
Rassemblement devant la mairie samedi 8 février
Rythmes scolaires, éducation prioritaire, remplacements... Ce qu’on peut retenir de ce rendez-vous
lundi 10 février 2014
"Vous savez Monsieur Beaudet, maintenant on attend la concertation que vous nous avez annoncée" assure une maman s’adressant au candidat à la mairie en marge du rassemblement qui s’est tenu ce samedi matin place. Oui, les rythmes scolaires, ça passe toujours pas à Aubervilliers a pu le constater Nathalie Perrier, journaliste du Parisien, venue s’enquérir des raisons du mécontentement et prendre quelques photos alors que le rassemblement commençait à prendre forme. Incontestablement la mise en œuvre de la réforme qui continue à cristalliser les critiques fait de cette question le dossier numéro un qu’aura à traiter la prochaine municipalité.
En finir avec les règlements de compte judiciaires
Il conviendra aussi "d’apaiser les tensions inutiles" rappelle encore Pascal Beaudet à un parent qui s’offusquait du fait que le maire traduise la FCPE devant le Conseil d’Etat suite à la décision du tribunal administratif d’interdire toute discrimination pour l’accès à la demi-pension. "On sait que la question de pouvoir accueillir tous les enfants à la demi-pension n’est pas simple dans certaines écoles, mais elle ne saurait se régler par des actions en justice. Si je suis élu maire, je suspendrai immédiatement la procédure en cours en espérant qu’il soit encore temps" poursuit Pascal Beaudet.
On le sentait dans le rassemblement, la situation tendue dans l’enseignement se complique encore aujourd’hui avec la question récurrente des remplacements non assurés. Une professeure des écoles faisait circuler une pétition pour dénoncer le non remplacement de la directrice de l’école Wangarii Maatai. Les représentants syndicaux et de parents ont présenté, école par école des situations de non remplacement qui seraient ubuesques si elles n’avaient pas d’incidence directe sur l’éducation des enfants.
Non au torpillage de l’éducation prioritaire
Et puis, on sent poindre une forte inquiétude sur l’éducation prioritaire que nous évoquions déjà sur ce site. Et oui, les gens sont attachés au label ZEP, et "la question n’est pas de savoir quel nouveau label il faut créer, mais comment on donne un contenu nouveau et une ambition nouvelle au travail effectué dans ces établissements et dans ceux qui devraient faire partie de l’enseignement prioritaire" précise une représentante syndicale. Repartir de zéro en ciblant un seul collège à Aubervilliers, avec les effets qui en résulteront pour les écoles primaires dont la plupart risquent aussi le déclassement, ne suscite ni confiance, ni adhésion par rapport à la politique voulue par Peillon. Pas surprenant qu’au moment où les collèges viennent de recevoir leur dotation en moyens d’enseignement pour septembre 2014, beaucoup ont déjà réagi et seront en grève le 13 février prochain.
On l’a bien senti ce samedi matin, la ville ne peut pas tout, mais instaurer les bases d’un travail en confiance qui repose sur une perception partagée des enjeux, reste largement à accomplir. C’est aussi l’un des objectifs à poursuivre pour la prochaine municipalité.
Armand D.
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