est manquer de courage dans la lutte contre les inégalités dès l’école et faire preuve d’un immobilisme et d’un conservatisme crasseux.

    Toujours de la déclaration, rien dans l’action !

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    • Sur ce point, l’action est précisémment de dénoncer l’abscence totale de concertation avec les insti’ et les parents. De toute façon quand on a vu de quelle manière les parents ont été reçus en mairie derrière le bouclier des flics, il n’y a plus qu’à tirer l’échelle.

      Quant à vos leçons sur le courage... quelle ânerie et quelle suffisance.

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    • Pas de réforme des rythmes scolaires ou de la carte scolaire sans concertation ! Le 9 juillet 2013 à 13:54, par Conservateur naturel

      Le premier post signé de par "Immobilisme et conservatisme" montre qu’il vaut mieux parfois pratiquer cette politique de la chaise vide plutôt que de tenter le dialogue avec des ânes (et encore un c’est méchant pour cet animal beaucoup plus intelligent que certains).
      Par ailleurs, d’aucun peut juger de la capacité de la mandature actuelle à combattre les inégalités dès l’école, son action, son courage et sa capacité à rassembler ont fait l’unanimité !
      Quand aux déclarations, il me semble que le changement c’était maintenant, ou hier, ou demain ou ....en mars 2014 pour l’action...

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    • Félicitations,
      vous venez de réussir votre exam’ de chef d’escadrille !

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    • Pas de réforme des rythmes scolaires ou de la carte scolaire sans concertation ! Le 9 juillet 2013 à 19:20, par Abyssus abyssum invocat

      A Aubervilliers l’affaire des rythmes scolaires relève de l’absurde. Pour ne pas apparaitre figé dans l’immobilisme, nos élus socialistes brassent du vent. Comme ils ne veulent pas être taxés de conservatisme, ils tentent de faire croire à l’innovation et gesticulent dans tous les sens. On est vraiment dans du n’importe quoi, dans de la précipitation alors qu’il aurait été tellement plus simple de prendre le temps nécessaire de la concertation. Alors que tous les acteurs intéressés ont été insuffisamment associés, et l’ont fait savoir, la municipalité reste sourde à tout dialogue et veut à tout prix passer en force. Une faute en entraine une autre et le maire s’enfonce chaque jour davantage sur ce dossier. Les enseignants sont contre, les parents sont inquiets, les personnels municipaux sont dubitatifs mais osent à peine protester, les activités périscolaires ne semblent pas cadrées, le projet éducatif est des plus flou et risque de se conclure par une garderie tout juste améliorée, les locaux font défauts, le personnel encadrant n’est pas recruté, sauf quand il l’est par clientélisme... mais qu’importe... on ferme les yeux et on fonce aveuglément. Alors chaise vide où pas, ça change quoi quand on a en face de soi des élus obtus et sourds ?

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  • SOS Le 12 juillet 2013 à 08:44, par Vincent

    Je lis sur le blog du PS local le texte d’une lettre ouverte adressée par J. Salvator à V. Peillon suppliant celui-ci de rappeler à l’ordre les enseignants jugés responsables des difficultés rencontrées.
    Tout cela annonce une super rentrée.

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    • Comme si Vincent Peillon allait pouvoir corriger les incapacités de Salvator et de son adjoint. Le 12 juillet 2013 à 10:09, par Maryse (parente d’élève)

      Dans son appel au secours à Vincent Peillon, Jacques Salvator à un cours instant de vérité : ..."La grande difficulté à laquelle nous sommes confrontés aujourd’hui est que nous n’avons pas su convaincre une majorité d’enseignants du bien fondé de cette démarche...". S’en prendre aux seuls enseignants est un peu court... c’est bien vite oublier le refus de nombreux parents et de bien d’autres personnels où responsables d’associations concernés.
      Pas su convaincre...là est l’essentiel. Au lieu de toujours vouloir avoir raison tout seul et d’imposer son point de vue, il aurait suffit de prendre le temps de l’écoute en prolongeant la concertation pour que cette réforme puisse s’appliquer avec un consensus général. C’était possible, mais il aurait fallu prendre en compte les opinions de tous les acteurs concernés. Cela était d’autant plus facile qu’ils sont, tous, attachés à l’intérêt des enfants. Mais Salvator et son adjoint Garnier ont préféré la précipitation et le passage en force qui risque de conduire à l’échec. Ce n’est pas par hasard que l’immense majorité des villes en France a repoussé l’application de la réforme des rythmes scolaires à la rentrés de 2014.

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    • SOS Le 12 juillet 2013 à 11:21

      Ce qui est scandaleux, c’est ce passage : "Nous souhaitons, en vous sollicitant, que l’Etat joigne son engagement au nôtre, et nous assure le concours des enseignants et personnels relevant de sa compétence dans la mise en oeuvre de la réforme", c’est à dire clairement un appel au ministre à user de pressions sur les enseignants .
      Ils sont contre une réforme imposée sans concertation ? Que leur employeur les y oblige !

      A noter que les questions centrales de l’école ("le rétablissement des RASED, l’instauration d’un véritable service de santé scolaire dans nos écoles, la gestion des remplacements…") ne sont évoquées qu’après cette appel à la mise au pas, tout à fait en fin de courrier...

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