Rénovation urbaine des Cité Emile Dubois/Maladrerie

Bref compte rendu de la réunion du 28 janvier 2009

lundi 2 février 2009

La réunion convoquée le 28 janvier à l’école Joliot-Curie avait à son ordre du jour la présentation du projet de rénovation urbaine de la cité Emile Dubois et de l’îlot Daquin. L’importance du sujet a été bien perçue des habitants qui se sont déplacés à plus de 80 pour y assister.

J. Salvator a introduit la soirée en rappelant, de manière très synthétique, le processus engagé dès 2001 qui se concluait par le dépôt, le 23 décembre dernier, du projet de rénovation urbaine auprès de l’agence nationale de renouvellement urbain (ANRU).

Il a indiqué que le projet étant déposé il n’était que difficilement modifiable (en fait pas modifiable du tout) et que seule l’ANRU pouvait en discuter des aspects bien que « l’on soit allé à une extrême limite des concertations avec elle ».

Une présentation du projet a suivi sur écran.

Cette présentation, difficile à suivre pour ceux qui n’avaient pas participé aux concertations de 2003-2006, visait à donne une vue d’ensemble et n’entrait donc pas dans les détails. On ne saura ainsi rien de la consistance des logements nouveaux prévus ni de l’incidence démographique des évolutions projetées avec tous les problèmes qui en découleront du point de vue des équipements publics…

Il ressort cependant que l’objectif d’une très importante densification du quartier est visé accompagné d’un profond remodelage des modes d’occupation.

Voici les principaux éléments concernant Emile Dubois (le secteur Daquin ne connaît aucun processus de démolition/construction) relevés lors de la réunion, dans des conditions difficiles, mais que nous souhaitons fidèles.

Cité E. Dubois Nombre de logements Logements réhabilités Logements démolis Construction
de logements
Nord (allées P. Prual, Ch. Grosperrin) 340 287 75 173
(60 sociaux, 60 accession, 53 Foncière logement)
Sud (Allées Leblanc, Rabot) 322 276 46 65
(65 sociaux, 40 accession sociale, 40 accession, 40 Foncière logement)
Total 662 563 121 358

Les constructions nouvelles se situent pour une grande part le long de la RN 2, dans le prolongement des copropriétés déjà installées près du Fort, à l’architecture compacte et étouffante.

Il n’était pas possible, dans un temps limité, de discuter vraiment des propositions formulées, qui paraissent au demeurant assez largement s’inscrire dans les réflexions nées au cours de la concertation de 2003-2006 au cours desquelles beaucoup d’interrogations s’étaient manifestées. On notera cependant que deux équipements alors envisagés ont disparu : un gymnase et un parking souterrain.

Le débat qui a suivi la présentation s’est construit au fil des questions posées. En voici les éléments essentiels.

1 – Si le financement de l’ANRU est obtenu, les travaux pourraient commencer en 2010 par la démolition d’une partie de la barre Charles Grosperrin mais il n’y a pas, pour l’heure, de planning de réalisation.

2 – la réhabilitation de l’îlot Daquin (rue Lopez et Jules Martin) est déclarée urgente mais un habitant a fait observer que deux problèmes se posent à ce propos :
- la non inclusion dans le projet de la partie haute du secteur (allée Méliès…) ;
- le fait que de nombreux logements promis à la réhabilitation sont toujours squattés (à ce propos le président de l’OPH a indiqué qu’il n’y aurait pas communication sur ce point, que la discrétion était de mise, que le préfet avait à nouveau été interpellé sur ses engagements de relogement : bref, rien n’avance, le non droit est toujours la règle et la facture grossit chaque jour).

3 – Si le financement de l’ANRU n’est pas obtenu, on se retrouvera à la case départ, c’est-à-dire à ne pouvoir compter que sur les capacités financières de la Ville, de l’OPH et de Plaine commune. Rien n’a été dit sur ce que cela impliquait.

4 – la question de la réhabilitation de la Maladrerie, posée à plusieurs reprises, n’a fait l’objet d’aucune réponse hormis que la réhabilitation ne pourrait être envisagée qu’après les opérations projetées sur Emile Dubois.

Au total la soirée n’a permis qu’un balayage sommaire des multiples questions qui se posent et le maire a beaucoup exagéré en déclarant que la discussion montrait un soutien de la population au projet… présenté non amendable en début de séance.

Plus raisonnablement une habitante a fait observer que le quartier avait besoin d’un projet global qui n’était pas encore là et qu’il faudrait construire avec les habitants.

En adjonction à la discussion sur le projet de rénovation urbaine, le maire a été interpellé sur la question du surloyer et, plus généralement, sur les conséquences de la mise en œuvre de la loi Boutin.

M. Salvator a refusé de se prononcer sur l’engagement qui lui était demandé de se situer hors la loi si nécessaire, préférant indiquer qu’une rencontre de maires aurait prochainement lieu avec C. Boutin, que le débat au parlement n’était pas terminé…

Les habitants n’auront décidément d’autre choix que de compter sur leurs propres forces. Ils l’ont dit le 29 dans les manifestations : « c’est dans la rue que ça se passe ».

5 Messages

  • CQ du centre-ville Le 2 février 2009 à 21:33, par Denis Raffin, maitre toilier

    Je voudrais juste prévenir ceux qui ne sont pas encore au courant que la réunion de quartier du centre-ville se tiendra le jeudi 5 février à 19h école Marc Bloch.

    J’essaierai de vous faire un compte-rendu. Vu l’ampleur de l’ordre du jour, la soirée va être longue...

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  • Bref compte rendu de la réunion du 28 janvier 2009 Le 4 février 2009 à 18:28, par mauvaise langue !

    C’est qui qui achète une belle élection à sa petite femme ?

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  • Aubermen... Le 9 février 2009 à 10:15, par Annie

    Je lis avec stupéfaction, dans le n° de février d’Aubermensuel le compte rendu de la réunion de quartier du 28 janvier.

    Le lecteur dubitatif peut se reporter pour comparaison au compte rendu ci-dessus.

    Ceci dit une approximation et un mensonge sont dits.

    1/ "il n’y aura pas de surloyer à Aubervilliers". Il aurait fallu écrire : l’application du surloyer est différée d’une années en contrepartie de l’acceptation de la logique de conventionnement global aux graves conséquences (classement d’immeubles en catégories avec loyers et prestations correspondantes).

    2/ s’agissant des squatts, M. Lanternier a dit "on ne communique pas mais on agit". M. Lanternier ne communique pas c’est un fait, mieux, il enfume et surtout ne fait rien.

    Qu’il communique donc son bilan. Et réponde au moins aux questions suivantes : quel est le nombre d’appartements squattés ? Combien de relogements hors Aubervilliers ont ils été réalisés ?
    Est-il vrai que la Préfecture demande l’effacement des dettes des squatteurs alors que cette dette s’élève aux alentours de un million d’euros ?

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  • Bref compte rendu de la réunion du 28 janvier 2009 Le 11 février 2009 à 16:44, par Kolmogorof

    Je me pose une question. J’ai vu un reportage à la télé où l’on voyait un collectif squatter un bâtiment de bureau vide. Il leur fallait rester 5 jours au moins pour ne pas se faire expulser : deux jours après la police est intervenu. Je me demande donc pourquoi à Aubervilliers lorsque les appartements sont squattés, le soir même un représentant de l’OPHLM constate cela et pourtant ils restent dans l’appartement (et ça fait cela des années) ?

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  • Incitation Le 15 février 2009 à 17:15, par Emile

    Cités, le journal de l’OPH, dans son numéro de janvier-févier 2009 nous informe qu’Evelyne Yonnet, "1ère adjointe et Conseillère générale, n’a eu de cesse de nous inciter à avancer sur ce dossier".
    Peut-être. Mais pourquoi donc au temps de la municipalité d’union de la gauche, la même n’avait-elle pas montré la même détermination , multipliant même, avec ses amis, les prétextes pour différer le bouclage du dossier ? Il serait bien qu’elle s’en explique.

    Quant à considérer le dossier comme parfait, il y a loin de la coupe aux lèvres. La concertation avec les habitants a été très incomplète (totalement absente dans les derniers mois) et l’aboutissement laisse rêveur (densification excessive, abandon du gymnase et du parking souterrain, perspectives incomplètes sur l’ilôt Daquin, sans oublier l’immense silence sur les squatts).

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