Quelques réflexions sur le résultat de l’élection départementale des 22 et 29 mars 2015
jeudi 9 avril 2015
Voici quelques réflexions sur le résultat de l’élection départementale des 22 et 29 mars 2015 à Aubervilliers qui s’est traduite par l’élection de Pascal Beaudet et de Meriem Derkaoui, candidats du Front de gauche/PCF. Nos deux élus (et leurs remplaçants Anthony Daguet et Sophie Vally) prennent place dans le groupe des dix élus Front de gauche du conseil départemental de la Seine-Saint-Denis et font partie des 176 candidats Front de gauche élus sur le territoire national.
Dans le cadre d’un scrutin, marqué par des opérations de redécoupages essentiellement dirigées contre le Front de gauche, par les effets politiques très négatifs des orientations du Parti socialiste (qu’exprime le niveau extrêmement élevé de l’abstention) et par les manœuvres politiciennes de grande ampleur développées autour du Front national, les résultats obtenus par la gauche radicale sont très appréciables. C’est particulièrement le cas à Aubervilliers.
Sous réserve des enseignements qu’apportera une étude en cours sur les évolutions électorales à Aubervilliers ces dernières années, quelles-sont les principales caractéristiques du scrutin de mars ?
La comparaison fine des résultats est très difficile : l’élection est la première de ce type et la comparaison par bureau de vote avec l’ancien canton ouest est impossible en raison du redécoupage territorial intervenu. De surcroît, l’analyse du résultat du deuxième tour soulève des problèmes particuliers en raison du fait que ne subsistaient que les candidats Front de gauche/PCF qui ont obtenu 4 257 voix (100%), sur 5 893 votants (21,6%).
Nous nous en tiendrons donc, dans cette première approche qu’aux résultats du premier tour :
Le nombre des inscrits a augmenté de 2 000 et s’élève désormais à 27 233. Dans ce contexte, le nombre des votants régresse. L’abstention est très élevée et encore en progression. Elle atteint plus de 70%. Le Front national, qui n’a mené aucune campagne et a présenté des candidats inconnus, réalise un score important mais qui n’est pas le meilleur qu’il ait, dans le passé, obtenu sur la ville.
Le % des exprimés s’établit à 27,5%
.Sur le territoire de l’ancien canton est (où une comparaison est possible par rapport à 2011) on constate que le nombre des bureaux de vote dans lesquels Pascal Beaudet est en tête, passe de 7 à 9 (sur 14 bureaux de vote) et que le différentiel de voix FdG/PS s’accroît en faveur du Front de gauche. Dans 5 bureaux de vote, le score du Front de gauche est en légère régression mais augmente fortement dans 9 bureaux.
Le parti socialiste et ses alliés reculent dans 11 bureaux de vote et progressent dans 3.
Sur la ville, les candidats du Front de gauche sont en tête dans 15 des 22 bureaux de vote.
Ces quelques éléments révèlent l’existence d’une dynamique ascendante en faveur du Front de gauche si on se reporte aux résultats des élections régionales de 2010, de l’élection cantonale de 2011, des élections européennes de 2014, et de l’élection municipale de 2014.
En 2015 lors de l’élection départementale, le score du Front de gauche s’établit à 31,54% et celui du Parti socialiste et de ses alliés à 25,30%, soit un différentiel à l’avantage du Front de gauche de 6,24 points (467 voix).
André Narritsens
3 Messages