Stand d’Aubervilliers : bilan de la fête

jeudi 25 septembre 2008

Mais où était le stand d’Aubervilliers ?

Certains l’ont cherché dans le village de la Seine Saint Denis , et l’ont trouvé face à la grande scène. Plus grand, il était difficile de le manquer, en arrivant sur cet espace qui a accueilli trois jours de concerts non stop. Pour la troisième fois en trois ans, le stand changeait d’emplacement, de quoi donner le tourni aux habitués qui pour un petit bonjour ou une discussion plus longue, tiennent chaque année à saluer les militants. Cette année, tout ce monde a vécu au rythme des artistes qui font l’affiche de la fête, avec un enthousiasme qui n’a pas faibli malgré les élections municipales.

Jack Ralite, premier sur le stand

L’un des festivaliers qui ne semble pas avoir été perturbé par le changement d’emplacement, est le sénateur. Dès 8 heures samedi matin, il était comme à son habitude depuis des dizaines d’années, assis à une table, concentré sur le débat auquel il participait l’après-midi. Alors qu’au fil de la matinée, les militants s’escriment à nettoyer le stand, remettre les chaises en place, réapprovisionner le bar, préparer les repas, le sénateur continue à écrire, raturer, corriger, annoter, compléter un texte qui devient de moins en moins lisible. L’effervescence monte, les ingénieurs du son règlent les basses sur la grande scène, toute conversation devient impossible mais rien ne semble perturber le sénateur qui continue à travailler son texte dans une ambiance presque surréaliste. Il en est ainsi depuis des années. Les jeunes militants semblent même inquiets de voir des feuilles de plus en plus raturées, presque illisibles, tellement le sénateur les a annotées dans tous les sens pour ne manquer aucun maillon de son raisonnement. Ceux qui sont jeunes et le connaissent mal s’inquiètent de la prestation que l’élu de Seine Saint Denis et d’Aubervilliers depuis 1959, sera en capacité d’assurer sur l’agora en début d’après midi.. . Ils seront surpris comme l’ont été tous les militants qui assistent à ce rituel depuis que Jack Ralite est entré en politique.

Un plaidoyer pour la télévision publique

Des raisonnements clairs, des propos intelligibles et simples pour démonter le mécanisme qui conduit à la fois à priver l’audiovisuel public de moyens financiers et de moyens de contrôle démocratiques et en même temps, organiser notamment par le biais de la publicité, le détournement des moyens utiles au profit du secteur privé ; (voir sur le site, le texte de Jack Ralite). Le discours est clair, limpide, convaincant, comme d’habitude.

Nouveau stand, pratiques nouvelles

C’est un défi qu’ont du relever les militants d’Aubervilliers pour cette édition 2008. Même s’ils étaient habitués aux changements d’emplacement et de formule, fréquents au cours des dernières années, c’est avec un tout autre état d’esprit qu’il a fallu aborder cette fête 2008 : restauration rapide à la place du menu traditionnel, mettre en place des équipes en capacité de satisfaire les festivaliers qui affluent en nombre après les concerts, le changement a été fort mais tous les militants et sympathisants ont relevé le défi. Peu d’attente au bar alors que la fréquentation du stand a été multipliée par huit par rapport à notre ancien stand. Beaucoup de festivaliers, mais aussi beaucoup d’albertivillariens et notamment de personnels de la ville nous ont apporté leurs encouragements par un petit bonjour ou une discussion plus longue.

Pascal Beaudet , sur le stand

Comme Gilles Poux, maire de la Courneuve, Pascal Beaudet a tenu à saluer les albertivillariens et les amis présents sur le stand samedi après midi. De nombreux élus ou anciens élus parmi lesquels Gérard del Monte, Silvère Rosenberg, Patricia Latour, Meriem Derkaoui, René François, Jean Jacques Karman, Lola Narritsens, Carmen Caron, Madeleine Cathalifaud, Claudine Pejoux, Bernard Orantin , Eric Plée… sont passés ou mieux, ont permis l’organisation et la tenue du stand. A noter aussi la présence de beaucoup de sympathisants qui ont souhaité apporter leur participation à la réussite de l’évènement.

L’envers du décor

La fête, c’est aussi plus d’une semaine de montage, avec un temps fort le samedi qui précède l’évènement : dix camarades d’Aubervilliers ont participé avec nos amis de la Courneuve au transport des éléments de bar, de cloison , du matériel de cuisine… pour aménager le stand dont chacun a pu apprécier les tentures et la moquette rouge, la pose de deux calicots de quarante mètres de la longueur du stand… Un grand merci à ceux qui ont réceptionné les marchandises et ceux qui jusqu’à 4 heures 30 lundi matin ont démonté et transporté le matériel sur son lieu de stockage. C’est aussi ça la fête.

Le PCF Aubervilliers, à la pointe du développement durable

L’édition 2008 a été marquée par l’opération « gobelet consigné » : chaque consommation liquide était majorée d’un euro récupérable lors de la restitution du gobelet. Ce type de pratique désormais répandues sur la plupart des festivals n’avait jamais été mise en œuvre à l’échelle d’une manifestation de la taille de la fête de l’huma, qui accueille plusieurs centaines de milliers de participants. L’enjeu environnemental est d’importance puisque c’est trente tonnes de déchets plastiques qu’il s’agissait d’éradiquer. Les militants d’Auber ont parfaitement joué le jeu dans un contexte qui était loin d’être simple sur la grande scène : avec 1500 bières pression, 2000 mojitos consommés sur le stand, bien évidemment avec modération, sans compter les autres consommations, c’est autant de consignes que les miltants ont du gérer, tache qu’ils ont d’autant mieux assumé que la plupart des festivaliers ont accordé un accueil favorable à la démarche.

Le gobelet fête de l’Huma 2008

C’est devenu un objet fétiche pour beaucoup de participants : certains le gardaient à leur cou, grâce à un dispositif approprié, d’autres voulaient absolument le conserver comme souvenir de l’édition 2008. C’est ainsi que malgré 900 gobelets lavés après utilisation, le stand a failli souffrir de pénurie puisque 874 consommateurs (avec modération) avaient fait le choix d’épater leurs collègues de bureau avec l’édition 2008 du gobelet de la fête.

Le stand en quelques chiffres 

12 militants ou sympathisants pour la logistique, 58 pour la préparation et la tenue du stand.
600 sandwiches confectionnés et vendus, 1500 bières pression, 2000 mojitos, 600 vins blancs ou kirs, 400 verres de vin rouge…consommés avec modération, bien entendu

Pour les photos, cliquez ici.

18 Messages

  • Stand d’Aubervilliers : bilan de la fête Le 27 septembre 2008 à 01:36, par All kolo

    Moi, les gobelets non, le verre à vin oui. comme l’eau ferrugineuse

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  • Stand d’Aubervilliers : bilan de la fête Le 28 septembre 2008 à 11:09, par Visiteur anonyme

    Ce qui était sympa c’est que c’était facile de se donner rendez vous sur le stand d’Auber, il était visible et facile à trouver.

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  • Stand d’Aubervilliers : bilan de la fête Le 28 septembre 2008 à 11:17, par collectionneuse

    Est ce qu’il est possible d’acheter les t-shirts "Aubervilliers à la fête de l’Huma" ?

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  • Stand d’Aubervilliers : bilan de la fête Le 29 septembre 2008 à 20:50, par Eva Salvador

    Alors, cette année, le Fête a fait très fort du point de vue écologique, avec les gobelets consignés !!! Bravo à ceux qui en ont eu l’idée !!
    Pas besoin de bonus ou de malus écologique ! Quand on a des idées !!!!
    Je l’ai gardé le mien !!!
    A l’année prochaine, les écolo rouges !!!!

    PS : au fait, ça fait quoi comme couleur des rouges qui sont verts ;-) ?!

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  • Stand d’Aubervilliers : bilan de la fête Le 30 septembre 2008 à 09:59, par Gérard durant

    Des pastéques !!!

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  • Stand d’Aubervilliers : bilan de la fête Le 30 septembre 2008 à 17:59, par Perte de repères

    Gérard del Monte, perd tous ses repères à la fête de l’Huma !

    Contrairement à Jack Ralite, qui, quel que soit l’emplacement du stand et son activité est présent dès huit heures les matins de la fête pour préparer son discours de l’après midi, Gérard del Monte a été en grande difficulté les trois jours qu’ont durées les festivités : habitué à la consommation d’un bon vin qu’il amène généralement lui même à toutes les occasions festives, au mépris des vins proposés lors de la fête, il n’a pu trouver sur le stand d’Auber les conditions de quiétude suffisante pour se livrer à son exercice favori, à cause d’un foisonnement permanent. Pire encore, il aurait du boire son vin dans un gobelet "fête de l’Huma 2008". Quel sacrilège !

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  • Stand d’Aubervilliers : bilan de la fête Le 30 septembre 2008 à 20:56

    pour le tee-shirt de l’huma

    envoyer un message pour dire que c’est possible mardi prochain le matin
    merci solange

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  • Stand d’Aubervilliers : bilan de la fête Le 2 octobre 2008 à 16:26, par Denis Raffin, maitre toilier

    Est-ce que tu peux nous donner des renseignements sur le "où, quand, comment ?" pour avoir les tee-shirts ? Mardi matin, c’est noté. Mais à quelle heure ? Où ? Quel prix ?

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  • Stand d’Aubervilliers : bilan de la fête Le 2 octobre 2008 à 18:29, par Gérard Del Monte

    Au moment où un certain "blogueur" nous parle ( pour plaisanter) de pertes de repères, je trouve (sans plaisanter) qu’il y a effectivement des repères qui se perdent et qui conduisent à des absences de réactions inquiètantes. Alors que l’Europe et le reste du monde se trouvent dans la tourmente d’une crise financière sans précédent, aucun message sur le site concernant cette préoccupation majeure. 945 milliards d’euros, c’est le coût de la crise selon le FMI. Tous les dirigeants de la planète s’agitent pour tenter d’enrayer une crise dont les conséquences sur la vie quotidienne de chacun seront sans doute beaucoup plus dures et durables qu’on ne le croit aujourd’hui. Toutes leurs propositions visent à sauver leur précieux capitalisme. Et si on lançait un débat sur le " comment reprendre le pouvoir sur l’argent ?"...

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  • Stand d’Aubervilliers : bilan de la fête Le 2 octobre 2008 à 18:52, par Boursicoteur amateur

    Certains proposent d’avoir des banques publiques, donc de nationaliser. Mais cela n’a pas empêché en 1990 le "Crédit Lyonnais" de multiplier les investissements hasardeux, douteux et spéculatifs au point d’accumuler 130 milliards de francs de pertes soit près de 20 milliards de nos euros d’aujourd’hui. Le dit "Crédit Lyonnais" était pourtant bien nationalisé. Alors ?

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  • Stand d’Aubervilliers : bilan de la fête Le 2 octobre 2008 à 19:02, par Cartésien

    Tant que la société sera dirigée par l’argent, nous en manquerons !

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  • Stand d’Aubervilliers : bilan de la fête Le 2 octobre 2008 à 20:09, par On trinque toujours

    Ce qui fait les "bulles financières" c’est l’excès d’argent et l’accumulation des profits. Des mesures politiques devraient être mises en place pour forfaitiser et bloquer les versements de dividentes aux actionnaires. Malheureusement aujourd’hui les politiques, même à "gauche", se disent impuissants devant la mondialisation. Le socialiste Dominique Strauss-Kahn ne vient t’il pas d’approuver les "nationalisations temporaires" ( temporaires veut dire : on éponge les pertes en nationalisant ensuite on rend au privé pour le partage des profits retrouvés), certes il ajoute qu’une fois l’incendie éteint il faudra réglementer les marchés financiers, mais à aucun moment il ne propose de s’attaquer à la racine du mal que constitue le gonflement exorbitant des profits qui chercheront toujours une plus grande rentabilité à travers de nouveaux produits financiers. IL n’y a rien de bon à attendre de ce côté.

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  • Stand d’Aubervilliers : bilan de la fête Le 2 octobre 2008 à 20:21, par Révolté

    Il y a quelques mois, notre 1er Ministre déclarait :" les caisses de l’Etat sont vides". Ces derniers jours, "miraculeusement" le Pésident de la République vient de retrouver dans "nos" caisses vides 3 milliards d’euros pour voler au secours de la banque franco-belge "Dexia".

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  • Stand d’Aubervilliers : bilan de la fête Le 2 octobre 2008 à 20:41, par Crésus

    Les épargnants les plus modestes, ceux qui n’ont pas accès à la bourse et qui doivent se contenter de la Caisse d’Epargne risquent de participer malgrés eux au sauvetage des spéculateurs. Le 1er Ministre François Fillon veut transférer leur épargne populaire dévolue normalement au logement social pour sauver les banquiers . Nos économies vont donc devenir une partie de l’assurance tous risques du libéralisme financier. Avec ce détournement de fonds, notre 1er Ministre va finir par tomber dans la délinquance.

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  • Stand d’Aubervilliers : bilan de la fête Le 2 octobre 2008 à 21:22, par Poisson Rouge

    Tu parles, même quand nos politiciens sont jugés coupables (comme Juppé ou Tapie), c’est toujours la belle vie pour eux ! Juppé est toujours maire de Bordeaux après avoir pavané au Canada et Tapie rafle la mise en faisant les yeux doux devant nos parlementaires.

    Je ne dirai pas "tous voyous" mais quand même ! C’est toujours des mêmes poches que l’argent sort !

    Mais tiens, j’y pense ! Dans une crise, il y a toujours plein de gens qui perdent de l’argent. Mais l’argent ne s’est pas envolé. Alors il est où ? Qui sont ceux qui se font des c****s en or pendant que les autres trinquent ?

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  • Stand d’Aubervilliers : bilan de la fête Le 8 octobre 2008 à 15:42, par coeur du 93

    Vous citez les élus qui sont passés sur le stand mais vous oubliez Mouloud Aounit qui est conseiller régional d’Ile de France.

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  • Stand d’Aubervilliers : bilan de la fête Le 12 octobre 2008 à 15:19, par Fêtard

    Est ce qu’on pourrait pas faire une fête de l’huma tous les mois, vu le succès de l’évènement...

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  • Stand d’Aubervilliers : bilan de la fête Le 16 octobre 2008 à 11:00, par CAC 51

    Puis qu’on a un indice cac 51 des consommations sur le stand, est ce qu’on pourrait pas aussi avoir le cac 40 ?

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