Résistants d’Aubervilliers

25 août : la Libération de Paris et de sa banlieue

mardi 18 août 2009

A une semaine du 25 août, date symbolique de la Libération de Paris et des communes proches, par delà le moment important mais factuel que représente la commémoration de la Libération, se pose dans la ville la question de la mise en évidence et de la valorisation des femmes et des hommes d’Aubervilliers qui payèrent le prix du sang à leur engagement antifasciste.

Nous donnons, en illustration à notre propos deux photographies de résistants illustres qui eurent affaire à Aubervilliers :

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Gaston Carré (ancien des Brigades internationales et initiateur de la lutte armée en région parisienne, fusillé le 21 octobre 1942.)

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Pierre Georges, « le colonel Fabien » (ici en tenue de brigadiste en Espagne), qui avait installé son poste de commandement clandestin au n° 12 de la rue portant maintenant son nom, de juin 1943 à août 1944, et qui le 27 août 1944, saluait devant la Mairie d’Aubervilliers les FTP montant au combat vers le secteur du Bourget.

Ce sont là des Résistants célèbres, en tout cas s’agissant de Fabien.

Mais Gaston Carré, parle t-il aux habitants d’Aubervilliers ? Rien n’est moins sûr car le temps a passé, et ce qui, autrefois, était de mémoire immédiate ne l’est plus. Il suffisait à la Libération de poser un nom sur une plaque pour que tout le monde sache de quoi et de qui il était question. Mais que disent aujourd’hui les noms de Régine Gosset, Charles Grosperrin, Adrien Agnès, Yvonne Carré, Lopez Martin…

Quand Pascal Beaudet était maire, une commission s’était réunie pour travailler à un projet de restauration signalétique de la ville. Le première partie du projet était constituée par les Résistants. Un plan pluriannuel de réalisation était envisagé et l’on se proposait de réfléchir à de plus vastes opérations de caractère ethnographique rappelant aussi la mémoire de lieux et d’activités disparues.

Ces projets d’évidence abandonnés demeurent, nous semble t-il toujours pertinents.


Ajout du 13 novembre 2010 :

En octobre 2009, nous avons publié, en deux parties, dans la rubrique « Histoire/chiffes » du site, une étude sur les événements intervenus en décembre 1940 à Aubervilliers à propos du retirage d’un numéro du journal clandestin « Résistance ».
Le 8 avril 2010, quelques éléments supplémentaires ont été fournis dans la rubrique « mégaphone » accrochée aux textes d’octobre 2009.
Suite à de nouvelles recherches effectuées aux archives de la Préfecture de police de Paris, des éléments nouveaux importants ont pu être retrouvés. Soucieux de vérité historique et souhaitant monter que la recherche en histoire est par nature compliquée, nous les mettons à la disposition des usagers du site.

Jacques James/André Narritsens/Bernard Orantin

Nous sommes en mesure d’apporter un certain nombre de précisions concernant l’affaire desjeunes aviateurs d’Aubervilliers suite à la consultation aux archives de la Préfecture de police de Paris des dossiers d’épuration du Commissaire Georges Betchen, du brigadier Marius Bianchery et de l’agent Marcel Moreau.

Ces précisions concernent notamment la dénonciation du groupe, les circonstances de la découverte de la liste détenue par Albert Comba, l’atmosphère régnant au commissariat d’Aubervilliers, les condamnations prononcées, le commissaire Georges Betchen.

1 - la dénonciation du groupe

Les documents d’archives attestent que la dénonciation [1] du groupe des jeunes aviateurs a été le fait d’un dénommé Eugène Lefèvre qui habitait dans un logement donnant dans la cour du 13 rue de Pantin. C’est d’évidence un personnage trouble. Né le 14 novembre 1914 à Carsix dans l’Eure, il exerce, semble t’il, la profession de transporteur 8 rue Erard à Paris. Il pratique très certainement le marché noir et déclare avoir ses entrées au commissariat d’Aubervilliers. Le commissaire Betchen déclare le connaître sans plus mais l’utilise sans doute comme indicateur. En récompense de sa dénonciation du groupe des jeunes aviateurs il lui octroie des bons pour 80 litres d’essence et d’autres avantages par la suite (des facilités de circulation pour ses camions notamment).

En tout cas Lefèvre est bien l’agent déclencheur de l’opération de police.
Albert Comba explique en 1945 les circonstances dans lesquelles Lefèvre fut informé de l’activité du groupe : « Le 29 décembre 1940, vers 21 heures, comme nous étions mes camarades et moi, en train de terminer l’impression de 500 tracts, un nommé Lefèvre, qui habitait dans la cour de l’immeuble, est venu nous trouver pour voir ce qui se passait dans notre atelier. Lefèvre nous ayant vu en fin de tirage, a insisté pour avoir des tracts. Comme mes camarades ne s’y opposaient pas, je lui ai remis deux tracts, confiant dans les décorations qu’il arborait, après lui avoir déclaré toutefois que s’il nous dénonçait, je ne l’oublierai jamais… ».

Albert Comba et ses camarades vont payer très cher ce qui est beaucoup plus qu’une imprudence.

Lefèvre, en effet, dès le lendemain matin à 8h 30 fanfaronne dans le café Le Globe, montrant les tracts à quelques consommateurs et … à un agent du commissariat en civil, Paul Martin qui attend son collègue Marcel Moreau (tous deux sont affectés à la brigade de surveillance de nuit). Les deux policiers lisent le tract mais Lefèvre refuse qu’ils le conservent et après avoir déclaré, s’adressant à Martin, « Non celui là est pour ton patron » il se dirige vers le commissariat.

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Marcel Moreau

Informé par Lefèvre le commissaire Betchen décide d’une perquisition immédiate. Accompagné des gardiens Moreau et Martin ainsi que du secrétaire du commissariat, Jean Le Men, il se transporte au 13 rue de Pantin et se rend chez Lefèvre qui ne se fait pas prier pour ouvrir la porte du local appartenant à l’aéroclub. La perquisition permet de réunir les éléments qui vont permettre l’arrestation des jeunes aviateurs.

S’agissant de Lefèvre les documents d’archives apportent les données complémentaires suivantes : il est arrêté le 28 août 1944 par Albert Comba accompagné de deux FFI et conduit au commissariat d’Aubervilliers avant d’être incarcéré à Fresnes. Il sera condamné à 7 ans de travaux forcés ainsi qu’à la dégradation civique et à la confiscation de ses biens.

2 - les circonstances de la découverte de la liste d’adresses détenue par Albert Comba

Dans la relation que nous avons donnée des arrestations nous n’avons pas fait mention des violences subies par les jeunes aviateurs, notamment Albert Comba. Or ces violences furent bien réelles ainsi qu’en atteste la déclaration de Jean Le Men (secrétaire du commissariat il participa à ce titre aux interrogatoires) lors d’une audition de la commission d’épuration le 28 septembre 1944 : « Fin août 1944, j’appris que Monsieur Combat (sic) se trouvait à Aubervilliers et qu’il se plaignait d’avoir été maltraité au cours de son interrogatoire par « le chien du Commissaire ». Je suis allé spontanément le voir pour me disculper à son égard et effectivement il n’a pas reconnu en moi la personne qui l’avait frappé. »

La violence est donc la raison principale de la rapidité des aveux.
Mais les archives permettent d’éclairer aussi dans quelles conditions la police mit la main sur la liste des 23 noms fournie par Léon Nordmann. Les documents antérieurement consultés mentionnaient simplement que la liste avait été découverte sur Albert Comba. Or ce ne fut pas le cas.

En fait, le commissaire Betchen a délibérément, ainsi qu’il le déclare dans un rapport rédigé le 3 janvier 1941 pour le Directeur général de la police municipale, effacé « une aventure » dans la procédure judiciaire ouverte.

Que s’est-il donc réellement passé ?

Le 30 décembre aux alentours de 15 heures, Albert Comba, usant d’arguments patriotiques, réussit à persuader un gardien, Abel Audibert, de se rendre à son domicile pour récupérer un portefeuille dans lequel se trouve une liste de noms donnée par Léon Nordmann et de détruire celle-ci. Fortier convainc aussi ce même gardien de téléphoner à Léon Nordmann pour l’informer de la chute de l’équipe d’Aubervilliers [2].

Abel Audibert tient ses engagements. Il téléphone de chez un commerçant au domicile de Maître Nordmann et se rend chez Comba où il récupère le portefeuille qu’il conserve, sans détruire la liste des adresses [3]. Mal lui en a pris. Le lendemain matin Albert Comba, persuadé qu’Audibert n’a pas conservé le portefeuille et que ce dernier se trouve à son domicile épuré des listes de noms, dit aux policiers qui l’interrogent que son portefeuille peut être récupéré chez lui. Le gardien dépêché fait chou-blanc. Comba, pressé de questions [4] et sans doute violenté finit par lâcher qu’Audibert est sans doute en possession du portefeuille. Convoqué au « bureau des inspecteurs » Audibert s’entend dire qu’il ne sera pas inquiété pour ce qu’il a fait [5] s’il restitue le portefeuille. Audibert se rend alors chez lui et rapporte le portefeuille… qui contient une liste comprenant 23 noms et adresses !

Telles sont les circonstances réelles ayant présidé à la récupération de ce document.

S’agissant d’Audibert, le commissaire Betchen déclare qu’il n’a pas procédé à son arrestation pour lui « épargner la honte d’une arrestation pour complicité » et dresse de l’intéressé un portrait peu flatteur. Après avoir rappelé un internement antérieur pour aliénation mentale et évoqué un penchant notoire pour la boisson, il déclare : « Il a agi par inconscience, son cerveau affaibli a accepté sans discussion les arguments sonores et creux du sieur Comba : devoir de français… défendre la France… patriotisme… lutte contre l’envahisseur…, sans en apprécier la vanité et surtout les conséquences dangereuses pour les populations sans défense. Il a commis une faute impardonnable je n’ai pas manqué de lui faire observer que si j’ignorais la punition à lui destinée, je savais parfaitement le sort réservé en guerre - car nous sommes en guerre - à un soldat qui pactiserait avec son adversaire et favoriserait ses desseins [6] ».

3 - l’atmosphère régnant au commissariat d’Aubervilliers

Les opinions existant au sein du commissariat a propos de l’arrestation des jeunes aviateurs paraissent contrastées. C’est ce que révèle l’affaire Audibert et, accessoirement, l’affaire Allemand, qui, gardien-téléphoniste, a protesté haut et fort contre l’arrestation des jeunes aviateurs [7]. Robert et Le Men qui ont participé aux interrogatoires paraissent pour leur part hésitants à poursuivre l’enquête jusqu’au bout. Betchen confirme leur hésitation mais déclare avoir décidé de ne pas stopper les choses dès lors que l’affaire était publique depuis l’épisode survenu dans le café Le Globe.

Le 28 septembre 1944, confronté à Le Men, Betchen déclare avoir hésité à poursuivre dès lors que la lecture du tract montrait « qu’il s’agissait d’une affaire non-communiste » mais qu’ayant la conviction que l’affaire « avait une certaine publicité » il était d’autant moins possible de l’étouffer que « étant à Aubervilliers et la municipalité s’inquiétant de cette propagande il m’a semblé qu’arrêter l’affaire de moi-même ne servait à rien au contraire, car trop de personnes paraissaient intéressées à ce qu’elle fut continuée. J’ai donc prié Monsieur Le Men de continuer l’affaire quitte à voir par la suite dans quelle limite on pouvait la maintenir ».

Le système de défense de Betchen dans cette affaire, se profile : il se défend d’avoir poussé à la répression et dit n’avoir agi qu’en raison des circonstances rencontrées.

Plus généralement, s’agissant de la violence pratiquée par le commissaire et les hommes de la brigade politique, elle fera l’objet de critiques tardives (Le Men à la Libération, une pétition de 14 gardiens affectés au commissariat d’Aubervilliers en 1939-1940 attestant de l’attitude de Betchen et la condamnant) et bien évidemment d’accusations de ceux qui ont subi les sévices. Betchen justifiera ses actes par son anticommunisme. Nous y reviendrons.

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Violences au commissariat

4 - les condamnations prononcées

Après leur arrestation, Comba, Fortier, Robbi et Dupleix sont transférés au Dépôt puis incarcérés à la prison de la Santé. Remis aux autorités allemandes, ces dernières les incarcèrent à Fresnes puis au Cherche-Midi. Comba est ensuite emprisonné au fort de Villeneuve-Saint-Georges.

C’est une cour martiale allemande qui, le 4 mars 1941 (le père de Fortier dit le 24 février 1941) prononce les peines :
- Comba : huit mois de prison ;
- Dupleix, Fortier et Robbi : six mois de prison.

Ces peines purgées, Albert Comba se cache avant de rejoindre un maquis, Dupleix parvient à passer en Angleterre et devient pilote de la RAF, Fortier meurt d’une tuberculose sans doute contractée durant son internement le 17 mars 1943, Robbi est tué le 26 août à Paris lors des combats de la Libération

5 – Georges Betchen

Les documents d’archives font ressortir des éléments biographiques concernant Georges Betchen que nous ignorions jusqu’ici. Il conviendra de les éclairer à partir de recherches complémentaires (dossier de la cour de Justice, notamment).

Ceci dit nous pouvons déjà apporter les précisions suivantes : Betchen a été nommé commissaire à Aubervilliers le 18 novembre 1937. Après une période de mobilisation aux armées il y est revenu pour exercer à nouveau et jusqu’au 9 octobre 1941, la fonction de commissaire. A cette date il a été arrêté et incarcéré à Fresnes puis en Allemagne sans que l’on connaisse les motifs de son arrestation. Libéré le 15 août 1942, après un long congé pour maladie, il est affecté le 13 janvier 1943 au service de la circulation à Paris. Il semble avoir rendu, à partir de ce moment, quelques services à la Résistance dont il se prévaudra pour sa défense à la Libération. Henri Manigart se portera en soutien à Betchen lors de sa traduction en justice.

Nous espérons que de nouvelles pièces d’archives permettront de mieux éclairer ce que furent les attitudes de Betchen au cours de la période 1939-1944. En tout état de cause son action à Aubervilliers a été marquée d’un anticommunisme maladif, d’un usage systématique de la violence et de l’humiliation, d’une propension à collaborer avec les allemands qui était aussi le fait des membres de la brigade politique.

Notes

[1Les dénonciations sont très nombreuses dans la période. Le brigadier Bianchery déclare au cours d’une audition de la commission d’épuration que le commissariat a reçu 1 500 lettres de dénonciation au cours des années 1940-1941.

[2Roger Nordmann, confirme le coup de téléphone (Rapport en date du 11 avril 1945 rendant compte de l’audition de Roger Nordmann dans le cadre de l’action engagée contre Betchen devant la cour de justice).

[3Ou du moins en n’en détruisant qu’une ayant selon la déposition d’Albert Comba en septembre 1944 comporté dix noms donc ceux des avocats Le Trocquert et Naud.

[4Les interrogatoires sont menés par les agents Robert, Puyfourcat et Despres. Les violences paraissent avoir été essentiellement exercées par Puyfourcat. Auditionné par la commission dépuration le 27 janvier 1945 Albert Comba déclare avoir reçu deux gifles.

[5Le 25 janvier 1945, lors de son audition par la commission d’épuration Abel Audibert déclare que l’inspecteur Robert lui a indiqué en lui intimant l’ordre d’aller chercher le portefeuille de Comba « tu ne figureras pas dans notre rapport ; nous mentionnerons que la liste des gaullistes a été trouvée sur Comba ».

[6Audibert est informé par Betchen de sa suspension de fonctions sans limites début mars 1941.

[7Betchen obtient une suspension de fonctions de six mois.

74 Messages

  • Deux questions Le 18 août 2009 à 17:45, par Martine

    1 - Il aurait été bien de légender les photos. Peut-on le faire ? Je crois bien que la plus grande représente Gaston Carré et la plus petite Fabien. Je me souviens avoir déjà vu ce cliché.

    2 - Je suis entièrement d’accord pour qu’on rénove les plaques des rues au nom de Résistants ou de militants. Mais il faudra pour cela une commission pluraliste et qui pèse les mots. Cela est indispensable qi l’on veut éviter les approximations et les parti-pris. La municipalité est-elle d’accord pour s’engager dans cette voie ? Il faut, en tout cas lui poser la question.

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  • Histoire et mémoire Le 18 août 2009 à 17:56, par Gani

    Aubervilliers a poussé d’une manière plutôt anarchique. La ville s’est construite sur un village puis sur des villes successives. A chaque fois des morceaux des anciennes réalités ont été effacés. Il faudrait tout un travail pour restaurer cela.
    Un exemple : il existait, jusqu’à il y a quelques années, une fonderie, l’entreprise Griset, installée dans le quartier de la Mala. Dans cette usine avait été fondu le mètre-étalon. Ce n’est pas rien et l’on peut se saisir de ce fait pour expliquer pas mal de choses sur l’oeuvre de la Révolution française. Ca vaudrait vraiment le coup d’identifier nos lieux de mémoire et d’histoire pour les installer dans le quotidien des habitants. Paris a fait des choses très intéressantes à ce propos. Certes, ça coûte très cher, mais on peut se donner le temps budgétaire nécessaire pour le faire. Pour commencer il faut, en tout cas, une volonté.

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  • Résistants d’Aubervilliers Le 18 août 2009 à 18:08, par beo

    Je partage la proposition de Gani pour identifier l’idée de mémoire de lieux de la ville :

    je crois que le service "tourisme" de Plaine-Commune a travaillé sur cette question, mais où en est-on ?

    Sur le parcours de la piste cyclable, ou piétonne, le long du canal de l’Ourcq entre la parc de la villette et Bobigny, le comité départemental du tourisme a implanté des bornes sur lesquelles des textes rappellent la mémoire des lieux voisins.

    Cette initiative pourrait être reprise en plusieurs points de la ville.

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  • Massnahmen gegen die Gewalt Le 19 août 2009 à 01:21, par citoyen_93

    Bertold Brecht explique dans un texte intitulé "Massnahmen gegen die Gewalt", que le meilleur moyen de lutter contre la violence, c’est de se taire, et de laisser la violence, se désintégrer.

    La résistance, c’est d’abord, s’armer intellectuelement, contre l’occupant.

    Avoir une idéologie, être en unfiforme, et faire face à l’occupant, c’est de la résistance.

    Abbattre comme ça, un soldat allemand, dans le dos, dans la rue, c’est du droit commun.

    Malheureusement, la libération de Paris, a été l’occasion, pour beaucoup de nos compatriotes, de se défouler, et d’assassiner des soldats allemands.

    Rien à voir avec de la résistance.

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  • La Libération a été une insurrection Le 19 août 2009 à 17:53, par André Narritsens

    Lengagement de la Libération de Paris a résulté de la combinaison d’une insurrection populaire déclenchée par les FFI (ou plus exactement, dans une première période, par les FTP) qui a pu s’appuyer sur la grève générale insurrectionnelle à laquelle la CGT et la CFTC avaient appelé. L’insurrection a reçu l’appui décisif de la 2e Division blindée qui a permis de généraliser les combats en s’appuyant sur les actions de guerilla à grande échelle déjà en cours.

    La lutte s’est construite selon une stratégie de pénétration ouest-est. Les FTP ont préparé le terrain et assuré la logistique de l’insurrection en occupant de nombreuses casernes ce qui permettait la récupération d’armes et l’installation de centres de recrutement. La lutte armée se construisait ainsi en combattant.

    L’armée allemande s’est battue à partir des positions qu’elle occupait, elle n’a guère laissé de soldats isolés mais a défendu ses bastions et a lancé ses chars dans des opérations de traversée de Paris, se heurtant au vaste réseau de barricades surgies de la mobilisation populaire et assez sommairement pourvues en armes. Le dispositif de lutte s’est avéré cependant d’autant plus efficace que les actions armées coordonnées de la résistance se sont multipliées et que l’appui en armement lourd de la 2e division blindée a pu se concrétiser.
    Au cours de l’insurrection les pertes civiles et militaires de la résistance ont été lourdes : l’armée allemande n’a pas fait de cadeau.

    Je ne connais pas, pour ce qui me concerne, de situations où des soldats allemands isolés ont été abattus dans le dos. Mais comme dans toute insurrection populaire le fait a pu se produire. Mais il faut, pour porter jugement sur de tels faits (s’ils se sont produits), prendre en compte le déséquilibre qui existait en matière d’armement. L’attaque d’ennemis plus puissants justifie l’usage de la surprise, de l’embuscade...

    Franchement je trouve ce que dit "citoyen_93" complètement à côte de la plaque. Je dis cela sans aucune animosité à son égard. Je crois tout simplement qu’il se trompe de problème.

    En tout cas je considère pour ma part que l’insurrection qu a permis à Paris et aux villes de la région parisienne de se libérer en août 1944 constitue l’aboutissement de quatre années de lutte au cours desquelles la Résistance, sous l’impulsion essentielle des FTP, a acquis l’expérience militaire qui a permis de chasser les nazis.

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  • Riposter à la violence Le 19 août 2009 à 18:15, par Partisan

    Je ne mets pas en doute la véracité de la citation de B. Brecht, mais elle m’étonne. Selon la citation, la violence se désintègrerait toute seule et la meilleure façon de parvenir à ce résultat serait de se taire.
    Je crois au contraire que la violence (terreur), telle que les nazis la pratiquaient durant l’Occupation méritait d’être combattue par la violence. Ceux qui s’engagèrent dans la lutte armée ne le firent pas de gaité de coeur mais parce qu’il n’y avait pas d’autre choix, sauf à se soumettre.
    Bien sûr on peut aussi résister intellectuellement, ça n’est pas un problème, mais ceux qui se sont confrontés les armes à la main à la violence nazie avaient profondément raison.
    Je souhaite aussi dire que si les Résistants étaient des soldats sans uniforme et mal armés, ils étaient les soldats de la liberté engagés dans une lutte populaire.

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  • Perte de mémoire Le 19 août 2009 à 18:21, par Gros sur la patate

    Oui, il y a vraiment urgence de s’occuper activement de la remise en mémoire de notre histoire. Un exemple : dans un Infos quartier édité il y a quelques temps dans le secteur Emile Dubois, il était fait état de "l’allée Gros Perrin". Mais qui était donc ce "Gros Perrin" ? Tout simplement Charles Grosperrin, un résistant FTP fusillé...

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  • Résistants d’Aubervilliers Le 19 août 2009 à 20:54, par JJ

    Le site internet de la Ville étant particulièrement muet sur le sujet, savez-vous si, à Aubervilliers, une cérémonie pour la commémoration de la Libération est prévue ?

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  • Résistants d’Aubervilliers Le 19 août 2009 à 22:56, par communicantintérimaire

    Le site internet est effectivement muet sur la cérémonie du 25 août, mais beaucoup de petites affiches ont été apposées (dans le quartier mairie tout au moins) chez les commerçants et sur les cabines téléphoniques, en plus de l’affichage municipal officiel.

    mardi 25 août :

    - 10h30 rue Ferragus (au chien qui fume) : dévoilement d’une plaque et lecture du témoignage de Noël Créau.

    - 11h15 résidence Schaeffe, rue du moutier : inauguration du mail Yvonne Oddon, alllocution du maire.

    - 11h45 Hôtel de ville : céremonie officielle et dédicace d’un livre de Anne Hogenhuis sur le réseau du musée de l’Homme.

    - 12h réception.

    Comme vous le constatez, mon cher JJ, l’ensemble de la commémoration est uniquement axé sur le réseau du musée de l’Homme. Pourquoi ? Quel lien avec Aubervilliers ? Parce que le premier numéro clandestin du journal de ce réseau de la Résistance a été imprimé dans une imprimerie située à l’emplacement actuel du café "le chien qui fume".

    Je vous propose, cher JJ, de commencer dès maintenant des recherches pour dénicher des résistants ayant un lien avec Aubervilliers afin de préparer la cérémonie du 25 août 2010.

    (attention il faut éviter que ces résistants soient communistes.)

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  • Curieux Le 20 août 2009 à 08:35, par Devil

    Comme "JJ" j’ai recherché sur le site de la ville une info sur la Libération et n’ai rien trouvé. Dans mon quartier du Montfort, je n’ai vu aucune affiche (ni sur les murs ni sur les panneaux d’infos municipales) annonçant quoi que ce soit. Que faut-il penser de cette désinvolture ?

    De plus honorer Yvonne Oddon pourquoi pas, elle fut déportée. C’est elle, dit-on, qui trouva le titre (Résistance) du bref journal du réseau du MMusée de l’homme. Et comme le journal fut imprimé dans une imprimerie d’Aubervilliers Yvonne Oddon a donc un lien avec la ville. Tel est, en tout cas, semble t-il le raisonnement de M. Salvator.

    On ouvre le concours pour 2010.

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  • Précisions Le 20 août 2009 à 09:12, par Maguy

    Je suis le raisonnement du maire et comprends ses intentions, ses calculs plutôt. Mais peut-on en savoir un peu plus sur Yvonne Oddon ?

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  • si y trouve pas de resistant soc Le 20 août 2009 à 09:38, par esteban

    si y trouvent pas de resistant soc y z ont qu’ a chercher chez les collabos soc y s’ront moins emmerder (laval) ;
    ah mémoire quand tu nous échappe héhéhé.
    soc collabo 1 jour collabo toujours. au choix besson,hirch,bocquel,amara,rocard .
    c’est pas malin mais ça fait du bien

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  • Sprint autocritique Le 20 août 2009 à 11:45, par Devil

    Ca y est, les panneaux d’informations municipales ont reçu une affichette blanche format A3 signalant sommairement les opérations du 25 août. C’est nul à chier, c’est fait n’importe comment, mais ça existe.

    Plus ambitieux les panneaux Decaux accueillent une affiche construite autour du visage de Boris Vildé. C’est pas mal mais le texte est quasi invisible et toujours politiquement embrouillé.

    Comme d’hab tout se fait au dernier moment. Mais c’est mieux que de recevoir des invits deux jours après l’événement (oui, oui, c’est arrivé...).

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  • Y. Oddon Le 20 août 2009 à 18:24, par Biographe

    Voici, comme demandé, quelques éléments biographiques concernant Yvonne Oddon.

    Yvonne Oddon est née en 1902 à Gap, dans les Hautes-Alpes. En 1929 elle entre comme bibliothécaire au Musée d’ethnographie situé place du Trocadéro qui deviendra en 1937 le Musée de l’Homme

    Elle participe, en 1940 à la création du réseau de Résistance dit « du Musée de l’Homme ». Ce réseau (dirigé notamment par l’ethnologue Boris Vildé, le polytechnicien à la retraite Paul Hauet et le chef du département des études comparées, Anatole Lewitzky), va développer une action de renseignement politique et militaire et contribuer à l’organisation de filières d’évasion vers l’Espagne de prisonniers et d’aviateurs alliés.

    Le groupe édite un bulletin « Résistance » dont cinq numéros paraîtront entre décembre 1940 et mars 1941. Yvonne Oddon avait proposé de l’intituler « Résister » mais « Résistance » lui fut préféré par Boris Vildé.

    Le 10 février 1941 le réseau est démantelé suite à une dénonciation et, le 7 février, une cour militaire condamne dix de ses membres (dont trois femmes, parmi lesquelles Yvonne Oddon) à mort. La sentence ne sera pas appliquée aux trois femmes et Yvonne Oddon connaîtra alors diverses prisons avant d’être conduite au camp de Ravensbrück, le 20 novembre 1944. Elle en sortira début avril 1945 suite à un échange négocié entre la Croix-Rouge et Himmler.

    Elle reprend dès lors ses activités de bibliothécaire et est décorée de la Légion d’honneur au titre de la Résistance. En 1964 elle est promue commandeur.
    Yvonne Oddon est décédée en 1982 et repose à Menglon (Drôme), berceau de sa famille.

    Nota : après les arrestations de février-mars 1941, la grande ethnologue Germaine Tillion et sa mère Emilie reprennent l’activité du réseau jusqu’à leur arrestation le 13 août 1942 (puis déportation) suite à la dénonciation par un prêtre, Robert Alesh, vicaire de La Varenne Saint-Hilaire (Saint-Maur-des-Fossés), un agent des allemands qui avait infiltré l’organisation. Alesh sera exécuté le 25 janvier 1949.

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  • Curiosité Le 21 août 2009 à 15:51, par Curieux

    L’imprimerie de la rue Ferragus où fut imprimé le n°1 de "Résistance" appartenait-elle à des résistants ?

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  • Impressions Le 22 août 2009 à 15:31, par André Narritsens

    "Curieux" pose une question à la fois simple et difficile. Factuellement je ne puis dire si les propriétaires de l’imprimerie où fut imprimé le n°1 de "Résistance" étaient des résistants. En tout cas ils acceptèrent d’imprimer le journal.

    C’était une publication de petit format, composée de six pages. Le nombre d’exemplaires était de 500 semble t-il. Il s’agissait donc d’un travail d’impression qui pouvait être très vite réalisé. Je ne sais si la contribution de l’imprimerie d’Aubervilliers s’est poursuivie au delà de ce n°.

    Dans l’ouvrage qu’elle vient de consacrer au réseau du Musée de l’Homme (Des savants dans la Résistanbce), Anne Hogenhuis n’apporte aucun éclairage.

    Ceci dit, les études sur les dispositifs d’imprimerie de la Résistance, sont pour l’heure inexistantes. On annonce à la Documentation française, une étude de Laurence Thibault (Editeurs et imprimeurs dans la Résistance) encore indisponible.

    La question de l’impression des publications des groupes clandestins mérite une étude d’ensemble.
    C’est, en effet, un vaste sujet. Les dispositifs d’impression ont été très nombreux : petites imprimeries clandestines (ronéos à domicile voire recopiage à la main de textes), imprimeries clandestines de plus grande taille gérées par les organisations, recours à des imprimeries commerciales acceptant de travailler pour la Résistance, ou impression à l’insu du patron par des ouvriers résistants...

    Tout ce travail était compliqué à organiser. Il
    fallait trouver du papier (et disposer de fonds pour l’acheter), le stocker, et une fois l’impression réalisée assurer la diffusion. Les problèmes qui se posaient changeaient d’échelle selon que l’on avait à faire avec une publication locale ou à une publication régionale ou nationale.

    Dans le cas de "Résistance" il s’agissait d’un journal à diffusion réduite et ciblée qui n’exigeait qu’un seul lieu d’impression.

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  • Veille de commémoration Le 24 août 2009 à 17:55, par Vlad

    Oui, JJ, tout arrive. Le site de la ville informe ce lundi 24 août des cérémonies commémoratives de... demain.
    Je croyais que le chemin le plus rapide d’information passait par le site Internet.
    Pour résumer, tout a été fait en dépit du bon sens. Les panneaux d’informations municipaux ne sont pourvus que d’une affichette blanche de petit format parfaitement invisible. Les panneaux Decaux n’ont relayé que très timidement l’annonce (de plus l’affiche est très peu lisible).
    La com se fera sans doute après coup. C’est bien dans les style de l’actuelle municipalité.

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  • Précisions Le 25 août 2009 à 15:20, par André Narritsens

    Ce 25 août, lors du dévoilement de la plaque installée sur la façade du 7 rue Ferragus, Claude Fath a lu le témoignage de Noël Créau qui rend compte des circonstances de l’impression du premier numéro de "Résistance".

    Les éléments apportés par ce témoignage (malheureusement non recoupé par d’autres) indiquent que l’impression du "journal" ne fut pas le fait d’imprimeurs professionnels mais d’une petite équipe d’Albertivillariens et de Courneuviens qui se retrouvaient régulièrement dans les locaux du siège de l’aéroclub (installé 7 rue Ferragus) dont ils étaient membres. L’impression fut réalisée sur une ronéo à partir des stencils qui leur avaient été remis par un membre du réseau du Musée de l’Homme, l’avocat Léon-Maurice Nordmann (qui sera fusillé le 23 février 1942). Les exemplaires imprimés furent remis à L-M Nordmann.
    Le groupe des imprimeurs du n° 1 de "Résistance" ne paraît pas avoir entretenu d’autres relations avec le réseau du Musée de l’Homme.

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  • Impressions Le 25 août 2009 à 16:56, par Rabcor

    La commémoration de la Libération (65e anniversaire) a rassemblé une cinquantaine de personnes dont la moitié de représentants d’institutions. De la Libération elle-même il ne fut pas dit un seul mot, l’éclairage étant porté sur l’inauguration d’une plaque située sur la façade du 7 rue Ferragus où fut imprimé de manière artisanale le numéro un du bulletin Résistance édité par le réseau du Musée de l’Homme puis sur l’inauguration du Mail Yvonne Oddon.

    Claude Fath a lu un témoignage de Noël Créau (sa famille étant présente) sur les conditions dans lesquelles fut réalisé le bulletin. J. Savator a dit quelques mots inspirés d’un texte sur l’origine et la diffusion du verbe "résister". On a entendu la Marseillaise et le Chant des Partisans dans une version ralentie qui donnait bizarrement (problème technique).

    Le groupe s’est ensuite déplacé rue du Moutier où se construisent de nouveaux bâtiments d’habitation. C’est, en fait encore un chantier et une plaque dédiée à Yvonne Oddon a été dévoilée (avec quelques difficultés). La mémoire d’Yvonne Oddon a été évoquée par Anne Hogenhuis qui vient de publier un livre sur le réseau du Musée de l’Homme. Mme le pasteur d’Aubervilliers a évoqué la tradition résistante du protestantisme (Yvonne Oddon était protestante). Marseillaise et Chant des Partisans ont à nouveau retenti, à une vitesse assez correcte cette fois.

    La troisième étape (le maire dit "station") s’est déroulée à la Mairie, devant le monument aux victimes des guerres. Cérémonie classique, sans discours (hormis les remerciements du Maire), avec hommage des drapeaux. Le Parti communiste et le groupe "Tous ensemble pour Aubervilliers" ont déposé des gerbes qui se sont ajoutées à celles de la municipalité et des associations d’anciens combattants. Pour la troisième fois Marseillaise et Chant des Partisans ont été diffusés (dans de bonnes conditions).

    Encore une fois, le libellé de la plaque en l’honneur d’Yvonne Oddon a été bâclé. Non seulement il n’est pas fait mention qu’elle fut déportée, mais il est indiqué sur une seule ligne : MAIL Yvonne ODDON, ce qui peut se lire d’étrange façon.

    On notera, pour l’anecdote que Jacques Salvator, dans ses remerciements, a rebaptisé Yvonne Oddon, Yvette Oddon. Dur, dur...

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  • Errare ? Le 26 août 2009 à 09:53, par Léna

    André Narritsens a corrigé hier son message précédent à partir des éléments communiqués par Claude Fath concernant l’édition du journal Résistance.

    Il dit qu’il n’existe qu’un seul témoignage (celui de Noël Créau)concernant le fait que l’impression ait eu lieu à Aubervilliers.

    En est-on bien sûr ? Le Maire n’a t-il pas été un peu vite en besogne ?

    Je lis, en effet, sur le site gouvernemental "Chemins de mémoire (http://www.cheminsdememoire.fr) : "Le premier numéro paraît le 15 décembre 1940 sur 4 pages 21x27 cm (...). Les textes sont écrits dans l’appartement des Martin-Chauffier puis chez les éditeurs Albert et Robert Emile-Paul, sous couvert d’une association littéraire, le "Cercle Alain-Fournier". Dactylographiés par Agnès Humbert, ils sont ronéotés d’abord au Musée de l’Homme, puis chez Jean Paulhan".

    Si cette version des faits est bonne on aura fait, hier, à Aubervilliers une belle bétise.

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  • Résistants d’Aubervilliers Le 26 août 2009 à 16:29, par JJ

    Le texte présent sur le site "chemins de mémoire" (http://www.cheminsdememoire.gouv.fr/page/affichecitoyennete.php?idPage=10286&idCitoyen=18&idLang=fr)

    est le même qui figure sur un document, mis en ligne sur le site du ministère de la Défense, sous le "label" de la "Direction de la Mémoire, du Patrimoine et des Archives" dépendant elle-même du "Secrétariat Général de l’Administration" (http://www.defense.gouv.fr/sga/content/download/46036/457830/file/n5_-_le_reseau_du_musee_de_lhomme_mc05.pdf).

    On peut espérer que ces informations s’appuient sur des sources fiables et vérifiées.
    Alors quid du témoignage de M Noël Créau ?

    Un nouveau mystère de l’Histoire ?

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  • Que s’est-il passé ? Le 26 août 2009 à 18:54, par Gani

    Cette affaire est bien embrouillée. Je crois qu’il faut faire attention quand il s’agit d’histoire. Il ne faut pas se précipiter, vérifier le maximum de sources et s’assurer autant que possible de leur qualité.
    Le livre de Mme Hogenhuis n’apporte rien sur le sujet de l’édition du n° 1 de Résistance. Mais un ami historien me dit qu’il y aurait eu, semble t-il, en 2008, une thèse soutenue sur le réseau du Musée de l’Homme. On pourrait peut être la consulter (où ?) et demander à son auteur s’il a des éléments.
    J’espère que la municipalité ne s’est pas trompée, sinon il faudra enlever la plaque.

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  • A côté de la plaque Le 26 août 2009 à 18:57, par Dubitatif

    Si on doit enlever la plaque certains auront l’air fins. Et si on peut la laisser ils auront eu chaud.

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  • Résistants d’Aubervilliers Le 26 août 2009 à 19:11, par JJ

    La thèse évoquée par Gani est peut-être la suivante :
    Julien Blanc, Du côté du musée de l’Homme. Les débuts de la Résistance en zone occupée (1940-1941), Lyon, thèse de l’université Lumière-Lyon II soutenue le 10 décembre 2008.
    Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Groupe_du_mus%C3%A9e_de_l’Homme

    Une recherche (rapide) sur le site de l’université ne permet pas de trouver, en ligne, cette thèse.

    A noter que dès Janvier 2005, un document intitulé "La lettre des élu-e-s socialistes et républicains Janvier 2005 - n°6" mentionne cette impression à Aubervilliers.
    Source : http://ps-auber.typepad.fr/elus/files/20012008_bilan_des_elus_21_histoire_locale.pdf

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  • Suite Le 26 août 2009 à 21:43, par Gani

    Merci à JJ. Les ressources d’Internet sont formidables. Il faut donc, si je comprends bien, retrouver Julien Blanc. Qui s"y colle ?

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  • Poursuite Le 26 août 2009 à 21:45, par Ernesto

    Je m’y colle.
    A très bientôt.

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  • Résistants d’Aubervilliers Le 26 août 2009 à 21:47, par JJ

    Je viens de lui adresser un message. A suivre ...

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  • Repoursuite Le 26 août 2009 à 21:51, par Martine

    Intéressant ce "jeu de piste", non en lui-même, mais parce qu’il nous invite à la rigueur et non à l’approximatif. Je suis atterrée par la désinvolture de M. Salvator qui ne vérifie rien et annexe à son profit tout ce qui l’arrange. Il faut rechercher la vérité des faits et rien d’autre.
    Pour la plaque, on verra au bout de "l’enquête".
    Bonne chance à Ernesto.

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  • De quoi est-il question ? Le 26 août 2009 à 21:56, par Josy

    "Résistance" a t-il été imprimé à Auber ou ailleurs ?
    C’est au fond peu important. Ce qui m’énerve dans la démarche du Maire c’est qu’il bondit sur l’occasion chaque fois que le mot d’Aubervilliers est prononcé et qu’il tire à lui tout ce qui peut l’arranger. S’il s’est planté sur la plaque tant pis pour lui. Il sombrera dans le ridicule.

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  • Ridicule Le 26 août 2009 à 22:04, par Joelle

    Le Maire n’hésite pas à se rendre ridicule. Non seulement il ne travaille aucune de ses interventions, égrenant lieux communs et propos de bonimenteur (il adore remercier les participants, fait des citations fumeuses...). Bref il ne travaille guère. C’est un activiste (voir les relations Neuilly/Auber) avide des médias (avec des succès très divers). Mais là, il s’agit d’histoire et il ne faut pas plaisanter. Un peu de sérieux ne saurait nuire. Puisse le site de la section du PCF nous aider à avancer dans le bon sens.

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  • Oubli Le 26 août 2009 à 22:07, par Juju

    Et il a même oublié d’indiquer qu’Yvonne Oddon avait été déportée. Il faut changer la plaque de rue.

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  • Résistants d’Aubervilliers Le 26 août 2009 à 22:43, par vieil albertivillarien

    Je ne pensais pas que la pose d’une plaque commémorative allait susciter toutes ces (saines) réactions !

    Cela est sans doute provoqué parce que l’évènement ainsi célébré était, et reste, à la fois très peu connu et finalement très anecdotique.

    C’est dire qu’il n’est pas très sain de se saisir d’un tout petit fait (je parle de l’impression -ou non- du premier journal du réseau de résistance du musée de l’Homme) pour créer un évènement. Peu m’importe, après tout, que cette impression se soit déroulée à Aubervilliers ou ailleurs

    Il y a eu suffisamment d’albertivillariens qui se sont battus pour la Libération de la France et qui méritent qu’on leur rende hommage.

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  • Résistants d’Aubervilliers Le 26 août 2009 à 22:46, par le limier

    Les plus fins limiers internautes sont donc sur la piste de la ronéo...

    Qui va la trouver ? Maigret, Poirot, Cadin ? ou bien....

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  • Résistants d’Aubervilliers Le 26 août 2009 à 23:18, par Et si on arrêtait de nous prendre pour des cons ?

    Si j’ai bien compris, le 25 aout, jour de la libération de Paris, le maire a commémoré une ronéo dont on ne sait même pas si elle était à Aubervilliers. Le ridicule ne tue pas si ce n’est que ce n’est pas très convenable vis à vis des résistants, à commencer Yvonne Oddon dont le lien avec Aubervilliers serait cet outil. Et quand bien même l’histoire de la ronéo serait exacte, reconnaissons que le lien est vraiment tiré par les cheveux. Alors l’info serait elle qu’il y avait des résistants ailleurs qu’à Aubervilliers ?

    En fin de compte, le principal enseignement est qu’on peut aussi arrêter de nous prendre pour des cons.

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  • Pile ou face Le 28 août 2009 à 09:32, par A tous les coups on gagne

    "Si on doit enlever la plaque certains auront l’air fins. Et si on peut la laisser ils auront eu chaud."

    Ca me rappelle le "face je gagne, pile tu perds" des cours de récréations.
    C’est de la dialectique marxiste ?

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  • Résistants d’Aubervilliers Le 29 août 2009 à 21:12, par Rabcor

    Un bien curieux hommage

    Il vient d’arriver une curieuse aventure à Emile Dubois, ancien maire d’Aubervilliers qui fut déporté.

    Son buste, installé au cœur de la cité qui porte son nom, a bien été fleuri le 25 août dernier. Mais fleuri de bien étrange manière : la gerbe a été installée…à revers.

    Autant dire qu’Emile Dubois (ou plutôt son buste) lui tourne le dos. Faut-il voir dans ce fait une simple erreur calendaire (un fantôme du 1er avril) ou bien un refus symbolique d’Emile Dubois qui n’aurait guère apprécié l’actuelle municipalité ?
    Voilà une situation bien irrespectueuse en tout cas.

    Hebergement gratuit d image et photo

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  • Citation Le 31 août 2009 à 10:14, par Ernesto

    Sur la désormais fameuse plaque du 7 rue Ferragus, figure une citation extraite de l’éditorial du n° 1 de "Résistance", semble t-il écrit par Boris Vildé. Cette citation est la suivante : "Résister, c’est déjà garder son coeur...".
    Ainsi que l’indiquent les points de suspension, il s’agit d’un bout de phrase, la phrase complète ne s’éclairant d’ailleurs qu’avec celle qui suit.

    Voici donc le texte complet : "Résister, c’est déjà garder son coeur et son cerveau. Mais c’est surtout agir, faire quelque chose qui se traduise en faits positifs, en actes raisonnés et utiles".

    A citer à tort et à travers (c’est une maladie répandue au sein de "la majorité municipale", un syndrome Ralite en quelque sorte, la culture en moins)
    il arrive que l’on dérape. N’est-ce pas ?

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  • Résistants d’Aubervilliers Le 31 août 2009 à 13:20, par honnete homme

    Je suis très surpris que la plaque commémorative apposée rue Ferragus utilise une citation tronquée, mais surtout que le sens en soit déformé !

    Il y a quelques années, une copine avait été interrogée par TF1 lors d’une manif contre le CPE et le sens de ses propos avait été complètement dénaturé en supprimant la fin d’une phrase.

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  • On avance Le 1er septembre 2009 à 13:31, par Ernesto

    Julien Blanc, que j’ai pu contacter, apporte les éléments suivants concernant l’impression du n° 1 de Résistance :
    - un tirage initial a eu lieu au Musée de l’Homme. Plusieurs retirages ont suivi. L’un d’eux a été assuré par un groupe de jeunes gens (parmi lesquels Noël Créau) dans les locaux de l’aéroclub d’Aubervilliers.
    - Ce groupe a été approché et recruté par les avocats Nordmann et Weil-Curiel eux-mêmes proches des résistants du Musée de l’Homme. C’est l’arrestation de ces jeunes (sur dénonciation) qui met la police sur les traces de Nordmann et ouvre la voie au démantèlement du réseau.
    - S’agissant des tirages successifs de Résistance, le fait est banal pour les premiers périodiques clandestins qui étaient tirés et retirés par différentes personnes et en divers lieux au gré des rencontres et des contacts.

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  • On avance encore Le 1er septembre 2009 à 13:39, par Ernesto

    Dans la présentation qu’elle fait du Journal et lettres de prison (1941-1942) de Boris Vildé (Editions Allia, 1997), Dominique Veillon (Institut d’Histoire du temps présent) écrit à propos du groupe des imprimeurs d’Aubervilliers : "Le 30 décembre 1940, à Aubervilliers, une perquisition effectuée 13, rue de Pantin, dans un local dépendant d’un club d’aviation amène la découverte d’une machine à ronéotyper que faisait fonctionner Albert Comba, 19 ans, ouvrier typographe et R. Fortier, 18 ans.
    Au domicile de Comba, on découvre treize grandes enveloppes à l’intérieur desquelles se trouvent un nombre important de tracts intitulés "Résistance n° 1". En outre, le jeune homme est en possession d’une liste de vingt-deux noms parmi lesquels on relève ceux de Léon-Maurice Nordmann et de Weil-Curiel".

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  • Un feuilleton vraiment instructif Le 1er septembre 2009 à 17:41, par Apprentie limier

    J’étais absente d’Auber en août et je découvre avec surprise (une très bonne surprise) tout ce qui s’est écrit autour de l’inauguration de la plaque du 7 rue Ferragus et du mail Yvonne Oddon. Des événement qui aurait pu disparaître dans la chaleur de l’été sont mis à profit pour construire de la compréhension historique. On démarre de choses irritantes (les approximations, les ratés nés de l’insuffisante maîtrise de ce que l’on entend honorer...) et on avance, au fil du temps, dans une approche détaillée, sérieuse, de faits déjà anciens et difficiles à reconstituer.
    On ne prétend pas énoncer des vérités, on cherche. Vraiment j’apprécie beaucoup. Le site de la section du PC fait vraiment du bon boulot. Il apporte au quotidien des infos, nourrit des controverses (qui sont un élément de la démocratie), invite à réfléchir.

    Continuez ainsi et faites mieux connaître votre déjà très bon outil. Pour ma part je m’en fais la propagandiste.

    J’oubliais ce qui s’est écrit autour du Colloque Jouhaux. C’est dans la même veine. Vraiment c’est intéressant.

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  • Résistants d’Aubervilliers Le 2 septembre 2009 à 21:38, par JJ

    En conclusion des différentes recherches, il peut paraître abusif d’affirmer, comme on peut le lire sur la plaque commémorative, qu’à cet endroit a eu lieu, le 15 décembre 1940, l’impression du 1er numéro de Résistance puisque :
    - l’impression initiale a eu lieu au Musée de l’Homme ;
    - à Aubervilliers a eu lieu un des retirages, mais à quelle date ?
    - le local utilisé par des membres de l’aéro-club est mentionné au moins à deux adresses.

    Sur ce dernier point, il serait utile de connaître quel(s) documents a(ont) permis de situer au 7 rue Ferragus le local utilisé par le membres de l’aéro-club.

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  • On continue les recherches Le 3 septembre 2009 à 08:13, par Ernesto

    JJ synthétise bien l’état des recherches entreprises.

    Mais celles-ci se poursuivent.

    Il paraît à peu près établi que :
    - le lieu d’impression n’est sans doute pas au 7 rue Ferragus ;
    - l’imprimerie de l’aéroclub ne fut qu’une imprimerie de "retirage".

    Nous devons par contre éclairer un autre point à propos du groupe des imprimeurs. Ceux-ci ont, en effet, été dénoncés (par qui ?). Une perquisition a eu lieu 13 rue de Pantin (actuellement rue du Dr Pesqué)où une ronéo fut découverte. Elle s’est poursuivie au domicile de l’un des jeunes gens.

    Les documents découverts ont ouvert la voie au démantèlement du Réseau du Musée de l’Homme.

    On le voit la question de l’imprimerie clandestine prend une signification plus générale.

    A bientôt.

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  • Précipitez-vous voir l’Armée du crime Le 3 septembre 2009 à 17:01, par André Narritsens

    Je sors à peine de voir le film de Robert Guédiguian "L’armée du crime". C’était une projection destinée à la presse, en avant première donc, le film sortant dans quelques jours.
    J’ai été véritablement bouleversé par ce grand film populaire sur l’action armée des FTP-MOI (groupe Manouchian) à Paris d’avril 1942 à novembre 1943.
    Ces immigrés communistes, éminents combattants de la Résistance, entrent dans la légende.
    Robert Guédiguian mérite d’être salué.
    Notons que le rôle de Mélinée Manouchian est brillamment tenu par une albertivillarienne, Virginie Ledoyen.

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  • Résistants d’Aubervilliers Le 3 septembre 2009 à 17:50, par beo

    En complément à l’info d’André sur le film de Guédiguian, Didier Daeninckx vient de publier un livre intitulé "Missak" sur le même sujet.

    Mais je n’ai pas, encore, lu ce livre.

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  • Enfin l’héroïsme des nôtres Le 3 septembre 2009 à 18:26, par Gérard

    Il faudra bien sûr lire le roman de Didier Daeninckx.
    Ca fait tout de même plaisir d’être sortis de la période sinistre où un certain Mosco jetait la suspicion sur le Parti à propos du groupe Manouchian.

    Dans un livre, publié en 1989 aux éditions Fayard ("Le sang de l’étranger") Adam Raysky, Denis Peschansky et Stéphane Courtois (ce dernier pourtant d’un anticommunisme quasi maladif) avaient tordu le cou aux calomnies de Mosco. Mais, que voulez-vous il reste toujours trace des calomnies.

    Saluons donc ce qui se fait aujourd’hui.

    Quelques articles ont paru sur le film de Guédiguian qui évoquent l’action d’Henri Krasucki ( représenté à l’écran par Adrien Jolivet). J’ai bien connu Henri à l’époque où il était secrétaire général de la CGT. Il ne parlait que très rarement des son action résistante et ne disait que peu de choses sur sa déportation à Auschwitz. Mais tout le monde savait son passé héroïque et tout le monde avait pour lui un profond respect. J’espère retrouver une belle évocation d’Henri.

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  • La rumeur Le 4 septembre 2009 à 12:46, par Maria

    avait lu le dernier livre de didier Daeninckx où il tire à vue contre nous ?

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  • Résistants d’Aubervilliers Le 4 septembre 2009 à 21:28, par lecteur primaire

    Je viens de terminer La rumeur d’Aubervilliers de Didier Daenninckx.
    Ce (petit) livre pose d’étranges questions auxquelles il faudrait apporter des réponses. J’espère que nos camarades auront la même soif de vérité historique pour vérifier les sources et les propos tenus dans cet ouvrage et éventuellement en démontrer les mensonges.

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  • A nouveau une "bavure" sanglante Le 6 septembre 2009 à 10:06, par Missak

    "Les assaillants ont été combattus avec succès. Cinquante-six insurgés ont été tués. Il n’y a eu aucune victime civile. Les forces allemandes n’ont pas eu de perte". Tel est le communiqué publié la Bundeswehr suite au bombardement qu’elle a effectué sur la route de Kunduz (nord de l’Afghanistan) au cours duquel 90 civils ont été tués.
    C’est en soi un fait très grave qui témoigne de la réalité de la sale guerre conduite par la "coalition". Mais que l’armée allemande retrouve sa morgue sanglante est absolument insupportable. Que les soldats allemands rentrent donc dans leurs casernes ou, mieux, qu’on interdise à tout jamais à ce pays de disposer d’une armée ! Et qu’on avance vers un désarmement généralisé comme le demande Die Linke.

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  • le colonel fabien est un droit commun ou un malade mental Le 7 septembre 2009 à 22:25, par citoyen_93

    Tirer sur un pauvre soldat allemand, dans le métro, c’est un assassinat.

    Cet acte constitue le contraire de la résistance.

    Alfons Moser, assistant d’intendance aux magasins d’habillement de la Kriegsmarine, à Montrouge, est mort le 21 aout 1941 à 9h, tué par un autre homme, qui ne le connaissait pas.

    A mon avis, pierre félix georges avait plus besoin de de se confier à un psychiatre, que de militer au Parti Communiste Français.

    Quand on milite, on défends la vie, on ne la supprime pas.

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  • Résistants d’Aubervilliers Le 8 septembre 2009 à 08:28, par contre l’intervention en Afghanistan

    Etrange l’intervention de Missak !

    Etrange ce parallèle entre les armées allemandes de différentes époques. Tiens, il oublie l’armée française, américaine qui massacrent aussi des innocents afghans et d’autres armées encore ...

    On pourrait "parler" des troupes soviétiques russes de 1979 à 1989 quand cette intervention était jugée positive par un certain Georges Marchais .

    Les parallèles entre des époques différentes sont des "pièges" simplificateurs aussi je me méfie des allusions politiques sorties de leur contexte historique sinon on va droit dans des approximations et des contre vérités.

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  • Résistants d’Aubervilliers Le 8 septembre 2009 à 08:48, par "Le Colonel Fabien était mon père"

    Quant à citoyen 93,il se livre encore à une "analyse" très rapide. On ne peut pas juger de façon aussi schématique un acte de résistance.Le colonel Fabien a tué un soldat nazi en 1940 et son acte a été courageux . Je lui conseillerai de lire le livre de
    Monique Georges aux Editions Mille et une nuits : "Le colonel Fabien était mon père"
     :
    "Une histoire familiale dont le drame des camps de la mort n’est pas exclu puisque Andrée, l’épouse de Pierre Georges fut déportée au camp de Ravensbruck (juillet 43) .... Raymonde, l’épouse de Daniel Georges (frère de Pierre) périra quant à elle dans le camp d’Auschwitz en mai 43. "

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  • A chacun les siens Le 8 septembre 2009 à 09:28, par Missak

    Soyons clairs, je suis pour le retrait de toutes les troupes de l’Otan d’Afghanistan. Je suis pour une solution politique construite sous l’égide de l’ONU.
    S’agissant de la Bundeswehr, je ne bouge pas d’un millimètre : après ce qu’elle a fait l’Allemagne ne doit plus jamais disposer d’une armée. Le Japon n’a pas d’armée et personne ne s’en plaint.
    Plus généralement je suis pour un monde désarmé.

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  • Collabo Le 8 septembre 2009 à 09:40, par André Narritsens

    Citoyen_93, ce donneur de leçons masqué, aurait certainement choisi la collaboration. Il aurait discuté avec les gentils nazis, compris leurs angoisses d’être éloignés de chez eux. Il leur aurait procuré quelques douceurs. Excusé de petits excès.
    Bref il aurait été un gros dégueulasse comme d’assez nombreux "français" de ce temps.

    De plus c’est un grand ignorant des circonstances qui conduisirent à l’engagement de la lutte armée. S’il va voir "l’Armée du crime", peut-être changera t-il d’opinion. Sinon "Basta".

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  • Résistants d’Aubervilliers Le 8 septembre 2009 à 11:34, par citoyen_93 se dévoile !!

    Tuer Alfons Moser aurait bien sûr été un assassinat s’il n’avait été qu’Alfons Moser.
    Or il était également soldat d’une armée d’occupation et faire semblant de ne pas comprendre que c’est à ce titre qu’il a été exécuté, c’est prendre à son compte tous les arguments utilisés par le régime de Vichy pour combattre la Résistance.

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  • Résistants d’Aubervilliers Le 8 septembre 2009 à 17:37, par Historien du quotidien

    Je ne suis pas sûr que le débat des "historiens locaux" passionne beaucoup de visiteurs de ce site. Et si on revenait aux véritables préoccupations des habitants d’Aubervilliers : quatre cent mille postes de travail supprimés depuis le début de l’année, la rentrée scolaire qui coûte chère, les nombreux jeunes qui restent sans travail ou sans affectation scolaire, la privatisation de la poste (un référendum citoyen aura lieu le 30 octobre), le logement qui fait défaut, les transports en commun qui sont insuffisants, la santé qui subit de nouvelles attaques, l’impôt carbone, 15 000 postes d’enseignants supprimés, le bouclier fiscal qui reste intouchable et le smic qui n’augmente pas, le PS qui cherche à enfermer la gauche dans des primaires pour mieux se rallier à un projet libéral. La liste peut encore s’allonger... et pendant ce temps là, l’électorat populaire cherche et attend les propositions concrêtes de la gauche pour rassembler sur un projet transformateur. Allez chers Missak, DD, Alberto, AN, citoyen_93, colonel Fabien... je vous abandonne à vos échanges "historiques" bien éloignés de mon quotidien !

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  • Résistants d’Aubervilliers Le 8 septembre 2009 à 18:17, par le facteur ne sonnera plus

    Rectificatif :

    je crois savoir que le référendum contre la privatisation de la Poste est fixé au 3 octobre et non le 30.

    Est-ce que la municipalité va s’investir sur cette question ? Et les élus du groupe "Tous ensemble pour Aubervilliers" ? Et la section locale du P.C.F. ?

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  • Résistants d’Aubervilliers Le 8 septembre 2009 à 19:13, par Service Public en perdition

    merci pour le rectificatif, c’est bien le samedi 3 octobre. Il va falloir effectivement se bouger sur le sujet car à l’horizon 2010, Sarkozy envisage de transformer la poste en société anonyme, de l’introduire en bourse, de la vendre aux capitaux privés. Tout cela veut dire : réduction du nombre de bureaux et des horaires d’ouverture. C’est aussi un pas de géant vers l’abandon des missions de service public de la banque postale. Il ne faut pas perdre de temps pour inviter à participer au référendum contre la privatisation de la poste.

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  • Résistants d’Aubervilliers Le 9 septembre 2009 à 06:47, par Unité avec qui ?

    Si je comprends bien l’intervention "d’historien du quotidien" , l’histoire n’intéresse pas le peuple victime de la crise. Position au fond classique dans l’histoire du mvt ouvrier bref passons . Il énonce un constat mais ne propose aucunes solutions politiques .

    Si j’ai bien compris ,il ne faut pas évoquer les divisions internes au sein du Pcf , les alliances maintenues avec le PS à certaines élections municipales récentes ,et les divergences politiques avec le Npa.

    Au fait comment la "vraie" gauche va gagner aux prochaines élections, comment va t-elle battre Sarkozy ?

    Peut-on avoir un avis des militants communistes car la position de la direction du Pcf me paraît un peu floue d’ailleurs la dernière déclaration de Mélenchon confirme ces hésitations :

    http://www.lepartidegauche.fr/editos/actualites/821-declaration-du-parti-de-gauche-suite-a-lissue-de-son-secretariat-national

    J’espère ne pas trop perturber vos forces militantes au moment de vos réjouissances festives actuelles.

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  • Résistants d’Aubervilliers Le 9 septembre 2009 à 08:55, par Unité avec qui ?

    Je viens de lire cette interview de MG Buffet :

    http://www.lejdd.fr/Politique/Videos/L-ete-studieux-du-PCF-26859/

    Si j’ai bien compris ce sera une unité variable suivant les régions.

    Alors sous forme de jeux. Comment peut-on appeler cette tactique d ‘unité :

    1/front populaire
    2/front unique
    3/ ni l’une ni l’autre

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  • Résistants d’Aubervilliers Le 9 septembre 2009 à 12:56, par Unitaire pour deux !

    Cher Unité avec qui, vos interrogations sont précisément au coeur de ce que vous nommez nos festivités puisque le fête de l’Huma est justement un moment de débat politique intense dont on peut espérer qu’il ne sera pas escamoté par un gadget style primaires à gauche ou la poursuite de l’ultralibéralisme. Pour ma part, je trouve que la proposition de Mélanchon a qui consiste à faire un sort commun aux trois élections à venir, a le mérite de la clarté en inscrivant notre stratégie dans la dynamique du front de gauche pour les européennes. Les choses ne sont pas si simples pour les régionales où le PCF sort d’exécutifs communs avec les socialistes et où le bilan des régions apparait positif à certains égards, mais il semble évident que le débat doit se poursuivre et donner lieu à une position claire et intelligible de nos forces, et en tout cas favoriser une recomposition en faveur de la vraie gauche dans notre pays.

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  • De nouvelles précisions sur le n° 1 de Résistance Le 9 septembre 2009 à 15:13, par Ernesto

    Ainsi que nous nous y étions engagés, nous avons poursuivi nos recherches sur l’affaire de l’impression du n° 1 de Résistance.
    Suite à contact avec Julien Blanc (qui vient de soutenir une thèse universitaire sur le Réseau du Musée de l’Homme), nous sommes en mesure de certifier les éléments ci après.
    Une dépendance de l’aéro-club (située 13, rue de Pantin) a fait l’objet d’une perquisition de la police française le 30 décembre 1940. Selon le témoignage de Noël Créau, la police française est intervenue sur dénonciation du propriétaire du local de l’aéro-club qui voulait récupérer son bien.
    La perquisition a permis la découverte d’une ronéo et de traces d’une activité de propagande récente (stencils, brouillons). La police a très vite identifié Albert Comba, Roger Fortier et Gabriel Dupleix comme suspects de cette activité*. Une perquisition effectuée au domicile courneuvien d’Albert Comba a permis de découvrir une valise contenant treize enveloppes emplies de tracts. Une liste de vingt-deux destinataires des tracts a de surcroît été trouvée sur Albert Comba.
    Soumis à interrogatoire, les suspects sont rapidement passés aux aveux et ont désigné Léon-Maurice Nordmann et André Weil-Curiel comme les commanditaires du retirage.
    S’agissantt d’une affaire de propagande anti-allemande, la police française a été rapidement dessaisie. Comba, Fortier et Dupleix ont été condamnés à des peines de prison ferme à la durée pour l’heure inconnue.

    Nous allons poursuivre nos recherches dans les archives du ministère de l’Intérieur.

    * Noël Créau est le seul membre du groupe à avoir échappé à l’arrestation.

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  • Résistants d’Aubervilliers Le 14 septembre 2009 à 22:02, par Claude Fath

    Je prends part à la discussion en fournissant les éléments en ma possession :

    Le texte original de N. Créau est aux Archives départementales à Bobigny. Dans son texte, une petite précision : A. Comba travaillait chez Garnier à La Courneuve.

    Pour la rue de Pantin (ex chemin de Saint Maur) actuellement du docteur Pesqué , que le siège ait changé de domicile, c’est probable, peut être à la libération avant le changement de nom ? De toute façon, je compte vérifier prochainement avec des documents officiels.

    L’Aéro-club a eu son siège avant 1941, 193 avenue Victor Hugo, les bulletins municipaux de "Laval" en font foi.

    Ci- dessous, la lettre de N. Créau et le bulletin municipal indiquant le siège de l’aéro-club d’Aubervilliers

    10.91 [octobre 1991]
    Noël CREAU
    40, rue des Poissonniers
    92200 NEUILLY SUR SEINE
    TÉl. 46 24 87 68

    En 1939 j’ap[p]artenais à l’Aéroclub de la Presse du soir et étais rattaché à l’équipe des élèves pilotes de l’A.C. [Aéro-Club] de la Banlieu[e] N[ord].-Est qui volait à Chelles le Pin.

    J’avais un camarade Albert COMBA qui était à l’A.C. d’Aubervilliers et qui volait à Moisselles. Au moment de la guerre (plus âgé que moi) il fut affecté à une Ecole de Pilotage de l’armée de l’air et fut démobilisé eté 1940.

    En août début septembre 40, j’ai eu un contact avec André Weil-Curiel – avocat – qui venait de Londres afin de mettre en place un réseau - renseignement, évasion, action - réseau qui fusionna rapidement avec celui du Musée de l’Homme. Il avait promis de nous aider - G. Dupleix qui volait avec moi et A. Comba - a rejoindre en Angleterre les Forces aériennes Fses Libres.

    En attendant il nous avait demandé de l’aider - Aller en Bretagne tenter de trouver des pêcheurs amis… participer au dépôt d’une gerbe le 11 nov 40 aux pieds de la statue de Clemenceau sur les Ch[am]ps Elysées …etc.

    Pour arriver au fait que notre groupe composé d’A. Comba habitant La Courneuve, G. Dupleix habitant Paris, Robi et Fortier habitant je crois Aubervilliers et moi habitant a l’époque Montmagny (S[eine] et O[ise]) se réunirent dans les locaux de l’Aéroclub d’Aubervilliers, déserts, et dont Comba avait pu se procurer la clé.

    Sur une RONEO avec des stencils frappés à la machine a écrire de G. DUPLEIX nous avons tiré le premier numéro d’un petit journal 4 feuillets R° V° appelé RÉSISTANCE daté du 15 décembre 1940, textes écrits par une équipe du Musée de L’homme. Ce fut je crois une des premières publications du genre. J’en possède un fac-similé, en sous-titre était écrit « Bulletin officiel du Comité National de Salut Public ». Il fut tiré à quelques milliers d exemplaires – assemblé et livré par nous à différentes adresses à Paris – dont une grande partie chez Me Leon Maurice NORDMAN avocat à Paris.

    Un cafetier du voisinage propriétaire ( ?) je crois du local de l’A.C.A. [Aéro-Club d’Aubervilliers] et qui probablement souhaitait le récupérer invita la police d’Aubervilliers à venir voir ce qui se passait dans les locaux où quelques jeunes gens louches venaient souvent (l’activité de ce genre d’association était interdite par les nouvelles autorités).

    Une perquisition fut montée et des traces de notre activité probablement trouvé[e]s. Une souricière devait aboutir à une arrestation, carnet d’adresse etc. et pratiquement toute l’équipe se trouva rapidement sous les verrous. Le commissaire de police remit les jeunes gens aux autorités d’occupation. Il y eut procès en février 41 (Avocat Le Troquer…) devant une cour militaire allemande qui condamna pour « propagande pro-britannique » les jeunes et à des peines plus sévères. L-M. Nordmann et quelques autres.

    L-M. Nordman fut fusillé le 17 février 42 avec d’autres membres du réseau Musée de l’homme.

    A.COMBA condamné a 1 an de prison. Libéré il rejoint la Résistance dans les Charentes. Décédé depuis 7 ou 8 ans son épouse pourrait donner d’autres informations.

    G. DUPLEIX condamné à 8 mois, rejoint ensuite avec moi les FFL [Forces Françaises Libres] en GB [Grande Bretagne] et devint pilote de chasse. Il est décédé depuis 5 ans, son épouse également pourrait donner des compléments d’information.

    Robi condamné à quelques mois fut tué sur les barricades à La Libération.

    Fortier « « « « [pour : condamné à quelques mois] décédait de maladie contractée pendant son incarcération.

    J. FATIEN acquitté est également décédé il y a 15 ans environ.

    Weil Curiel est décédé il y a 2 ou 3 ans.

    Pour ce qui me concerne personnellement, ayant été alerté par un camarade de travail d’A. Comba lorsque les policiers sont venus dans l’atelier l’arrêter (Entreprise Garnier – mécanique à La Courneuve ou Aubervilliers), après avoir alerté un ou deux amis je me suis caché pendant quelques temps et ensuite rejoint le réseau CND Castille puis enfin en Grande Bretagne via les prisons espagnoles (Figueras) avec mon ami G. DUPLEIX.

    Je m’engageais au 4e Bn de Parachutistes SAS [Spécial Air Service] – largué en Bretagne au début de Juin 44 pour des missions de sabotage – puis la Libération de Paris – campagne du Sud de la Loire – Ardennes Belges Dec-Janvier 44 – et un dernier saut en Hollande avec mon unité en avril 45.

    Je suis en retraite après avoir été Directeur des imprimeries du Parisien et de L’Equipe et actuellement Vice Président de l’Amicale des anciens SAS.

    Je pense que cette histoire, que vous pourrez certainement recouper par d’autres sources, vous intéressera bien que l’impression [et] la diffusion du journal concerne une zone géographique plus étendue que le département.

    Si vous souhaitez prendre contact avec les familles de certains camarades disparus Je vous aiderai.

    Bien a vous
    N Créau

    NB. J’oubliais. Le dénonciateur et le Commissaire qui remit les jeunes aux allemands furent condamnés au cours d’un procès qui eut lieu après la Libération.

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  • se rappeler la résistance d’hier - prévoir celle de demain Le 15 septembre 2009 à 09:24, par citoyen_93

    Hier en juillet 2008 la Géorgie. Demain la France ?

    De part sa situation géographique, au centre de l’Europe, et de part sa superficie, notre vieux pays la France est facile à envahir.

    D’autre part nos meillleurs soldats ont été envoyés dans des operations hasardeuses a des milliers de kilometres.

    Or l’armée russe s’ennuie.

    Vladimir Poutine est un personnage sanglant, qui a lors de sa carriere dans le Kgb, sans doute tué de ses propres mains, des personnes s’opposant au regime societique.

    On voit mal ce qui empecherait l’armée russe d’envahir la France.

    Des lors quelles resistances les citoyens français opposeront a l’occupation russe ?

    Et qui seront les futurs collaborateurs ?

    Si on compare avec la Géorgie en 2008, quel parti politique les russes installeront-ils au pouvoir ?

    Qui donnera à l’armée russe, des renseignements sur les résistants ?

    Qui donnera aux cadres soviétiques, l’adresse IP, le nom de domaine, le nom d’ordinateur d’une résistante, d’un résistant ?

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  • Ca avance encore Le 15 septembre 2009 à 09:29, par Ernesto

    Merci à Claude Fath de venir dans le travail de reconstitution d’un épisode de Résistance que nous avons entrepris.

    Le témoignage de Noël Créau est bien sûr très intéressant mais il n’est qu’un témoignage. il faut maintenant le confronter aux documents d’archives disponibles sur l’affaire, ce que nous allons faire au cours des semaines qui viennent.

    Nous avons localisé des documents concernant la perquisition et l’arrestation des jeunes imprimeurs dans trois lieux archivistiques différents : ministère de l’Intérieur, ministère de la Justice, préfecture de Police. Nous sommes à la recherche des pièces concernant le jugement.

    A bientôt.

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  • L’hibernation Le 17 septembre 2009 à 16:36, par Léna

    Libération d’hier, "profitant" de la sortie sur les écrans de "L’Armée du crime" s’est livré à une opération méprisable, ressortant les affabulations colportées par le dénommé Mosco il y a 25 ans à propos d’un prétendu lâchage du groupe Manouchian par la direction du PC clandestin. Denis Peschanski et Jorge Amat dans un documentaire diffusé en 2007 sur France 2 "La traque de l’Affiche rouge" avaient pourtant fait litière des accusations de Mosco. D’autres travaux ont confirmé cela.

    Libération craint sans doute que ceux qui verront "L’armée du crime" ne crient à la sortie :
    Vive les combattants FTP-MOI du groupe Manouchian, Vive les FTP, Vive le Parti communiste !

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  • Le 28 septembre 1943 l’exécution de Julius Ritter a déstabilisé les allemands et fut efficace dans la lutte contre le nazisme.

    Mais le 17 mars 1943 à Levallois-Perret quand Missak Manouchian balance une grenade sur un détachement de gendarmerie ça fait avancer en quoi la lutte contre le nazisme ?

    Pourquoi la gendarmerie de Levallois-Perret ?

    Et s’agissait-il de casser du flic ?

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  • Le point (presque final) sur le n° 1 de "Résistance" Le 19 septembre 2009 à 12:03, par Ernesto

    Ainsi que nous l’avions indiqué nous avons poursuivi nos recherches sur l’affaire de l’impression de "Résistance" à Aubervilliers.

    Nous disposons aujourd’hui de documents d’archives qui établissent que :

    1 - l’impression d’un retirage du journal eut bien lieu à Aubervilliers dans un local dépendant de l’aéro-club situé 13 rue de Pantin (l’actuelle rue du Docteur Pesqué).

    2 - l’impression fut réalisée le 29 janvier sur la ronéo de l’aéro-club sans activité à cette époque.

    3- le groupe de jeunes qui participa, d’une manière ou d’une autre à cette opération d’impression fut, suite à dénonciation, interpelé le 30 décembre 1940 par les agents du commissariat de police d’Aubervilliers et reconnurent les faits qui leur étaient reprochés. Ils seront ultérieurement condamnés à des peines de prison pour leur action.

    4 - Les éléments ainsi recueillis permirent des perquisitions au domicile de 23 personnes. La voie était ouverte pour la traque de Léon Nordmann et André Weil-Curiel deux animateurs d’une branche du Réeau du Musée de l’Homme. Nordmann et Weil-Curiel seront fusillés.

    L’épisode de l’impression d’un retirage du n° 1 de "Résistance" débouche donc sur une tragédie.

    Nous devons poursuivre encore nos recherches pour éclairer quelques points incertains. Nous donnons rendez-vous à tous ceux qui ont suivi les péripéties nées de l’apposition d’une plaque d’hommage, dans un papier de synthèse historique que nous publierons dès que possible.

    Mais puisque de plaque il s’agit on peut tout de même déjà conclure qu’elle n’est pas au bon endroit et que le libellé des faits qu’elle entend honorer n’est pas exact. On rappellera aussi que la citation y figurant est bien contestable.

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  • Résistants d’Aubervilliers Le 19 septembre 2009 à 17:08, par Limier à 2 balles !

    Une chose est certaine, on n’a pas retrouvé la ronéo sur la fête de l’Huma, parmi les affaires ramenées du stand ! Cette piste est donc à écarter.

    Mais plus sérieusement, avoir fait tout un foin autour de ce tract du réseau du musée de l’homme qui a été imprimé de façon purement conjoncturelle à Aubervilliers, et encore ni à l’endroit, ni dans les circonstances indiquées par la plaque récemment dévoilée par le maire, témoigne d’une rigueur discutable de la part de Jacques Salvator qui confine à la malhonnêteté intellectuelle.

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  • Résistants d’Aubervilliers Le 19 septembre 2009 à 17:55, par affiche rouge

    A citoyen-93

    Le 17 mars 1943,ce sont des gendarmes allemands qui étaient visés( source : Le testament de Boris Holban, page 302). D’autre part,les FTP MOI ne s’attaquaient pas aux institutions françaises (toujours Boris Holban dans son livre Testament, page138)
    Pour rappel, B Holban a été le chef militaire des FTP MOI, jusqu’à la Libération, sauf d’aout à novembre 1943, période pendant laquelle M Manouchian l’a remplacé.

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  • Résistants d’Aubervilliers Le 26 octobre 2009 à 15:15, par Rabcor

    J’avais signalé, en août dernier, l’étrange manière dont la mémoire d’Emile Dubois avait été honorée. Deux mois plus tard, la situation ne s’est pas arrangée. Le temps faisant son oeuvre la gerbe installées dans le dos d’Emile Dubois est toujours là. Oubliée et complètement desséchée elle a simplement glissé à terre. Tout cela est bien triste.

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  • Résistants d’Aubervilliers - Mise à jour importante Le 13 novembre 2010 à 17:38, par Denis Raffin, maitre toilier

    Suite à la discussion dont vous pourrez trouver l’historique ci-dessus, André Narritsens, Jacques James et Bernard Orantin ont décidé d’effectuer quelques recherches autour de l’affaire du journal "résistances" et des jeunes aviateurs d’Aubervilliers.

    La synthèse de leurs recherches est ajoutée en complément à cet article, permettant de donner à lire des éléments nouveaux sur cette affaire.

    Merci à eux pour ce travail et bonne lecture !

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  • Passionné d’histoire locale et d’histoire du mouvement ouvrier je viens de lire les résultats de la recherche sur ce qui s’est passé à Aubervilliers en 1940.

    Je trouve ce texte très intéressant et je regrette beaucoup qu’il soit complètement perdu dans la discussion de l’article publié en octobre 2009.

    Je ne sais qu’elle est la solution, mais on pourrait peut être s’en sortir en regroupant dans un ensemble unique à deux étages la rédaction d’octobre 2009 et le complément de novembre 2010.

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