Quartier Maladrerie-Emile Dubois
En matière de sécurité, l’intervention des habitants permet quelques avancées
mardi 26 octobre 2010
La réunion sur la sécurité convoquée le 20 octobre à 19h à l’école Joliot-Curie a commencé avec une demie heure de retard et n’a rassemblé que trente habitants, soit deux fois moins qu’en 2009.
Cette piètre participation est-elle due à la très mauvaise diffusion de l’Infos quartier ou au découragement des habitants devant une situation qui ne s’arrange pas ?
Le maire a présidé la réunion. Evelyne Yonnet-Salvator était présente mais est restée quasiment muette. Véronique Hammache était assise à côté de M. N’Galeu auprès du commissaire de police. Le responsable de la police municipale était là ainsi que deux responsables municipaux à la prévention. Mme Ratzel était absente.
La séance s’est, comme d’ordinaire, organisée en deux temps : interventions/questions puis réponses de la tribune.
Vingt habitants ont pris la parole pour évoquer de nombreux dysfonctionnements et soucis quotidiens, soulignant presque toujours le manque de réactivité des services et des polices. Une discussion s’est déroulée à propos de l’installation prochaine d’une Brigade spécialisée de terrain qui comptera un effectif de 18 hommes (dont 4 prélevés sur l’effectif du commissariat) et agira autour de l’axe constitué par la RN 2 sur les territoires d’Aubervilliers et de Pantin. Des craintes se sont exprimés à propos de cette unité dont les missions d’essence répressive ne sont pas celles qu’assurait la regrettée police de proximité.
La situation prévalant dans le parking du 1 Matisse a fait l’objet d’un exposé des habitants qui depuis février 2009 exigent que des mesures de sécurisation des lieux soient prises et ont formulé par pétition des exigences et propositions en ce sens. L’OPH n’a jamais discuté de celles-ci et a affecté depuis dix mois des vigiles qui campent de nuit dans le parking.
Les questions de trafic des stupéfiants rue Lopez-et-Jules Martin, des squats et de la sauvegarde des fresques d’Henri Guédon dans l’ilot Daquin ont été évoquées.
Le commissaire a présenté un bilan qu’il juge satisfaisant de l’action de la police nationale. Il a déclaré que la délinquance était en baisse, que ses hommes étaient courageux, qu’ils faisaient tout ce qu’ils pouvaient et que l’apport de renforts extérieurs était positif. Il a indiqué que le commissariat employait 150 policiers dont 110 étaient actifs et 40 affectés à des tâches administratives. Ainsi qu’il l’avait fait l’an dernier il a demandé à ce qu’on lui signale les dysfonctionnements, tels les refus de prendre en compte des plaintes…
Interpellé sur les problèmes rencontrés dans le hall du 17 allée P. Prual il a indiqué prendre note et a déclaré, s’agissant du trafic de stupéfiants rue Lopez-et-Jules Martin que « les transactions n’étaient pas manifestes » !
Bref, tout baigne ou à peu près et c’est aussi l’opinion du responsable de la police municipale qui considère que la qualité d’intervention de son service s’améliore sans cesse aussi bien en matière de contrôle du stationnement que de lutte contre la mécanique sauvage La salle est restée très sceptique. S’agissant de la situation souvent ubuesque existant en matière de stationnement rue Lopez-et-Jules-Martin il a déclaré qu’il allait s’en occuper. On jugera sur pièces.
La question des ventes à la sauvette à la sortie du métro Fort d’Aubervilliers a été évoquée sans recevoir la moindre réponse.
Les opérations de restructuration de l’espace public rue du Long Sentier ont été évoquées dans une assez grande confusion, l’intervention des services ayant eu lieu dans un autre lieu que celui ciblé ! Engagement a été pris de corriger le tir.
La question du parking du 1 Matisse a provoqué une grande colère du maire. Il a défendu becs et ongles la position du président de l’OPH s’agissant des vigiles et a déclaré avec une très grande agressivité que les propositions de sécurisation formulées par les habitants ne valaient rien. Ce fut un moment très désagréable de la soirée qui a d’autant moins grandi l’image du maire que le lendemain le président de l’OPH, Ugo Lanternier, en visite sur le parking du 1 Matisse, faisait connaître sa décision de se rallier aux propositions des habitants !
Interpellé sur la question des squats le maire a indiqué qu’il n’y avait pas eu de nouvelles occupations illégales de logements sociaux et que le nombre de logements squattés avait diminué de 20%. Il a accepté qu’une rencontre ait lieu entre le Collectif d’habitants et la directrice de l’OPH.
S’agissant de la sauvegarde des fresques d’Henri Guédon, le maire s’est déclaré plutôt favorable à la préservation de « certaines d’entre elles » (?). Il a répondu positivement (du moins nous l’avons compris ainsi) à la proposition de constitution d’une commission pluraliste comprenant une représentation du Collectif d’habitants qui aurait pour mission d’expertiser les fresques et de faire des propositions pour leur restauration et leur sauvegarde.
A.N.
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