Décès de Carmen Caron

vendredi 28 octobre 2011

C’est avec une grande tristesse que nous vous informons de la disparition de
Carmen Caron.

Carmen Caron adhère très jeune à la Jeunesse communiste, dont elle devient
une des principales responsables. Elle sera ensuite membre du comité fédéral
de la Seine-Saint-Denis du Pcf.

Elle est élue conseillère municipale d’Aubervilliers avec André Karman. Elle
sera conseillère municipale et maire-adjointe de Jack Ralite jusqu’en 2004,
puis conseillère municipale avec Pascal Beaudet.

Carmen Caron a été pendant des années maire-adjointe à la jeunesse, et
directrice de l’Office municipal de la jeunesse d’Aubervilliers de 1965 à
1975, puis présidente jusqu’en 1983. Elle a également été adjointe au maire
chargée de l’enseignement.

Vice-présidente du conseil d’administration de l’OPHLM d’Aubervilliers, elle
a beaucoup travaillé aux questions du logement.

Elle a aussi été très impliquée dans le sport, notamment au CMA Football.

Carmen Caron a présidé le groupe communiste au conseil municipal jusqu’en
2008.

Nous présentons nos sincères condoléances à sa fille et à ses proches.

Laurence GRARE

Secrétaire de section du Pcf d’Aubervilliers

10 Messages

  • Décès de Carmen Caron Le 29 octobre 2011 à 12:36

    Un dernier hommage lui sera rendu au cimetière d’Aubervilliers le Jeudi 3 Novembre à 15 heures

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  • Décès de Carmen Caron Le 31 octobre 2011 à 15:50, par Bruno FORNACIARI

    C’est Michel Bonetto qui m’a appris la triste nouvelle, et je l’en remercie, ce qui me permets d’écrire ces quelques mots.

    Je me souviens bien de Carmen, que j’ai connu, enfant aux "Vaillants" fin des années 50. Elle y était monitrice, et avec elle notamment, nous participions aux diverses sorties organisées à la campagne ou en forêt le dimanche, pique-nique ou gamelle à l’appui. Je me souviens aussi de la participation des "Vaillants" d’Aubervilliers à une réunion/cérémonie du Parti Communiste Français en l’honneur de Maurice Thorez à Paris, dont c’était l’anniversaire. Carmen m’avait choisi parmi d’autres pour remettre un cadeau à Maurice Thorez au nom des "vaillants". J’ai d’ailleurs conservé la photo parue à l’époque dans le "Journal d’Aubervilliers". Maurice Thorez, paralysé de la main droite, m’avait tendu la main gauche pour me saluer, ce qui m’avait quelque peu déstabilisé. J’avais une dizaine d’années à l’époque.
    Carmen fût aussi, plus tard, lorsque j’étais à La JC, celle que nous trouvions toujours dans les cars mis à disposition par la ville dirigée par André Karman, pour aller aux manifestations, à la Bastille, et à la Nation. C’est au cours de ces "voyages" que j’ai appris les chansons révolutionnaires qu’entonnaient joyeusement, pleines de convictions Carmen et Élisabeth Fédrigo dont la voie stridente transperçait nos oreilles.
    Je me souviens aussi de la période où elle assumait des responsabilités au sein de la section du Parti Communiste à Aubervilliers, ainsi qu’au comité fédéral de la Seine-saint Denis. Joyeuse, dynamique, souriante, elle était sur tous les fronts. Conseillère municipale au début, puis Maire-Adjointe pendant plusieurs mandats, elle a su dynamiser et renouveler les secteurs de travail dont elle avait la responsabilité. Attentive à son Parti, elle disait ce qu’elle pensait. Elle avait une réflexion autonome quitte à "déplaire". Je me souviens d’ailleurs, des "recommandations qu’elle a faites à Jack Ralite lorsqu’il lui était proposé de remplacer comme Maire, André Karman décédé brutalement. Je me souviens aussi des réserves qu’elle avait manifestées à mon endroit, lorsque j’ai remplacé au poste de 1er secrétaire de la section crève-cœur, Bernard Bigouret sur le départ. Elle avait considéré à l’époque que mon caractère enjoué, le manque d’expérience et peut-être même une certaine incapacité justifiaient ses réserves. Cela m’avait beaucoup affecté à l’époque, et j’en garde un souvenir douloureux.
    Carmen n’a été pour moi ni un modèle, ni une boussole, mais une camarade qui se mettait a notre disposition pour nous aider dans nos responsabilités.
    Sa gentillesse et son sourire permanent rendait sa compagnie agréable. Dans son HLM de la cité Robespierre où elle habitait elle était connue et reconnue. Membre de sa cellule elle diffusait l’Humanité Dimanche pratiquement chaque semaine. Solidaire et à l’écoute de ses voisins elle savait s’attirer la sympathie que récompensait une attitude simple et vraie.
    Dans ces tristes circonstances, je pense tout d’abord à Muriel que j’ai connu toute petite et à laquelle je veux apporter mon meilleur souvenir d’elle-même et de sa maman.
    Elle peut être fière de sa mère qui a accompli un parcours de vie digne, courageux et combatif.
    C’est avec émotion que j’adresse à sa famille, à toi Muriel, et ses camarades et amis, ces quelques mots de réconfort.

    Bruno FORNACIARI

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  • Décès de Carmen Caron Le 2 novembre 2011 à 11:09, par Carmen Caron et Henri Martin

    C’est un souvenir qu’elle aimait rappeler : alors monitrice de colo, (on ne disait pas encore animatrice de centre de vacances), elle accompagnait des enfants d’Aubervilliers. Les cars de la ville étaient détournés pour s’arrêter face à la centrale de Melun. Et tout ce petit monde était invité à descendre pour se dégourdir les jambes et crier : "libérez Henri Martin". Elle souriait de cette anecdote, car connaissant trop l’enfance et les enjeux politiques, elle se posait des questions sur ce type d’action que les enfants ne comprenaient pas forcément, encore que...

    En lisant le témoignage de Bruno Fornicciari, on se rend compte que ces actes militants ont une résonance qui marquent une vie... Et après tout, est-ce qu’il n’est pas plus honorable de pouvoir dire aujourd’hui "j’ai crié libérez Henri Martin" plutôt que d’emmener ses enfants à Eurodisney...?

    Eric Plée

    PS : Henri Martin est un militant communiste, engagé dans l’armée après la résistance qui avait été condamné lourdement pour avoir diffusé, dans le sous-marin dans lequel il était affecté, un appel à refuser de faire la guerre d’Indochine.
    Aujourd’hui, il vit à Pantin.

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  • Décès de Carmen Caron Le 2 novembre 2011 à 21:47, par Gugu

    J’apprends le décès de Carmen par l’Huma.
    Ne pouvant faire le déplacement de Pau à Aubervilliers, je tiens à m’associer à la peine de tous ceux qui l’ont aimée.
    Raymond Guggenheim
    Un ancien de la JC.......très ancien même

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  • Décès de Carmen Caron Le 4 novembre 2011 à 13:00, par mag31

    c’est avec une grande tristesse que nous apprenons le deces de Carmen.Ayant habités Aubervilliers pendant de tres longues années,nous avons bien connu Carmen et apprecie son engagement pour la ville d’Aubervilliers.
    Paquita(ma mere)Joseph(mon frere) se joingnent à moi pour presenter nos sincéres condoléances à sa famille,ses proches et tous les Albertivillariens.C’est une figure importante d’Aubervilliers qui nous quitte
    Amitiés
    Magali Barcelo (en hte garonne depuis 13 ans)

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  • Décès de Carmen Caron Le 4 novembre 2011 à 16:58, par beo

    Les messages publiés ici suite au décès de Carmen Caron ont été transmis à sa fille. Merci.

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  • Décès de Carmen Caron Le 5 novembre 2011 à 14:29, par carlier michele

    Je me joins a tous ceux et celles qui ont pris le temps de passer de bon moments avec Carmen temps de souvenirs et de voir que notre solidarité de communiste ne pourra jamais s’oublier.
    Merci a toi Carmen.
    Michele CARLIER

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  • Décès de Carmen Caron Le 7 novembre 2011 à 09:33, par Philippe ROATTA

    J’apprends, trop tard car je tenais impérativement à être à Aubervilliers un jour inexorable, sachant la gravité de sa maladie,un oeillet rouge à la main, le décès de Carmen Caron. Je suis infiniment triste. Avec Jean Sivy et Carmen, c’est quinze année de ma vie à la direction de l’OPHLM, pendant lesquelles on a beaucoup construit beaucoup réhabilité., beaucoup réfléchis, beaucoup douté . Carmen, c’était la joie de vivre, la confiance, le profond respect pour les gens d’Aubervilliers, le regard toujours porté vers les autres. Belle île en mer...Quand j’écouterai Voulzy, aux beaux jours, j’aurai forcément une larme dédiée. Adieu la Belle.

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  • Décès de Carmen Caron Le 10 novembre 2011 à 11:40, par Anne-Marie Larrodé

    Il y a près de 30 ans que nous avons quitté Aubervilliers et pourtant le souvenir de Carmen est toujours vivant dans notre coeur. De notre arrivée, en 1971, nous gardons le souvenir de la chaleur de son accueil. Institutrice à l’école Robespierre pendant 9 ans, j’ai milité à la section Montfort de l’époque . Nous avons aussi le souvenir des journées de détente organisées par la section : grillades ou méchoui, nous avons d’ailleurs toujours des photos d’une de ces journées. J’ai aussi bien connu Muriel. C’est vers elle que vont toutes mes pensées et mon affection.
    Anne-Marie et Claude Larrodé.
    Pyrénées Atlantiques

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  • "Souvenirs de la maison des morts" Le 1er janvier 2014 à 13:42, par remy dholland

    Vous voudrez bien excuser le ton iconoclaste de ce commentaire. Je n’ai jamis cotoyé personnellement cette personne. Mais j’en ai le souvenir - qui n’est pas démenti à la lecture de ces différents commentaires - de la "meilleure stalinienne" d’Aubervilliers, ce qui n’est a priori ni une insulte, ni une louange, mais un constat historique et biographique. Elle vécut ses années de formation politique, humaine, et militante, dans cette période assez particulière de notre histoire que fût la Guerre Froide, et en France de le "stalinisme à la française" de 1948 aux années.... 70 (?) : une sorte de double dictature mentale - URSS versus USA - qui toucha particulièrement notre pays. Les Combattants du Camps de la Paix, sous la glorieuse férule des camarades Staline, Thorez, Togliatti, Djanov, Molotov, Béria, Malenkov, Krouchthev (l’impitoyable organisateur de la Grande Famine d’Ukraine, devenu l’artisan du "Dégel" et de la "coexistence pacifique"), puis Brejnev, Kadar, Honecker, Marchais, Husak..., purent donc 40 années durant, compter sur cette "militante et administratrice communiste" de choc qu’était Carmen Caron. Que cette dernière devinsse durant les 30 dernières années de sa vie, la principale responsable de l’action de la Municipalité en direction de la jeunesse, de la vie scolaire et éducative, je ne suis pas sûr que cela fusse ce qui advînt de mieux à cette malheureuse ville d’Aubervilliers ! Un désastreux bilan éducatif et scolaire sera à dresser de toutes ces décennies d’idéologie hystérique ("un régime rhétorique fait de seuls énoncés dénonciatoires, indiquant un ennemi à néantiser"). Ne parlons ni du civisme, ni l’éthique de responsabilité, qui avaient depuis longtemps désertés ces lieux, mais dont le maintien prolongé dans une certaine arriération, n’est peut pas totalement décorrélé positivement à l’action de longue durée de nos "Combattants de la Paix" !? Maintenant - à l’heure de Tarnac et de NDDL - il n’est sans doute de très bon ton - dans les milieux de leurs héritiers pensionnés par l’Etat (chevalier des petits enfants des martyrs du "Camp de la Paix") - de rappeler, comme le fait un fonctionnaire de l’Education Nationale dans cette colonne de posts - d’évoquer les détournements de cars d’enfants pour aller manifester devant la Centrale de Melun pour libérer un "héros du camps de la survie de l’espèce humaine". Sans doute le jeune Jean-Louis Brau était-il de la partie, entre deux missions de transport d’héroïne dans ce qu’on appelait alors en France l’Indochine (1954) ? L’ultra-gauchisme le plus décomposé n’avait-il pas été en effet expérimenté en France, sous la houlette du PCF ! (à relire : Jeannine Verdès-Leroux, Au service du Parti (Le parti communiste, les intellectuels et la culture - 1944-1956, Paris, 1983). Après un simulacre d’effort pour devenir un respectable "Parti de gouvernement" (1965-1985), et les presque trente années de stagnation clanique sous-gestionnaire des zones de relégation qui s’en suivirent, d’aucun penserait-il, à une sorte de "retour aux sources" - du gangstérisme politico-syndical de l’après-guerre de 14, au moment de la "bolchévisation" (1920-1925), aux sophistiqués appareils de propagande politico-culturelle "antifasciste" financés par l’Etat soviétique et ses appareils clandestins, ou encore au dadaïsme électoralo-situationniste des années 50 - de Staline à la "Déstalinisation" - ? C’est en tous les cas le chemin stratégique que Mélenchon et ses satellites offre aujourd’hui aux débris du stalinisme et du gauchisme réunis. Dans son hagiographie du "bon vieux temps de la Guerre froide", ou selon les humeurs de l’actualité, "de la lutte anti-fasciste - il est sûr que celui-là appréciera la "Panthéonisation albertivillarienne" de Madame Carmen Caron, par le baptême d’une "résidence étudiante" (Libérez Henri Martin !)

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