
Tribune de Pascal Beaudet dans l’Aubermensuel d’avril 2013
Changer de cap !
lundi 15 avril 2013
Rappel : jeudi 18 avril, Pascal Beaudet vous invite à venir discuter de l’avenir d’Aubervilliers à l’Espace Fraternité (à partir de 18h30). En attendant, nous publions ci-dessous la tribune parue ce mois-ci dans l’Aubermensuel.
En élisant François Hollande en mai 2012, nous attendions un changement radical de politique, qui prenne enfin en compte les besoins du peuple.
Avec la signature du traité « Merkozy », Hollande a cédé aux exigences de l’Union européenne. Au nom de la réduction de la dette publique, les Français sont soumis à un véritable racket. On nous impose des augmentations d’impôts pour des services publics dégradés dans tous les domaines : santé, protection sociale, éducation, sécurité…
La pression se porte sur les collectivités territoriales, accusées de vivre au dessus de leurs moyens, alors qu’elles pallient le désengagement de l’État.
L’État doit actuellement près de 2 milliards d’euros au Conseil général de la Seine-Saint-Denis, qu’il n’a aucune intention de payer. Conséquence : les coupes anti-sociales pleuvent et les impôts locaux vont augmenter (11 % pour le département).
La situation n’est pas meilleure à Aubervilliers, qui a subi 25 % d’augmentation d’impôts locaux en 5 ans, sans contrepartie évidente.
Cette injustice ne peut pas durer. Avec cette pression fiscale, l’État fait payer son désengagement aux citoyens. Parallèlement, il consent 20 milliards de crédit d’impôts aux entreprises. Autant d’argent qui part directement dans la poche des actionnaires plutôt que de financer la dépense publique. C’est donc bien le choix de la continuité avec Sarkozy qui est fait par François Hollande et non pas celui du changement.
Le peuple est à bout. La cote de popularité en berne du chef de l’État le montre. Si une autre politique répondant aux besoins sociaux n’est pas rapidement mise en œuvre, le réveil de la classe politique risque d’être difficile.
Pascal Beaudet
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