Suzanne Martorell, le PCF et Aubermensuel
vendredi 10 avril 2009
Aubermensuel, dans son n° d’avril a publié au bas de la page 3 un petit texte présenté sous une rubrique « Précision » et intitulé À propos de Suzanne Martorell.
Ce texte constitue une réponse indirecte à la lettre que Laurence Grare, secrétaire de la section d’Aubervilliers du PCF, avait adressée le 11 mars 2009 à M. Abdel Pastel, directeur de la publication. Aubermensuel ne fait pas référence à ce courrier (dont la publication était demandée) et ne répond qu’incomplètement aux critiques qu’il contenait.
Nous publions en conséquence, ci-après, le texte de la lettre de Laurence Grare ainsi que l’articulet rectificatif publié par le magazine municipal d’informations locales.
La lettre de Laurence Grare
Monsieur le Directeur de publication
Nous venons de prendre connaissance, dans le n°192 (mars 2009) d’Aubermensuel, de deux expressions journalistiques publiées en pages 6 et 7 faisant état de la cérémonie commémorative de l’assassinat, le 8 février 1962, de Suzanne Martorell à Charonne.
L’article publié en page 7, dans une rubrique « Mémoire », évoque l’assassinat de Suzanne à l’intérieur d’un article consacré à une évocation sommaire de la guerre d’Algérie.
L’hommage rendu au sacrifice de Suzanne Martorell a eu lieu le dimanche 8 février, au pied de l’escalier numéro six de la Cité Robespierre où elle résidait. Plusieurs gerbes ont été déposées : l’une par la municipalité, une autre par le groupe des élus socialistes et républicains, deux autres par la section d’Aubervilliers du Parti communiste français et le groupe communiste et citoyen « Tous ensemble pour Aubervilliers ».
L’article ne fait état d’aucun de ces actes symboliques, qualifie Suzanne Martorell de « militante » et se contente d’évoquer l’intervention, au demeurant très sensible et fidèle aux faits, que fit Didier Daeninckx. Or, ce dimanche 8 février, André Narritsens, responsable de la section du PCF a également prononcé un hommage et le maire a dit quelques mots.
Nous ne pouvons interpréter ce qui a été écrit que comme l’expression délibérée d’évacuer l’engagement communiste de Suzanne et d’effacer l’hommage que lui a rendu, comme il le fait chaque année depuis 1962, son Parti.
Nous trouvons confirmation de cette orientation dans le choix de la publication de la photographie figurant en page 6. Ce sont, en effet deux élus socialistes qui déposent une gerbe au nom de leur groupe municipal. Dans la légende accompagnant la photographie Suzanne Martorell est, a nouveau, qualifiée de « militante », sans mention de son engagement au PCF.
Ces derniers jours beaucoup de militants et d’amis m’ont dit combien ils étaient choqués du traitement journalistique que vous avez choisi.
Bien évidemment, en raison de l’altération de l’histoire dont Aubermensuel s’est fait le support, je vous demande de porter à la connaissance des Albertvillariens la lettre que je vous adresse.
Veuillez croire, Monsieur le Directeur de publication, en ma parfaite considération républicaine.
Nota : J’ajoute, mais cela est de moindre importance, que l’assassinat de Charonne a eu lieu le 8 février 1962 (et non le 6) et que la cité Robespierre est toujours la cité Robespierre (et non Charles Tillon).
La Précision d’Aubermensuel
Dans le précédent numéro d’Aubermensuel, à l’occasion de la commémoration de la mort de Suzanne Martorell, nous avons omis de rappeler que cette admirable militante pour la Paix en Algérie était aussi communiste. Lors de la cérémonie commémorative, organisée par la municipalité et à laquelle assistait le maire, Jacques Salvator, et plusieurs élus, André Narritsens lui avait d’ailleurs rendu un bel hommage, au nom du PCF.
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