Renouvellement urbain : ça tangue pour Mme Franclet !
mercredi 29 juin 2022
Jeudi, 23 juin 2022, une réunion d’information sur le renouvellement urbain à La Maladrerie avait été convoquée d’étrange manière. L’information avait été bâclée, quelques flyers étant simplement déposés de manière hasardeuse, dans des boutiques notamment.
Dans cette situation et compte tenu de l’importance de l’ordre du jour, le Collectif des habitants et des associations avait à la hâte battu le rappel et de nombreux habitants de La Mala, rejoints par des locataires de la cité Emile-Dubois et des Joyeux, avaient débarqué dans la réunion.
La Maire d’Aubervilliers présidait, entourée de son adjoint chargé du renouvellement urbain (M. Hadji-Gavril), du directeur de l’OPH, de quelques cadres de la ville et de l’OPH ainsi que d’une poignée d’élus muets.
Suivant une présentation à très grands traits de la Maire, un résumé fut projeté dans une langue de bois impeccable d’où rien ne ressortait vraiment.
Dans ce contexte la salle ne pouvait que s’enflammer. Les interpellations fusèrent révélant l’inquiétude des habitants à propos de bouleversements à peu près indiqués mais opaques dans leur temporalité et leurs modalités. Les questions du relogement, de la consistance du parc locatif suite aux démolitions/reconstructions projetées, du sort réservé à la copropriété des Joyeux surgirent avec grande force. La Maire botta en touche, renvoyant à une prochaine réunion le 6 juillet.
Le dossier complexe de La Maladrerie fut longuement abordé par des intervenants du Collectif qui dénoncèrent l’absence totale de concertation depuis l’arrivée de la municipalité Franclet.
Malgré quelques propos rassurants mais bien abstraits prononcés sur la question de l’architecture remarquable de la cité, la Maire fut durement secouée à propos des projets dits de « résidentialisation » qui contrediraient la conception originelle de la cité ouverte et par la destruction envisagée de pavillons.
D’autres questions occupèrent le débat sur lesquelles nous reviendrons ultérieurement.
En fin de réunion, interpellée sur la non mise à disposition de documents concernant la rénovation urbaine, la Maire nia leur existence. Elle ne clarifia pas non plus le sort réservé à terme à la parcelle occupée par l’entreprise ENTRA, manifestement visée par des intentions spéculatives immobilières. Comme le fit observer un intervenant, en plus des problèmes généraux de la réhabilitation, il existe « un loup ENTRA » dans le dossier de La Mala !
Cédant à la pression de la salle, la Maire évoqua un fumeux compromis possible et, interpellée sur le classement de la cité, déclara n’y avoir pas pensé, ne pas connaître les procédures de classement, mais être prête à examiner la question. Comme quoi…
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