
Jack Ralite s’adresse à vous
mercredi 26 mars 2014
Chères concitoyennes, chers concitoyens,
Depuis plus de 50 ans, les habitants d’Aubervilliers m’ont confié, à travers différents postes électifs, la mission de contribuer à améliorer leur vie dans tous ses états, du travail au logement, de l’école à la culture et aux sports, de la sécurité à la démocratie, de la santé aux séniors, de l’environnement au « vivre ensemble », de la jeunesse.
Cela n’a pas été facile et a exigé de la population et des élus une direction inventive, dynamique et populaire, des réunions, concertations et actions, pour arracher ce qui manquait à Aubervilliers.
Beaucoup a été fait mais il reste à faire. Cela nous a conduits à mettre au centre de notre engagement politique, la nécessaire convergence et le nécessaire regroupement de tous et de chacun, notamment l’entente entre communistes et socialistes.
Si, après-guerre, les communistes se sont attelés les premiers à la tâche, le rapprochement avec les socialistes a constitué une alliance nécessaire pour de nouveaux pas en avant.
Dans l’Histoire d’Aubervilliers, ces années d’union de la gauche ont tenu bon et constituent comme des « lucioles » dans la mémoire ouvrière et démocratique de cette ville rude et tendre.
Elles ont révélé que le milieu urbain qu’est Aubervilliers n’a pas à faire simplement avec la « demande sociale », pas plus qu’à la souffrance ou la galère. Aubervilliers rencontre tout autant l’ensemble des « solutions » et des « réponses » souvent anonymes, silencieuses, informelles, élaborées au cours de leurs histoires, au fil de leurs expériences, par ceux qui y habitent, y travaillent, y étudient, y créent et luttent.
Dans cette période, j’ai eu de grandes joies avec des camarades et amis comme André Karman (communiste) et René Bertheuil (socialiste).
L’âge m’a éloigné de la vie publique. Pourtant, je sens que j’ai le devoir d’intervenir, le parti socialiste ayant décidé pour la troisième fois de dire non à l’union à l’occasion du 2ème tour (30 mars) des élections municipales, mettant ainsi à mal la discipline républicaine, répudiant la seule éthique qui a permis des victoires passées. Songez au Front Populaire, à la Libération, à 1981. Continuer ainsi, c’est mettre en cause la dignité de la politique, c’est sacrifier les valeurs fondamentales aux intérêts égoïstes.
Dans un article du journal « Le Monde », Jacques Salvator s’en félicite en écrivant « avoir battu Beaudet et le PCF avant tout le monde ». Il oublie de dire que cela s’est fait avec les voix de la droite. Le journaliste commente : « l’enjeu est donc maintenant de rééditer cette performance », dont Julien Dray, dirigeant du Parti Socialiste, disait en 2008 sur France Infos/i-Télé, à propos d’Aubervilliers : « La loi du suffrage universel est intransigeante, quand on arrive derrière on doit se retirer, si on ne le fait pas, cela veut dire qu’on prend la responsabilité de faire que la division puisse aller à l’encontre de ce que disent les électeurs (…) Je suis contre cela, ils ont tort. »
Plus récemment, plusieurs élus, militants, électeurs socialistes d’Aubervilliers, disaient leur volonté d’une entente au 2nd tour. Malheureusement, Jacques Salvator a persisté dans sa politique de division, faisant triompher un principe de ruines face à un principe de constructions.
Quelle différence avec l’attitude des communistes qui, lors des dernières législatives, se sont désistés dès la proclamation des résultats pour la candidate socialiste !
L’immoralité de ce dernier coup est claire. Il faut sanctionner les diviseurs en votant PASCAL BEAUDET, d’autant qu’ainsi l’électeur dira dans un même mouvement à François Hollande son rejet de sa politique. Et ça n’est pas une petite chose à Aubervilliers où la période actuelle est dure, violente pour les gens les plus pauvres, pour ceux qui sont au cœur de notre action et de notre pensée.
En 2011, malgré le maintien de la candidate socialiste aux élections cantonales, Pascal Beaudet a été élu.
Faîtes comme en 2011. Électeurs et électrices, rassemblez-vous dimanche 30 mars derrière le candidat de gauche qui est arrivé en tête au premier tour, Pascal Beaudet.
Soyez des souffleurs de conscience !
À vous très cordialement,
Jack Ralite
maire honoraire d’Aubervilliers
ancien ministre de François Mitterand
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