Samedi 21 septembre : marche pour la paix ; marche pour le climat

Bonne nouvelle ! les deux marches (la Paix et le Climat) n’en feront qu’une ; le rendez-vous de la marche pour la Paix à Bastille est déplacé à Luxembourg, sur le parcours de la marche pour le Climat)

Le texte de l’Appel national pour la Paix signé par 160 organisations :
Partout en France le samedi 21 septembre 2019, marchons ensemble pour un monde de solidarité, de justice, de liberté, d’égalité, de fraternité et de Paix !
En marche pour la paix – Stop la guerre – Stop la violence – Stop la misère

L’aspiration des peuples à vivre ensemble en paix dans la solidarité, la justice et la fraternité est immense.
Nous sommes persuadés qu’aucune de nos différences de convictions, d’appartenance ou de sensibilités philosophiques, politiques, religieuses, syndicales ou autres ne doit faire obstacle à l’expression de cette aspiration commune.

Nous sommes révoltés face à l’augmentation incessante des dépenses militaires qui sont passées de 1.144 milliards de dollars en 2001 à 1822 milliards en 2018 (Sipri en USD) et favorisent un commerce des armes immoral et dangereux, alors que le budget des Nations Unies pour les opérations de paix est de seulement 8,7 milliards et que la lutte contre le réchauffement climatique nécessite des moyens importants tout comme la réalisation des Objectifs du Développement Durable (ODD).

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Jean-Pierre Bibring « Le climat nous impose de changer », Astrophysicien.

« À la Fête de l’Huma, on peut s’exprimer, libéré des modes de pensée dominants. Par exemple : ce n’est pas l’être humain en tant qu’espèce qui est responsable du réchauffement climatique, mais bien le mode de production avec lequel nous fonctionnons. Le climat est le moyen de comprendre qu’il faut changer ce mode de production et changer les rapports entre les gens, pour qu’ils deviennent des rapports de coopération et pas de domination. Je vais à la Fête de l’Humanité depuis longtemps, c’est un lieu de fraternité et de débats qu’on ne trouve nulle part ailleurs. C’est important d’avoir cet espace de parole, d’autant qu’il est difficile pour nous, scientifiques, de nous adresser au plus grand nombre. »

Fête de L’Humanité 2019. Didier Gascuel, professeur à Agrocampus Rennes, membre de la plateforme Océan et Climat et relecteur du prochain rapport spécial du Giec, à paraître fin septembre.

Que nous dit la science de l’urgence climatique ?

Didier Gascuel Que la machine climatique est lancée. Pendant des dizaines de milliers d’années, la teneur en CO2 est restée à 280 parties par million (ppm). Nous venons de franchir les 415 ppm. On sait ce qui va se passer jusqu’en 2040. La température de la Terre a déjà gagné 1 °C : elle va encore croître de 1,5 °C. Les vagues de chaleur devraient être 3 à 5 fois plus nombreuses, les ouragans de plus en plus puissants. L’acidité des océans a augmenté de 30 % et on sait qu’elle ira jusqu’à 50 %.

Avec quels effets sur le vivant ?

Didier Gascuel Les grands stocks de poissons voient leur aire de répartition se déplacer vers les pôles à une vitesse de 40 kilomètres par an. La photosynthèse a déjà baissé de 3 % ou 4 % et va encore chuter. Depuis l’ère préindustrielle, 50 % des récifs de coraux ont disparu. En 2040, ce taux atteindra 70 % à 80 %. Si l’on ne change rien, le Giec anticipe un cataclysme à l’horizon 2100. Le rapport spécial qu’il va publier insiste sur ls conséquences pour les populations vivant sur les côtes, dans les mangroves… Mais le Giec nous dit aussi que ce scénario n’est pas inéluctable. Chaque dixième de degré et donc chaque année gagnés sur le réchauffement va compter. À 1,5 °C de réchauffement, on sauvera 10 % à 30 % des coraux. À 2 °C, on n’en sauvera plus que 1 %. Il dit, enfin, que, pour éviter la catastrophe humaine, il va nous falloir nous intéresser à la bonne gestion du vivant et à la résilience des sociétés, singulièrement celles des pays du Sud, en première ligne.

Marche pour le climat à Paris :

samedi 21 septembre, départ de la Place Saint-Michel à 14h
départ collectif métro quatre-chemins à 13h30